Tourbières de l'Herretang en Voironnais-Isère

[pierre1942]

Arf ! un amateur du Vercors et futur habitant !!! Faudra qu'on en parle
[size=85]

Ce se fera en temps utile, on attend qu'un acheteur se décide pour ici mais c'est en bonne voie pour là-bas. D'ailleurs, nous y serons de passage durant la première semaine de mars.

Je ne sais plus qui a mentionné 1957 comme date de fabrication pour un loco Berry du Villaret, mais ce n'est que la date d'agrément du Cerchar pour l'équipement antigrisouteux installé et non celle de fabrication du matériel.
C'est vrai, quoi... Déjà pas facile de s'y retrouver, si en plus on m'embrouille avec de fausses dates, je jette l'éponge

[pierre1942]

Il y avait également la loco électrique et deux locos à accus.
A l'intérieur du batiment (dont les accès avaient été murés) du puis du Villaret il restait un Berry C375, le No. 1

Le loco électrique est un Alsthom MF70 à perche en provenance de Messeix (photo Musée Noyant d'Allier).
A propos du Berry C 3755 de La Motte d''Aveillans et celui du Villaret, es-tu certain qu'ils portaient tous les deux le n° 1 ? Bizarre... mais il y en avait bien deux car leurs différences sautent aux yeux...
Question : as-tu plusieurs photos de ces machines ? et sur d'autres de fabrication Berry ?
En tous cas, merci pour cette belle découverte.

Pierre

Alsthom MF70 électrique à perche

Alsthom - MF70 Electr. à Perche Mus.NoyantAllier.jpg (90.17 Kio) Vu 2968 fois

[tkautzor]

Celui du Villaret portait le No. 2 (j'ai corrigé plus haut).

Je vais voire si j'ai d'autres Berry.

[tkautzor]

J'ai regardé et trouvé les photos de Berry suivantes:

- Berry à VM du GECP à Puget-Theniers;
- les 3 Berrys du C.F. des Combes au Creusot (No. Y-754, Y-755 et 759);
- les 3 Berrys du Musée de la Mine de Blanzy (No. 4, 5 et 9);
- le Berry No. 28 de la Mine-Témoin des Bruneaux à Firminy (42);
- une épave ex-SECO-DG au Tacot des Lacs.

Après, j'ai quelques locotracteurs suspects non-identifiés:
- un No. 5511 au Musée de la Mine - Site Couriot à St-Etienne (42);
- plusieurs locotracteurs diesels aux Ciments Vicat à St-Laurent-du-Pont (38).

Par contre, à St-Martin-le-Vinoux (au dessus de Grenoble) les Ciments Vicats utilisent des Campagnes.

Je pense que tu as déjà des photos de tous ces locotracteurs, dans le cas contraire scanner, mais je suis en déplacement pendant une bonne semaine, donc ça ne sera pas tout de suite.

[pierre1942]

Toutes ? Non, car j'attends que tu m'en apprennes encore ou m'apportes les preuves que je cherche depuis longtemps.
Par contre, je peux donner le parcours de la plupart d'entre eux, mais cela risque de prendre beaucoup de place et surtout de déborder du sujet initial de cette rubrique.
Maintenant, si le modérateur n'y trouve rien à dire et que ça intéresse aussi d'autres lecteurs, pourquoi pas ? Mais si ça coince, il nous reste toujours la solution du mp.
Donc, rendez-vous vers le 10 mars ici-même... ou ailleurs.

[Bart]

Par contre, à St-Martin-le-Vinoux (au dessus de Grenoble) les Ciments Vicats utilisent des Campagnes.

Ou ça, plus exactement ? il faut que j'aille voir de plus près...

[YVES]

Non, rien à redire, Berry. C'est de la voie étroite et c'est de l'histoire.
YVES - Pour la modération.

[pierre1942]

Non, rien à redire, Berry. C'est de la voie étroite et c'est de l'histoire.
YVES - Pour la modération.

Alors, je me lance.... sans modération !

