Derrière le dépôt de tramways se trouvait, comme souvent, l'usine électrique.
En voici une vue intérieure :
Depuis la baie St André on a un beau panorama sur le quartier Medawar. Je crois qu'on devine le palais Sursock, déjà évoqué dans ce quartier, sous la flèche jaune.
Au delà de la jetée du large (le gros trait noir en travers de l'image) je crois deviner les arches de l'estacade supportant la ligne ferroviaire du port, sous la flèche blanche. Au fond, après la colline d'Achrafieh, le Mont Liban.
Point de vue inverse : du haut d'un bâtiment situé sur la colline on remarque, au milieu, ce que je crois être le palais Sursock qui, sur la droite, domine la baie et les bassins du port. On voit la grande jetée.
La baie Saint André, protégée par la jetée du large accueillit, à partir de 1929, les hydravions de la ligne Marseille-Beyrouth, premier maillon de la ligne aérienne vers l'Indochine. Voici un hydravion CAMS 53 (Chantier Aéro-Maritime de la Seine, à Sartrouville !) à son arrivée dans la baie. Bizarrement on ne voit pas son immatriculation.
Les arches, à l'arrière plan, ne me rappellent pas du tout l'ouvrage ferroviaire censé être là ???
Le voici, monté sur son quai, avec une discrète appellation "Liban" sur le nez et, peut être, l"hippocampe" d'Air-Orient, qui sera repris par Air France, à moitié effacé également.
Pas facile de descendre ! Et encore, ils sont sur la terre ferme !
Un clin d'oeil en passant : le courrier de Beyrouth pour la vicomtesse fendra l'air jusqu'à Marseille mais arrivera tranquillement à Dun-sur-Auron par la SE Cher !
Ainsi, dès 1929, la concurrence aérienne d'un trajet ferroviaire direct entre Paris, Londres ou Berlin et Beyrouth, Damas ou Bagdad via le Simplon-Orient-Express puis le Taurus-Express se mettait en place. Voici les horaires :
Avec un hydravion dont la vitesse de croisière était de 170 km/h il fallait quand même 3 jours et 2 escales pour atteindre Beyrouth.
A noter que le trajet Beyrouth-Damas était annoncé en automobile et en 2h, ce qui parait un peu présomptueux en 1930...
Mais, même si la route doublait le temps annoncé, comme le DHP affichait, lui, presque 10h pour le trajet le train était de toute façon largement battu...
D'un autre côté, le préjudice n'était pas bien important car cette première ligne était essentiellement postale, le CAMS 53 ne pouvant emporter que 4 passagers en tout et pour tout !