Chemin de Fer des Chanteraines

[YVES]

Merci pour les photos et les infos.

[FRANCOIS19]

Les chantiers de mercredi 13 septembre :

Ce mercredi, je n'ai pu venir que pour midi... pour découvrir ce tracteur au beau milieu du grill...

L'explication attendra car c'est l'heure du casse-croûte. L'assistance est nombreuse, limite pour la distanciation... et l'ambiance chaleureuse, d'autant qu’aujourd’hui, "le meilleur ami au monde qu'on a" a pu réintégrer l'équipe!

Retour à l'atelier...Michel soude deux dents supplémentaires à la fourche orange... et voilà l'explication de la présence du tracteur des jardiniers devant le dépôt !
Un petit service rendu... qui nous sera très certainement payé de retour au besoin !

Ce matin, Marc-André à piloté le chantier de démontage du frein du bogie Péchot destiné à la grue. La noix de la vis a été dégrippée et barre de transmission a été sortie avec son pignon de renvoi. Les goujons de fixation du couvercle du boîtier de renvoi sont abîmés et seront changés.

Nous aimerions remplacer le pignon de renvoi par un autre en meilleur état, mais il oppose une résistance farouche à tout démontage, même le plus gros marteau de l'atelier ne le décide pas... Tant pis, on le gardera !

Le couvercle et le carré de commande avec le premier pignon de renvoi sont récupérés sur un boîtier que nous avions en réserve.

Graissage, remontage ... et essai

C'est encore très dur car le reste de la tringlerie est encore bien coincé...

Du côté des usineurs, les machines tournent à plein : après avoir travaillé sur le support de galet tendeur de la 020T 27, Michel met à la cote le gros écrou qui nous servira d'entretoise pour limiter le jeu l'attelage élastique destiné au bogie Péchot de la grue et Gérard continue le tournage de roues de 7"1/4.

De mon côté, j'ai démonté les tiges de pistons de la pompe Worthington pour que Jean-Marie puisse les refaire en reconstituant les cotes à partir de morceaux (désolé, pris dans le feu de l'action, j'ai oublié de faire des photos, vous aurez celles du remontage, c'est promis).
J'ai aussi préparé la nomenclature des raccords nécessaires pour le montage du nouveau compresseur, c'est assez compliqué car il faut jongler entre différents calibres de filetages et de taraudages entre le 8-13, le 12-17 et le 15-21... j'espère pouvoir monter le remontage en images la semaine prochaine !

[pelican]

Toujours rendre service aux jardiniers !

[YVES]

ça s'appelle "faire une fleur" !

[FRANCOIS19]

Des nouvelles de l'atelier du mercredi 20 octobre :

Le bogie Péchot destiné à soutenir la grue a "pris des couleurs"... le gris est un peu clair mais ce sera rectifié avec seconde couche.

Pierre s'active à dégripper la tringlerie de freins. La barre filetée, faussée, ne tournait pas facilement, Jean-Marie va l’apporter chez un prestataire pour la faire réaligner.

Grand conciliabule dans l'équipe des machines-outils : certains chantiers arrivent à leur terme, il faut élaborer la suite du programme de travail.

La confection du tendeur de chaîne de la 020T 27 est pratiquement terminée, reste à l'installer.

C'est donc maintenant le tour des bogies de l'automotrice électrique Decauville d'être mis en chantier : la première étape est de faire l'inventaire des pièces en profilé, découpées par notre fournisseur conformément à la nomenclature. L'équipe machines-outils va se voir confier la fabrication des pièces usinées (pivot, cheville ouvrière, galets...).

La pompe Worthington de la 030T 19 est en pièces détachées sur l'établi... un des équipages mobiles a été confié à notre fournisseur pour servir de modèle pour l'approvisionnement matière et usinage des nouvelles tiges de piston. J'en profite pour montrer un piston vapeur encore emmanché sur une partie de sa tige et un piston eau, plus petit. La différence d'alésage des cylindres est nécessaire pour garantir que la pompe pourra vaincre la pression de la chaudière.

Vue rapprochée des deux pistons : la différence de diamètre est bien visible. Le piston vapeur a des segments en fonte, le piston eau a des segments dans une matière assez dure qui n'est pas du métal, peut-être de la gutta-percha armée de toile ?

