par Ferrovius » 20 10 2011 à 21:15
Bonsoir
- Concernant la cession de la machine DLM de la ligne de Naye au Brienz Rothorn, ce qui est incompréhensible d'un point de vue d'une société commerciale (ce qu'est le Montreux-Glion-Naye qui n'est pas une société d'amateurs), c'est d'avoir à l'èpoque investi (plus ou moins 1 mio de CHF sjmsb) dans une machine neuve qui a eu une utilisation aussi peu fréquente et qui donc ne devait même pas couvrir ses frais de maintenance. On ne parle même pas de l'amortissement. Il y a eu une époque au groupe MOB où l'on faisait une comptabilité TRES créative et cela s'est assez mal terminé pour quelques personnes, malgré l'excellence d'autres initiatives (voitures panoramiques, ect.).
- La demande pour des trains à vapeur au MGN est en fait assez limitée et peut être très bien couverte toutes les x années en faisant venir depuis Brienz l'ex machine des débuts du GN qui s'y trouve. On concentre alors l'offre sur des circulations relativement fréquentes pendant quelques mois avec une rame absolument authentique. Cela s'est déjà fait par le passé avec un coût raisonnable.
- La partie haute du MGN, qui ne reçoit pas de subside pour le traffic au dessus de la halte de Haut de Caux ou Crêt-d'y-Bau (l'une ou l'autre, à vérifier), était sérieusement menacée à un certain moment (le domaine skiable à Naye n'est pas terrible terrible, donc pas de gros traffic de skieurs...) et c'est grâce à des initiatives non ferroviaires (parc floral alpin, parc de marmottes, youtre, restaurant panoramique, trains du père Noel, etc.) que la compagnie a pu remonter le trafic, mais c'est loin d'être un Jungfraujoch ou un Gornegrat pour les revenus, donc la compagnie ne peut se permettre de perdre quelques dizaines de milliers de CHF chaque année pour machine qui roule 10, soyons généreux 20 x l'an.
- Même en Suisse et de plus en plus, les entités publiques (confédération, cantons, communes) veulent bien investir dans le rail, mais surveillent de très près le "return on investment" qui peut d'ailleurs être non financier, comme un service public fiable bien utilisé par la population, mais pas (ou plus) pour un investissement dans du matériel (dans ce cas neuf avec le coût y relatif) qui a une utilisation absolument marginale.