D'abord, le loco à VM du GECP de Puget-Théniers.
Type 2698 F4 de 100 ch et de 12 t, il fut livré en 1955 au chantier du barrage hydro-électrique de Golinhac (12).
A la fin des travaux, il remonte chez PATRY pour un lifting afin de tenter un nouvel utilisateur.
En 1970, il rejoint d'autres Berry (1) au chantier G.T.M. du Canal de Provence (13 et 83).
En 1973, il devient la propriété de PICO à Digne (04) pour divers chantiers de T.P.
En 1980, il s'offre des vacances en Corse chez TRUMEL où il circule au milieu de ferrailles.
En 1982, il tracte les locomotives du dépôt des Chemins de Fer de Provence à Puget-Théniers (06).
En 1989, il est mis à la retraite à ce même dépôt et poireaute sur une voie de garage à l'ombre d'un pin.
En 2009, il est racheté par LUCATO Termica pour le Musée de Coniolo (Italie).
En 2010, après sa restauraton esthétique, il est envoyé à Coniolo où il trône fièrement devant le Musée de la Mine.
Entre temps, son moteur Willème a été récupéré par le Chemin de Fer du Vivarais qui le réutilise depuis.

(1) dont le 4558 F6 de 72 ch qui a un périple non moins cahotique et qui est aujourd'hui au Tacot des Lacs.

La suite au prochain numéro.

[pelican]

bravo

[pierre1942]

Ensuite, les 3 Berry du CF des Combes au Creusot (71) :
Ces locos C 3635 K2 à cabine centrale et moteur Baudouin DK2 de 30 ch proviennent d'une série de 12 machines construites pour le C.E.A. (devenu COGEMA puis AREVA) livrées vers 1960 par 1/3 à la Loire (42) la Crouzille(87) et la Vendée (85).
Outre les 3 ci-dessus, 2 sont à l'APEMVE dans la Sarthe (72) et 4 si pas 5 sont au Musée de la Mine de Noyant d'Allier (03).
Dans l'ordre inverse :
- Noyant possède le 756 baptisé Eugène et qui tourne, et 3 ou 4 autres sans plaque ou illisible
- l'APEMVE possède le 753 recarrossé et le 754 d'origine : les plaques sont formelles !
- CF des Combes possède le 755 recarrossé, et très certainement le 758 et le 759 mais certainement pas le 754.
Je m'explique :
- le 754 est à l'APEMVE car la plaque est incontestable.
- lors de mon passage au CF des Combes, il n'y avait que 2 locos sur le site : le 753 recarrossé et un d'origine dont les numéros 758 et 759 étaient peints distinctement sur la caisse de lavage et le capot. Or, je n'ai pu voir le 3ème loco qui était à la gare du Creusot. De là à penser qu'il y avait eu inversion des capots entre les deux locos non modifiés, il n'y a qu'un pas, ce qui expliquerait la confusion de leurs numéros de série.
Enfin, ce sont tout de même 75 à 80% de locotacteurs sauvegardés et les revoir 55 ans après ça fait quelque chose...

A suivre...

[Bart]

Génial, toutes ces infos !

Finalement, ces matériels encore sauvegardés auront connu une période industrielle active bien plus courte que la période patrimoniale / muséographique...


Pour revenir au sujet, on peut imaginer que l'exploitation aux Tourbières de l'Herretang
ressemblait un peu à ceci :

phpBB [video]

Grandes bandes de terrain découpées avec de l'eau en abondance, les rails au milieu... et un locotracteur fumant et pétaradant devant les berlines.

[BILLARD]

Géniale la "pousse attelée" !
En France nous avions aussi les tourbières de l'Aubrac: l'exploitation n'était pas triste!

[pierre1942]

Effectivement, vision plutôt cahotique qui me fait penser à celle d'un train filmé en Inde...
Mais comment un engin minier de 6 tonnes aurait-il pu tenir sur une voie aussi instable ?
Pourtant, ces deux Berry ne sont pas arrivés là par hasard... J'aurais peut-être la réponse demain matin avant de monter en Vercors.

[Bart]

Ce n'est pas justement une des caractéristiques principales de ce type de chemin de fer, la répartition des charges lourdes avec une très faible pression finale ? Ce qui permettait de l'installer sur les terrains "difficiles", et la souplesse du système et du matériel roulant permet d'absorber les déformations.

Le brevet Decauville mentionnait cette caractéristique très utile dans la boue des betteravières, impossible à circuler avant l'invention de la voie portable de 40/50/60...

Et si je ne dis pas trop de sottises (pour une fois... ) le poids des locos à vapeur avoisinait les 5/6 tonnes en voie de 60, non ?

[pierre1942]

C'était bien ce hangar : planches en bois à l'extérieur et tôles ondulées à l'intérieur, mais plus de machines !
J'ai obtenu deux numéros de téléphone, peut-être que j'en saurai davantage si je tombe sur une personne initiée...

Pour La Pérelle, Vicat utilise aujourd'hui 2 locos Ruhrthaler probablement en provenance des H.B.Lorraine et restaurés par Patry. Là encore j'attends des éléments (si toutefois on ne m'oublie pas...).