Le travail a continué sur le nouveau compresseur d'air destiné à la 030T 19 : j'ai raccordé les câble d'alimentation (16mm²) et les fils de commande du relais, les capots sont remontés et Pierre a réalisé un étrier de fixation sur l'étagère amovible qui supportait l'ancien compresseur. La semaine prochaine, raccordement électrique et pneumatique... et essais si tout va bien. Pas mal de trous à faire pour passer fils et tuyaux, fixer le pressostat en cabine...

A la semaine prochaine pour la suite...

[Petolat]

Gutta percha... je n'avais jamais entendu ce nom.
Merci pour ces comptes rendus

[FRANCOIS19]

Mes échos ds chantiers du mercredi 27 octobre :

Cette foreuse vue dimanche dernier sur la rive de Seine est l’augure de futurs travaux dans cette partie du parc qui est neutralisée depuis plusieurs années à cause de l'affouillement des berges lors des crues de la Seine. L'ancienne estacade qui supportait un quai du port de Gennevilliers, intégrée depuis au parc, devra être démolie car elle s'effondre par endroits, mais la présence d'espèces animales et végétales protégées impose des précautions.

A l’atelier menuiserie, Jean-Paul a arasé des vis qui dépassaient sous le banc d'une baladeuse du mini et qui présentaient un risque de blessure pour les passagers.

Jean-Marie a acheminé des nouvelles bouteilles, oxygène et acétylène pour le chalumeau et je les mets en place, suivant ses directives, pendant qu'il vérifie l'oxycoupeur.

Au tour, Gérard usine les essieux qui vont supporter les roues du locotracteur 7"1/4 que Jean-Claude projette de construire en utilisant le la motorisation d'un ancien fauteuil roulant.

Et pendant ce temps, Michel réalise un mystérieux travail de fraisage, à grand bruit de la fraise tourteau!...

... et voilà le résultat : un montage pour assurer l'appui de profilés longs lors du perçage sur la fraiseuse. Ce calage servira dans un premier temps au perçage de tous les éléments des bogies de l'automotrice électrique Decauville. Michel est content, Philippe valide l'opération !

Le chantier du bogie Péchot de la grue avance aussi grâce à Pierre et Marc-André : la tige filetée de frein a été redressé, la tringlerie de freins débloquée la semaine dernière peut donc être manœuvrée. Mais il subsiste un point dur qui nécessitera encore un petit coup de chalumeau pour obtenir un meilleur alignement.

Après les freins, remontage de la suspension, ressorts et balanciers.

Pour ma part, je règle un problème de tuyaux et de fils : le raccordement du nouveau compresseur.
Il faut caser dans le poste de conduite le disjoncteur général (le compresseur est protégé à 65 ampères et les fils font 16mm² !), et le pressostat qui servira aussi de commande marche-arrêt.
Première étape: montage au téflon des raccords du circuit d'air. Cela comment à l’établi et se finira in situ par des raccords à bagues laiton coniques ou des raccords à joints caoutchouc.

Il faut percer des trous de 16, 20 et 24 mm de diamètre pour passer les différents fils et le flexible de l'air comprimé. La perceuse magnétique est mise à contribution car c'est le moyen le plus efficace pour ces diamètres de trous.

a suivre...

[FRANCOIS19]

suite du mercredi 27 octobre :

Le compresseur et sa batterie ont pris place dans la soute à charbon inutilisée.
Les bornes de la batterie restent protégées par sécurité, son raccordement se fera en dernier.

Les perçages sont terminés, commence le remontage: en cabine le support du double manomètre de frein reprend sa place, il a reçu aussi le disjoncteur général de 65 ampères et l'indicateur de charge batterie. Les câbles allant au compresseur son passés ainsi que le flexible d'air. Les fils vers la batterie seront passés ultérieurement en repartant du disjoncteur.

Ouf ! A la fin de la journée (il est plus de 18 heures !) les fils d’alimentation et de commande du compresseur sont en attente et le pressostat reste à poser. Mais j'ai terminé le remontage des tubulures du circuit commun bouteille-compresseur et la loco pourra ainsi participer à la journée de fin de saison de dimanche prochain !

A dimanche en espérant que la météorologie nous soit favorable !

[YVES]

A quand un dispositif de dérivation du compresseur vers les cylindres, pour servir en cas de secours, pour propulser la loco ?...

[FRANCOIS19]

A quand un dispositif de dérivation du compresseur vers les cylindres, pour servir en cas de secours, pour propulser la loco ?...

