Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

Je ne sais si j'ai bien saisi, mais ces deux locotracteurs Berry 3735 T2 auraient été photographiés à proximité des Tourbières de l'Herretang, près de St-Laurent-du-Pont (Isère).
Si quelqu'un les y a aperçus, je serais heureux d'en avoir la confirmation car je me demande ce que ces deux engins conçus pour la mine pouvaient bien faire dans cette région marécageuse...
Merci d'avance (des fois que... ).

Dans le cas présent, ils ont plutôt mauvaise mine!

Pourquoi cette rail..lerie ? Loin de moi l'idée de récupérer ce tas de fer..rail..le, mais j'en connaîtrais la provenance que ça me suffirait.
J'ai bien une vague idée, mais suspicion n'est pas preuve.

Il ne viendraient pas du c.f. minier des Ciments Vicat a 3 km au sud de St-Laurent-du-Pont?

Les dites tourbières lorsqu'elles étaient en exploitation n'auraient elles pas eu un réseau de desserte interne ?

Non, surtout que Vicat La Perelle est en voie de 80 tandis que ces deux locos ont un écartement inférieur à 60 (roues à l'intérieur du chassis).
De même qu'il s'agit bien de locos pour mines grisouteuses ou non, mais équipés de système d'épuration des gaz, ce qui n'est pas nécessaire pour utilisation en surface. Et c'est bien ce qui me parait le plus énigmatique...

Une récupération, sans transformation, est toujours possible après fermeture d'une mine.

"PME-LES EXPERTS"
Dorénavant, si vous photographier un matériel, cherchez à faire une photo de l'immatriculation et des plaques constructeurs.
"Votre mission, si vous l'acceptez..."

"Votre mission, si vous l'acceptez..."
Mais comment donc... et d'autant plus que c'est sa carte d'identité ! Sauf quand la photo vient d'un autre ou que la cabine n'existe plus, emportant avec elle la plaque constructeur ou (chose non rarissime) que cette dernière a rejoint le trésor d'alu et de cuivre collecté par des ferrailleurs de passage .
Au sujet de mon insertion ci-dessus, j'ai entendu le nom de Streichenberger. Or, celui-ci est spécialiste des terreaux dans la région lyonnaise. De tourbières à terreaux, il n'y a qu'un pas et ça pourrait être une piste rejoignant l'idée émise par Billard, mais peut-être que ça n'est resté qu'à l'état de projet...

Streichenberger était (est ?) un négociant de combustibles (bois, charbon, fioul) chez qui mes parents lyonnais s'approvisionnaient en anthracite et en boulets pour leur poëles et chaudière jusque dans les années 80...
La tourbe, ça brûle, non ?
Et ça sert effectivement d'amendement pour alléger les sols argileux ou lourds...

J'ai pensé aussi à la liaison entre la cimenterie Vicat et sa carrière dont un topic d'ici a parlé il y a quelques temps... Mais si l'écartement n'est pas le bon Et ces locotracteurs ne sont pas à écartement réglable, j'imagine ?


Par contre, au dessus de Sassenage (soit à quelques dizaines de kms) il y a une autre carrière, reliée par le blondin encore actif à la cimenterie Vicat en fond de vallée ; au niveau de la carrière, dans une zone plus exploitée et actuellement noyée sous la végétation, il reste des ouvrages et des talus qui accueillaient des voies (de 60 / 50 ?) jusqu'aux installations de chargement du blondin.

Et les vestiges de matériels contemporains de cette époque encore sur place semblent avoir la même couleur de peinture... Hasard et coïncidence ?

Ces locotracteurs seraient ils issus de là ?

Je ne pense pas car ils ne figurent pas dans la liste des locos livrés par BERRY dans la région. De même qu'ils n'avaient pas besoin d'un équipement antidéflagrant pour circuler en milieu autre que celui du charbon ou de la potasse.
Ils semblent plutôt provenir d'un site des houillères, bien que leur couleur y fut majoritairement le jaune. De plus, ces deux là ne sont pas identiques, celui du fond étant de même conception que celui de la Motte d'Aveillans dont il a le chassis et l'attelage.
Leur acquéreur avait-il un projet qui n'a pas abouti ? Toujours est-il que l'auteur de la photo (Louis CAILLOT) ne m'a pas dit avoir vu de rails dans ce secteur où je suis passé début août mais pour ne rien apercevoir non plus.
Quant à la carrière que tu cites au-dessus de Sassenage, peux-tu donner plus de précisions ? C'est sans succès que j'ai recherché du côté de St-Martin-le-Vinoux mais sur Sassenage je ne connaissais (et de très longue date) que les fours à chaux.
Merci pour ton intérêt et ta participation.

