Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

Annemasse - Viuz-en-Sallaz - Samoëns - Sixt

Longueur : 49 km.

Au départ d'Annemasse la ligne desservait :
Bas-Monthoux, Borly, La Bergue (+ 6 km), Bonne-sur-Menoge (+ 8 km), Fillinges (+ 11 km),
Viuz-en-Sallaz (+ 16 km), Ville-en-Sallaz, La Tour, Saint-Jeoire-gare (+ 20 km), Saint-Jeoire-ville,
Pont du Risse, Mieussy Pont, Mieussy (+ 26 km), Taninges-gare (+ 33 km), Taninges-ville,
Verchaix-Morillon (+ 40 km), Samoëns (+ 44 km) et Sixt (+ 49 km).

Source : Centre des Archives Historiques de la SNCF.

La Compagnie des CEN (Chemins de Fer Economiques du Nord)

Exploitée par les chemins de fer économiques du Nord (CEN), cette ligne
à voie métrique fut ouverte en 1892 jusqu'à Samoëns, le prolongement
à Sixt n'intervint qu'après 1914.

Longue de 49 km, elle se déployait le long de la vallée du Giffre. Partant
d'Annemasse à 430 mètres d'altitude, elle culminait à Sixt à 757 mètres.

Deux antennes furent construites, permettant de rejoindre la vallée de l'Arve.
L'une de Bonne-sur-Menoge à Bonneville, l'autre de Saint-Jeoire à Marignier.
Toutes deux disparurent avant 1939. Deux autres ne furent jamais achevées.
Celle du Pont de Fillinges à Habère-Poche, qui aurait permis une desserte de
la vallée verte, et celle de Taninges à Morzine.

Source

Quelques compléments:

Bonne sur Menoge

Suite :

Merci à Max et SGB pour ces vues, qui m'étaient inconnues.
On rappelle que dans les années '30, les dimanches d'hiver, un convoi quittait le centre-ville de Genève (Rive) à destination de Sixt, avec changement de machine à Annemasse. Comme les boudins CEN étaient plus longs que les CGTE, la balayeuse de gorges passait sur le tronçon CGTE avant le train CEN, pour éviter un déraillement sur une saleté qui serait restée au fond.

Bonjour,

Très belles photos !

Je suis attaché depuis longtemps à ce réseau, et quelque-chose sur ces vieilles photos m'interpelle : les gares ont-elles été remaniées ? Aujourd'hui, celles qui subsistent (toutes ?) ont une allure très caractéristique . Sur les vieilles photos, elles paraissent plus "classiques". Quelqu'un aurait-il des infos ?

La gare de Taninges est restée comme sur la photo: une "3 portes" jusqu'il y a 3 ans, mais peut-être est-elle encore debout à ce jour.

Précisions concernant la fin d'activité de l'antenne de Marignier à Pont du Risse (St Jeoire) :
- Si son service de voyageurs fut mis sur route dès 1928, avec un minibus de 10 places (ce qui donne l'état de faiblesse de ce trafic voyageurs sur cette antenne), par contre son trafic de marchandises, dépendant majoritairement des importantes : usines du Giffre, lui permis de subsister, assez intensivement d'ailleurs, jusqu'à l'automne 1947 (déclassement en 1948).
- Cet embranchement resta exploité "en vapeur exclusivement". Une proposition d'électrification eut lieu à plusieurs reprises, en particulier en 1941, où fut testé "en remorque d'une vapeur": un fourgon automoteur électrique, mais "essais négatifs", car, en plus il fallait impérativement remplacer : la totalité de la voie, fatiguée, trop légère pour ces lourds Fourgons, type BB et en majorité : sur route.
- Quant au "trafic voyageurs", presque totalement exploité par autobus de très faible capacité, il reste une énigme (!) car - officiellement - supprimé dès le 1er janvier 1933, il figurait, régulièrement aux horaires officiels des CEN, avec deux AR: 7 jours sur 7, pratiquement, au moins, jusqu'en 1939.

. . .

rail1435 a écrit:La gare de Taninges est restée comme sur la photo: une "3 portes" jusqu'il y a 3 ans, mais peut-être est-elle encore debout à ce jour.