Le plus efficace serait plutôt de produire l'air comprimé à partir de la vapeur...
Autrement, pour la propulsion électrique alimentée par batteries, c'est à l'étude !

[FRANCOIS19]

Dimanche 31 octobre, nos circulations de fin de saison ont été un succès : la météo incertaine et plutôt humide n'a découragé ni les équipes d'exploitation ni même les voyageurs !

Dès 10 heures du matin, 3 locos sont sorties du dépôt et les allumages s'échelonnent ensuite au fur et à mesure de l'achèvement des vérifications.

Et merci à l'équipe de choc Michel et son fils Nicolas, venus dès 9 heures remplir le wagon de bois d'allumage

La salle à manger est particulièrement animée pour un dimanche puisque nous nous retrouvons à 3 équipes d'exploitation en compagnie de quelques membres venus en soutien ou simplement pour participer à la fête.

Malgré quelques frayeurs à cause d'un mano dont l'aiguille tardait à quitter le Zéro, tout est en ordre à l'heure du départ et notre train est le premier à quitter le dépôt avec tout ce qu'il faut "d'eau et de gaz" !

Dépassant quelque peu l'annonce faite sur les "réseaux sociaux", nous alignons finalement trois trains : un "marchandises" et deux "voyageurs".
Présentation des équipes de conduite :

Le "marchandises" est emmené par la Chanteraine conduite par Baptiste et Julien.

Le "voyageurs" T1 est tracté par la Bertha, l'équipe de conduite est constituée par Thibaut et Nicolas.

Le T2 est tiré par l'O&K n°19 (elle aura sans doute un jour un nom de baptême...) et je fais équipe avec Jean-Claude.

La composition des rames voyageurs a été adaptée aux prévisions : affluence des voyageurs et adhérence des roues motrices limitées !

Donc pour T1 comme pour T2 : 2 voitures seulement dont une fermée pour abriter au mieux en cas de grosse pluie.

Malgré le temps pas vraiment radieux, il y a la queue à la gare.

Contrepartie du temps humide, nous avons droit à de beaux panaches et à de belles volutes de vapeur!

à suivre...

[FRANCOIS19]

Dimanche 31 octobre, suite :

Le Parc est un refuge pour les oiseaux (labellisé par la L.P.O), ces oies sauvages ne s'y sont pas trompées et se sont rassemblées en nombre dans la grande prairie des Fiancés... il faut dire qu'aujourd'hui elles ont toute la place pour elles !
Si, si, elles sont bien là au milieu de la prairie, si vous ne les voyez pas, cliquez sur la photo pour l'agrandir !

Jean-Claude s'applique au manche de fer!

Compte tenu de l'heure de fermeture du Parc, avancée lors du passage à l’heure d'hiver, la circulation de chaque train se limite à un seul aller-retour sur l'ensemble de la ligne. Il n'y a donc qu'un seul croisement et ce jour-là tous les trains sont à l'heure !

Un timide rayon de Soleil vient illuminer les couleurs d'automne du Parc, les cadrans indiquent que tout va bien et le train file à allure de promenade.

La plateforme d'extrémité des voitures fermées constitue un lieu d’observation très apprécié des amateurs de vapeur, surtout que la composition fait que la loco se retrouve cabine côté rame lorsque nous sommes attelés à la voiture fermée.

Pour finir la journée en beauté, les équipes du T2 et du train de marchandises ont réuni leurs rames, offrant le spectacle inhabituel d'une double traction d'un train mixte !

La journée s'est terminée par un "pot" accompagné d'un discours du Président... d'autant plus indispensable que cette année, nous félicitons un de nos membres et sa compagne devenus jeunes parents il y a quelques semaines.

Des détails et beaucoup d'autres belles photos dans le dernier numéro de la Voie des Chanteraines:
https://www.cfchanteraines.fr/lvdc/lvdc0285/lvdc_pg.htm
La saison d’exploitation est terminée, même s'il reste encore quelques trains réservés d'ici la fin novembre.
Le réseau va entrer en hivernage... mais pas en hibernation car beaucoup de travail nous attend pour préparer la prochaine saison !
Nos trains, notre ligne et ses bénévoles se refont une santé durant l'hiver, retrouvez nous dès Mars 2022 pour une nouvelle saison ! A bientôt

[YVES]

Bravo pour l'activité et les photos.

