Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

Re-Bonjour à tous :F5

Comme nous nous en sommes décidé dans le fil "les Chemins de fer de la Provence", je crée ce fil pour parler de tout ce qui a pu toucher aux CP de près ou de loin, jusqu'à aujourd'hui.
Je vais commencer par présenter le réseau dans ses grandes lignes, qui a totalisé jusqu'à 875 kilomètre de voies en 1910 (pour la compagnie de du SF, avec les réseaux de la côté d'Or et de l'Isère), et 585 km en 1924, se développant dans 3 départements que sont les Alpes-Maritimes, le Var ou les bouches du Rhône.

Commençons au tout début, après les dinosaures. On va se concentrer d'abord sur le réseau des Alpes. En 1869 est proposé par Alphonse Beau de Rochas un projet de réseau dans le Var. Avec le rattachement de la région de Nice à la France, cette proposition fait son chemin, et en 1882 est voté le projet d'un chemin de fer reliant Mirabeau a Nice par Draguignan. Le projet final relie Nice a Meyrargues et les travaux commencent en 1888 et la ligne est inaugurée en 1889. Elle relie Draguignan, alors jeune et paisible préfecture du 83ième département français, et Meyrargues dans le département des Bouches du Rhône. Cette ligne est dite "du central-Var". La desserte s'effectue avec 4 030 à tender séparés pour les marchandises et 8 120 pour le service mixte. Cette disposition à tender séparé s'explique par le fait qu'au moment de l'inauguration la ligne est la première ligne à voie métrique de France plus de 100 km. Le matériel remorque n'est pas freiné. Rapidement, la ligne continue vers Nice au fur et a mesure que les travaux progressent et atteint
Callas, Grasse puis Nice en 1892.
À Nice la gare est établie au Nord de la ville, sur des terrains encore en friche et vierges de toute civilisation (la bonne blague ...). Elle n'est pas (encore) reliée à la gare PLM. Le raccordement, a voie normale est achevé en 1912 et mis a trois files de rails en 1935. C'est en 1891 qu'est mis en service la ligne Nice - La Tinée, a 3 files de rails jusqu'à St Martin-du-Var, pour des raisons stratégiques (militaires). Elle remplace jusqu'à Baus-Roux une ligne a écartement large qui servait pour l'endiguement du Var. Une grande gare de bifurcation est installée a Colomars, à droite la ligne vers Draguignan elle aussi a 3 files de rails (d'abord 4 jusqu'en 1889-90 jusqu'à Grasse) et à gauche, la ligne vers Puget Théniers ...

Je continue au prochain épisode ! :F5

Pour vous faire patienter, la carte du réseau à son apogée

Bonsoir Clément
Intéressante et instructive ton étude !
@+

Voici une étude qui promet d'être passionnante! J'avais effectivement vu cette histoire de ligne à double écartement sur certaines cartes, mais jamais trouvé d'infos à ce sujet. Aujourd'hui, avec la fréquentation de la Côte d'Azur et ses inévitables bouchons, je suis sûr que la conservation du réseau du littoral aurait été bienvenue!

Au passage, je note que la compagnie du SF aurait exploité le réseau de Côte d'Or? Il y avait les TCO (Saulieu-Beaune; Dijon-Châtillon, et autres lignes); qu'en était-il exactement?

Wahou! "Mon" réseau...

La ligne de la côte m'intéresse depuis toujours vu que j'y passe mes vacances...depuis toujours #B5

J'ai déjà fait la partie Le Lavandou (ville) - PN du Dattier à pied. Intéressant de chercher des traces d'une ligne disparue depuis environ 60 ans.

En plus, si l'on connaît la beauté des paysages et la superbe vue mer depuis le tracé, on se demande si c'était pas la plus belle des lignes sécondaires de France. Dommage, très dommage qu'elle ait été fermée.