Aimant les randonnées en montagne dans cette région, ce sont plutôt les gares du haut de la ligne que je connais. Or, la gare de Samoëns je ne la reconnais pas sur les vieilles photos. Refaite, agrandie...?

Quelques compléments :







http://hier-a-samoens.over-blog.com/cat ... 09247.html

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Je crois qu'une mise au point sur les matériels, locomotives, automotrices, voitures et wagons, qui ont circulé sur les tramways de haute-Savoie serait appréciable.
MercI.

Bonsoir,
De toutes façons, c'est à pleurer de savoir et de revoir cette ligne bien exploitée et moderne pour l'époque, qui a été sacrifiée comme tant d'autres sur l'autel de la modernité et du tout à la route. On est loin de certains réseaux à l'horaire désordonné et au matériel obsolète dont on pouvait encore mettre en cause la rentabilité. Mais là, il y avait du matériel en suffisance, du trafic garantit, des perspectives touristiques, un tracé qui gênait que peu la route et une ligne électrifié non loin des usines produisant cette énergie. Pour moi c'est un immense gâchit . D'autres lignes aussi, mais celle là si proche de la Suisse aurait pu suivre l'esprit de ses lignes voisines (Nyon - St Cergue etc)
Merci pour le sujet abordé et ces belles C P.
A bientôt.

La vue en couleurs précédente, ne représente pas le dernier train, mais la "sortie d'adieu" effectuée le dimanche précédant (10 mai), qui avait imposé : la mise en ligne de : "trois convois supplémentaires" et, plus de 400 participants ! Le dernier jour d'exploitation (14 mai), des convois avaient également été décorés et, un membre de la FACS, Mr Bazot, avait immortalisé ce triste et dernier jour d'exploitation (voir livre, édité par la FACS, en 1994).

En ce qui concerne les "directs : Genève à Sixt (et retour)", ils furent mis en service qu'en février 1936, après pose d'une voie de raccordements entre la CGTE et les CEN (NB: inexistante avant 1935 !). Ce service était prévu : les dimanches et fêtes durant la période de sports d'hiver, mais également les dimanches en juillet et août, comme en témoigne un horaire CEN de l'été 1936. Ce "semi-express", sur la section CEN, ne desservait guère que les stations les plus importantes et en haute-vallée (Verchaix, Samoëns...) ; Il fut suspendu dès 1940 et, les "voitures directes" ne furent plus remises en service après la guerre, du moins en services réguliers horaires. Il fut remplacé, jusqu'en 1959, sur la section CGTE par un "spécial, accéléré" (motrices 60/70 avec une ou deux remorques à bogies, toujours CGTE) en correspondances immédiates de/ou vers Sixt.

Le matériel utilisé sur ce "semi-express...international" (!) fut effectivement, au début, des confortables et modernes voitures à bogies (les fameuses "Maubeuges" !), mais dont le roulement (boudins de roues) se comportait très mal des voies CGTE; aussi, trois "voitures à bogies et en teck", ex CFV-Vesoul, furent acquises l'été 1936, afin de disposer de véhicules plus légers (quoique plus rustiques avec : sièges en bois, plateformes ouvertes...) et d'un roulement compatible avec les CEN et CGTE... il est difficile de dire si ces voitures y furent effectivement affectées régulièrement,, ou simplement utilisées en renforts lors de pointes de trafics ? Il ne faut pas oublier que l'une ce ces trois voitures subsiste au MTVS et, qu'une belle Maubeuge (convertis intérieurement en bungalow, mais intacte extérieurement) fut longtemps stationnée sur les pentes du Salève !

Cas des gares de Samoëns :
Il a eu "deux gares" successives à "Samoëns" ; la première: désaffectée dans les années 20, était située au centre-ville et, la : seconde, qui d'ailleurs doit toujours exister (Office de Tourisme ?) était située au sud du bourg, en site propre et aménagée pour l'électrification et le prolongement vers Sixt. Outre le BV, typique de la rénovation/électrification, cet établissement possédait également une longue remise à une voie, qui d'ailleurs parait avoir été peu utilisée. La voie desservant cette remise devait constituer : une boucle de retournement, mais sa sortie, côté Sixt, ne parait avoir jamais été réalisée.