Nous voici arrivés sur le pont Palissy qui enjambe la Charente dans le prolongement du Cours National et qui sera lui même prolongé par l'Avenue Gambetta établie dans la prairie à l'écart de l'ancien quartier Saint Pallais, lors de l'arrivée du Chemin de Fer, pour gagner la gare établie hors d'eau, à la périphérie.
Saintes - Pont Palissy et arc de triomphe.
On remarque la voie des EC positionnée bien au centre du pont, la place Bassompierre, à l'ombre de ses arbres, qui s'étend jusqu'à "l'Arc de Triomphe" qui fait la fierté des Saintais. En vérité il semble que ce ne soit pas du tout un arc de triomphe mais une porte monumentale marquant l'entrée dans la ville et le terminus de la voie romaine venant de Lugdunum (Lyon, pour les rares qui n'ont pas lu Astérix) à l'époque gallo-romaine où Mediolanum Santonum (Saintes) était la capitale de l'Aquitaine.
D'ailleurs il était bâti au milieu du pont enjambant la Charente et c'est
Viollet le Duc (1814-1879) sur une idée de Prosper Mérimée (1803-1870) qu'on le fit démonter, lors de la destruction du pont primitif, pour le rebâtir sur la rive, à son emplacement actuel.
Saintes - Pont Palissy.
On s'aperçoit, sur le cliché ci-dessus, que la voie n'est plus au centre de la chaussée. Elle a manifestement été déplacée à une époque que j'ignore. C'est particulièrement net sur le 2ième cliché ci-dessous, pris depuis une fenêtre du grand magasin "La Maison Universelle" :
Sur le cliché suivant le train se dirige vers Saintes-Ville après être passé devant la statue de Bernard Palissy, au premier plan, autre gloire saintaise.
Le cliché suivant, pris depuis l'extrémité du pont, montre le débouché de l'avenue Gambetta sur la place Bassompierre. C'est l'emplacement de la halte du même nom qui, il faut le noter, est le seul arrêt figurant à l'horaire entre Saintes-Etat et Saintes-Ville. Malgré la relative fréquence des trains et des navettes, évoquée plus haut, on ne peut pas dire, vu la rareté des arrêts urbains, que la desserte soit fine...Pas d'arrêt au milieu de l'avenue Gambetta, bien qu'il y ait des commerces, pas d'arrêt au milieu du Cours National, en plein coeur de ville, si ce n'est involontaire, comme déjà dit !
Saintes - Arrêt de la place Bassompierre. On remarque le désaxement de la voie qui viendra lui faire longer le trottoir sur le pont.
Une autre vue du pont et du train, avec deux plats chargés de barriques, prise depuis le fleuve :
Et il arrive qu'il pleuve dans la région. C'est alors toute une partie de l'eau du Limousin qui se précipite vers la mer en descendant la Charente, grossie de tous les affluents qu'elle croise sur son chemin et quelquefois contrariée par les fortes marées qui se font sentir jusqu'à Saintes. Et le pont n'avait et n'a toujours que trois arches...
Alors ça donne ça :
Et puis ça, dans le bas de l'avenue Gambetta, ou le fleuve retrouve un ancien bras qui coupait le méandre, et qui est maintenant comblé et bâti... Il n'empêche. A chaque inondation c'est là que l'eau réapparait en premier...
A suivre...