A+
Jo

Moi, ce qui me fascine, c'est la longue ligne Nice-Draguignan, construite à double écartement pour des raisons stratégiques (la grande ligne de la côte pouvait être sous le feu des canons italiens). Les quelques photos que j'en ai vues étaient relatives à la visite de la "Commission de petits rayons" (sic :rod_mdr2

) qui, apparemment, étudiait comment se comportait du matériel à voie normale dans des courbes plus serrées qu'à l'accoutumée.
Il y a en particulier, dans le spécial FACS sur le sud-France, une photo de messieurs chapeautés ,réunis sur la plateforme d'une voiture, qui me ravit.

150Y17 a écrit:En plus, si l'on connaît la beauté des paysages et la superbe vue mer depuis le tracé, on se demande si c'était pas la plus belle des lignes sécondaires de France. Dommage, très dommage qu'elle ait été fermée.

A+
Jo

C'est surtout que nos chers élus qui ont voulu sa fermeture ne se rendent pas compte quelle a été leur bétise. Vu le nombre de touristes qui passent par là l'été, imaginez ce qu'aurait pu rapporter un train a vapeur dans ces paysages ... :C6

Pour moi la plus belle partie du réseau se trouve entre Draguignan et Salerne, la ligne passe entre les forêts de pins, les champs de vignes et d'Oliviers, avec à leurs pieds de la terre rouge de Bauxite .... C'est ça la Provence :rod_coeur

Néanmoins, la ligne Puget-Annot est très très belle, tout comme les environs du Fugeret. De toute façon cette région, dans sa globalité,c'est magnifique ! :rod_coeur

Un train à vapeur, je n'y crois pas trop, surtout avec les risques d'incendie.
Par contre, une belle ligne électrifiée à la suisse... Mais il parait qu'il coupait trop souvent la route et gênait ces "chers" automobilistes.

Bonjour,

Comment expliquer que la section St-Raphael/Toulon soit isolée du reste du réseau?

C'est comme ça. C'était "le réseau du littoral". Tout était pareil mis a part les autorails et le système de freinage (à vide, alors que le réseau des Aples était a air. #B5

Il a existé des projets de raccords, mais jamais ne sont arrivés a bout ... :cry:

Quelque chose me dit que la ligne PLM à voie normale reliant St Raphael à Nice devait déjà être concédée avant, rendant "inutile" la liaison à voie métrique ?

En tout cas, excellente idée d'avoir ouvert ce fil :B3

: il existe une littérature abondante sur le Sud-France (ancienne étude dans la revue FACS, les 3 tomes des éditions du Cabri) mais si érudite et exhaustive #A8

que... on a du mal à avoir un "aperçu général" sur l'histoire du réseau, comme Clément se propose de le faire !

La ligne du littoral était un CF d'intérêt local, alors que le reste du réseau était d'intérêt général.

Le réseau des Alpes était d'intérêt général, mais pas les lignes de tram #B6

sirius18 a écrit:Au passage, je note que la compagnie du SF aurait exploité le réseau de Côte d'Or? Il y avait les TCO (Saulieu-Beaune; Dijon-Châtillon, et autres lignes); qu'en était-il exactement?

Selon l'ouvrage de MM. Artur, Bachet et Cheveau :maitre:

, Histoire des Chemins de fer Départementaux de la Côte-d'Or, les Chemins de fer du Sud de la France ont exploité le réseau départemental de Côte-d'Or de l'origine jusqu'à la fin de la première décennie du XXe siècle seulement. Par convention d'avril 1908 a été décidé le rachat du réseau par le département, le transfert étant effectif au 1er janvier 1910. Au Sud-France ont donc succédé les Tramways Départementaux de la Côte d'Or (T.D.C.O.) devenus vers 1922 Chemins de Fer Départementaux de la Côte d'Or (C.D.C.O.). Mais c'est toujours le même réseau à voie métrique, complété par des extensions tardives... et même une ligne quasiment terminée mais jamais exploitée...! :rod_siflet