Au delà du poteau électrique nous entrons dans une zone mixte où se côtoient jardins ouvriers et friches industrielles. En effet, sur la droite du tracé ferroviaire se trouvait le canal du Berry, aujourd'hui comblé, à l'emplacement de la route, canal qui avait été creusé au milieu d'une zone de marais alimentée en eau par les divagations de la rivière Auron.
Il reste de cette époque deux témoins :
- La friche industrielle de la Fonderie de Mazières, créée en ce lieu autour de 1850 et qui vient de mourir, dans les années 2010, après de nombreuses reprises, sans que je découvre exactement la date. Ce fut, avec les établissements industriels militaires (l'Arsenal et la Pyrotechnie) l'une des grandes aventures industrielles de Bourges. Méconnue du grand public elle a été célèbre pour son grand atelier de plus de 200m de long, ce qui était rare au XIXème siècle, et par sa production. Ce fut en effet cette entreprise qui développa un grand savoir-faire pour le coulage de la fonte. Elle réalisa, en particulier, les colonnes de fonte des célèbres et regrettées halles Baltard du "Ventre de Paris" (emprunt à Emile Zola...).
Bâtie à cet endroit en raison de sa proximité du canal de Berry qui l'alimentait en houille et fer de la région de Montluçon-Commentry-St Eloy les Mines, je me suis demandé si elle n'avait pas pu bénéficier d'un embranchement particulier des SE. Bizarrement il semble que non.
Dans le grand cercle, la friche industrielle de la fonderie de Mazières, aujourd'hui. A la pointe de la flèche, le marais et ses jardins ouvriers. Dans le petit cercle, la halte de Mazières. Géoportail-cadastre.
Dans cette vue de 1947 on remarque bien qu'une dérivation du canal et un bassin desservant la fonderie furent creusés mais on ne devine aucun embranchement particulier, présent ou passé, des SE.
IGN - Remonter le temps. 1947
- Le marais et ses jardins ouvriers constituent le deuxième témoin de cette époque. Et celui-là est bien vivant. J'ai été fort bien accueilli par un jardinier présent sur sa parcelle qui m'a fait les honneurs de ses plantations avant que je ne photographie le remblai des SE surplombant, hors d'eau, les jardins.
Depuis les jardins, vue vers le sud.
Depuis les jardins, vue vers le nord.
Un petit bois borde le remblai SE, ajoutant au caractère bucolique de l'endroit alors qu'on est, maintenant, en ville.
Le canal d'irrigation qui divague entre les parcelles de jardins passe sous la voie ferrée au moyen d'un pont noyé dans la végétation dont on discerne difficilement une culée.
Et l'on arrive à la halte de Mazières, bâtie au PN de la rue de Mazières, dans le quartier de Mazières...
Le bâtiment est très bien entretenu.
Je n'ai trouvé aucune CPA de ces endroits. Si quelqu'un ou "quelques-z-uns" en possèdent, elles seront bienvenues ici...
A suivre...
Du moins jusqu'à une archive plus récente ou un témoignage digne de foi.
 Édition des réseaux français, Paris, 1928, 43e éd.,.jpg "127 - Plan_Tramway Bourges_1928 Scanné par Claude_Villetaneuse — Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal) Édition des réseaux français, Paris, 1928, 43e éd.,.jpg (925.09 Kio) Vu 3377 fois")