Si quelqu'un connaît l'écartement des rails des mines de La Mure, ça pourrait faire avancer le schmilblick.
En effet, elles étaient rattachées à celles du Centre-Midi et ont fermé bien après beaucoup d'autres. Aussi, la fermeture des unes permettaient aux autres de récupérer des machines et des pièces de rechange. C'est pour cela qu'on trouve à la mise image d'Aveillans un loco BERRY à cabine centrale C 3755 K3 provenant du bassin de la Loire.
Il s'agit ici de locos 4735 T2, à chassis extérieur aux roues pour voie inférieure à 60 cm. Le plus complet était également identique à celui (sous bâche) de Sémur-en-Vallon, dont l'écartement a très certainement été modifié pour passer d'environ 50 cm à 60.
Finalement, j'imagine qu'ils proviennent de mines au nord d'Alès (aussi rattachées au Centre-Midi), mais sans certitude absolue...

Question intelligente effectivement : quel était l'écartement des voies à l'intérieur de la mine de la Mure ???...
Tout le monde connait celui de la ligne de chemin de fer, mais dans la mine... Angoissante question que de nombreux ferrovipathes ne se sont même jamais posés !
Qui trouvera la solution ?...

60 centimètres au Villaret : elles ont vraisemblablement employé du matériel à traction électrique ainsi que trois locotracteurs Berry N°740, N°781/1957 et 4735.

Sinon j'ai 600mm et non 800mm pour Vicat à La Pérelle.

Éric Fresné
Industrial Railway Society

Bonjour à tous,

Je confirme l'écartement de 60 cm (ou 600 mm) pour les voies dans les mines de La Mure. On a récupéré du matériel là-bas aux Mines de la Brutz, dont les deux wagons à personnels, des lorries, des berlines de 3000 litres, un wagon à fuel, un autre à explosifs, etc. tout ça à voie de 60.

pierre1942 a écrit:Je ne pense pas car ils ne figurent pas dans la liste des locos livrés par BERRY dans la région. De même qu'ils n'avaient pas besoin d'un équipement antidéflagrant pour circuler en milieu autre que celui du charbon ou de la potasse.
Ils semblent plutôt provenir d'un site des houillères, bien que leur couleur y fut majoritairement le jaune. De plus, ces deux là ne sont pas identiques, celui du fond étant de même conception que celui de la Motte d'Aveillans dont il a le chassis et l'attelage.
Leur acquéreur avait-il un projet qui n'a pas abouti ? Toujours est-il que l'auteur de la photo (Louis CAILLOT) ne m'a pas dit avoir vu de rails dans ce secteur où je suis passé début août mais pour ne rien apercevoir non plus.
Quant à la carrière que tu cites au-dessus de Sassenage, peux-tu donner plus de précisions ? C'est sans succès que j'ai recherché du côté de St-Martin-le-Vinoux mais sur Sassenage je ne connaissais (et de très longue date) que les fours à chaux.
Merci pour ton intérêt et ta participation.

Alors il s'agit de la carrière qui est actuellement active pour la cimenterie en fond de vallée. La partie abandonnée qui se situe dans une boucle de la route qui monte à Villard de Lans, sous la végétation, comporte toujours les vestiges de talus, d'estacades métalliques en coma dépassé, et diverses installations dont la maçonnerie semble de la même époque que les bâtiments et remblais maçonnés situés en bordure de la route, à l'entrée de la carrière actuelle.

Une vue SV : https://www.google.com/maps?q=Sassenage ... 47,,0,14.5

Dans l'axe de la vue, en contrebas de la route, un talus partant vers la gauche. En deuxième plan, un autre talus végétalisé avant la descente sur la vallée de Gre.

En partant sur la gauche de la photo et en suivant la route (attention à ne pas déséquilibrer le cycliste, svp... ) on arrive aux différents bâtiments d'exploitation et aux estacades, dont certaines sont transformées en garages.

Voila voila. Les vues sont encombrées par la végétation active, mais en hiver, tout devient lisible.