[FRANCOIS19]

De retour de "vacances" (mot qui n'a plus guère de sens pour moi puisque la retraite ce sont les "Très Grandes Vacances"), je reprends mes récits des exploits de l'équipe de choc des Chanteraines :

Dès mon arrivée, je suis "dans l'ambiance" car une équipe du CFC-Mini est en pleine préparation d'une chauffe d'essai de Ninette, enfin remontée après l'épreuve hydraulique de sa chaudière.

Toujours pour le CFC-Mini, à l'atelier soudure, en attente de l'intervention de Lemziti, les essieux du futur locotracteur en 7"1/4 ...

...dont Jean-Claude a entrepris la construction autour d'anciens moteurs de fauteuil roulant.

Pendant ce temps, Gérard usine les boîtes d'essieux de ce locotracteur...

Le montage sur le tour est quelque peu inhabituel... car Gérard doit usiner une pièce carrée et notre tour n'a qu'un mandrin 3 mors, il lui a donc fallu emprunter un mandrin 4 mors apporté par Jean-Marie...; Du moment que ça tourne rond, c'est l'essentiel!

Sur la fraiseuse, Philippe et Michel continuent la réalisation de l'ablocage destiné à l'usinage des longues pièces qui constitueront les bogies de l'automotrice électrique.

Mais où va Jacques avec ce bouquet de fleurs en plein milieu des machines outils ?

Il y a déjà 9 ans que Vincent, notre président, nous a quittés dans un accident du travail. Sa mémoire est perpétuée par la plaque dans l'atelier, baptisé à son nom, et ces fleurs déposées régulièrement devant la plaque.

C'est au crémant de Bourgogne que Jean-Claude et Pierre arrosent leur anniversaire... tout le monde se régale dans une ambiance chaleureuse d'autant plus appréciée que la température a sérieusement baissé ces jours-ci dans l'atelier !

Puis c'est le repas tiré du sac pour un moment de convivialité où les conversations vont aussi bon train que les fourchettes.

mais je n'en ai pas terminé avec les chantiers du jour...

[FRANCOIS19]

En effet, le "gros" de ma journée était l'hivernage de deux locomotives à vapeur...
La semaine dernière, l'équipe des jeunes avait œuvré le samedi sur la Chanteraine et la Bertha, il restait donc la Bouillote et la n°19 auxquelles il fallait faire la toilette complète avant de les mettre à l'abri d'un coup de gel.

Après la vidange de la chaudière et des bâches à eau, lavage intérieur et extérieur au nettoyeur haute pression

Les barreaux de la Bouillote sont encrassés par du mâchefer et ds coulures de fer fondu provenant des ferrailles contenues dans le bois de chauffage (clous, boulons et autres ferrures qu'il n'est pas toujours facile d’enlever lors du débit).

Pour le lavage de l'intérieur de la chaudière, l'avant de la loco est soulevée au cric et l'eau sous pression introduite pas les différents les orifices de lavage en terminant par le cadre de foyer.

Dès que Marc-André en a terminé avec le lavage de la Bouillote, je récupère le nettoyeur haute pression et j'attaque le décrassage de la 030 O&K avec l'aide de Jean-Claude et Pierre.

Une fois nettoyées, les deux locomotives sont stationnées de façon à profiter des derniers rayons du soleil...

et un feu de petit bois est allumé afin de sécher la chaudière, tandis que des "mouillettes", petites bandes de chiffon de coton sont placées dans les trous de lavage du cadre pour évacuer l'eau résiduelle par capillarité.

Les bouchons des trous de lavage sont brossés avant d'être soigneusement rangés... dans l'espoir de les retrouver au printemps sans passer trop de temps à les chercher!

Autre gros chantier: la rénovation des baladeuses SOCOFER: la V4 est entrée à l'atelier la semaine dernière, les boiseries et les fermetures d'extrémité en plexiglas ont été démontées: le plexi sera remplacé et les boiseries sont entièrement décapées à la ponceuse à bande...

A la fin de sa journée, Jean-Paul est tellement poudré de sciure de bois qu'il doit utiliser la soufflette pour se dépoussiérer.

Et quand l'air comprimé de l'atelier ne sert pas à faire le ménage, Guy peut aussi regonfler les pneus de sa voiture.

A bientôt pour la suite de nos travaux d'hiver...