Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

Une visite de l'EPFL mardi 8 juin à Stadler Rail (Bussnang) révèle de belles machines métriques en cours de livraison.
On commence par l'ABC. Un bogie moteur pour des automotrices Allegra destinées au RhB. Bicourant 1 kV=/11 kV 16,7 Hz

Le montage des automotrices complètes a lieu sur le site de Altenrhein.
Une automotrice presque prête à la livraison au Bremgarten-Dietikon (près de Zürich). Continu 1,2 kV.

Une automotrice diesel destinée au Ferrovie della Calabria en cours de montage. Les bogies seront mixtes à crémaillère ou adhérence. C'est en fait du métrique italien (950mm) La crémaillère se trouve entre Catanzaro Lido et Catanzaro Cità.

Et pour finir, une salamandre pour le Schneeberg. Encore du diesel à crémaillère, mais pour les trains de service.

Beau reportage.

D'autres photos ?

JF

oui ? pas d'autres photos?? de la salamandre ?

Il y a aussi de l'entretien à Bussnang:
Un système pour crémaillère pure Abt

de haut en bas: le tambour pour le frein d'urgence à bande, la double roue dentée de la crémaillère Abt et la grande roue dentée du réducteur.

Et un système mixte Strub (ou Riggenbach)

de haut en bas: le tambour pour le frein d'urgence à bande, la roue dentée de la crémaillère Riggenbach, la grande roue dentée du réducteur pour l'entraînement à crémaillère et enfin la grande roue dentée du réducteur pour l'entraînement à adhérence. Les roues sur rails et la roue de crémaillère ne tournent pas à la même vitesse, seule leur vitesse périphérique doit être quasi identique.

Une autre vue d'une automotrice pour Catanzaro. A droite de la tête de l'étudiant, on voit l'attelage automatique avec ses fonctions mécanique et électrique.


Une vue détaillée d'un entraînement: La cuve grise contient le réducteur, le moteur est à droite et on voit bien à côté l'arbre creux qui entoure l'axe d'essieu et les deux éléments élastiques côté réducteur et côté essieu. Ils sont assuré par des empilages métal-polymère. Probablement destiné à un bogie d'Allegra.


Les autre photos permettent de voir les étapes de construction des caisses d'automotrices à voie normale. Comme je ne veux pas me faire tailler les oreilles en pointe, je ne les publie pas ici!

La bête de Calvi a écrit:Beau reportage.
JF

Bis....

Merci beaucoup pour le reportage.

Encore ! Encore !

Stadler organise des journées portes ouvertes ou cette visite avait lieu pour un groupe ?

Les portes ouvertes, c'était samedi 5 juin. Ici, il s'agissait de la visite du 8 juin qui clôt le cours de Techniques Ferroviaires à l'EPFL. Il y avait eu à l'aller le voyage en cabine de conduite de Re460 de Lausanne à Zürich (par rotation parmi les 14 participants), puis au retour, de nouveau en cabine entre Zürich et Lausanne, mais cette fois en ICN (ce qui est plus facile pour les rotations).
Voir ici: http://documents.epfl.ch/users/a/al/all ... Ftable.htm

merci pour la réportage,

notamment les automotrices pour calabria sont une grande, bonne nouvelle, je n'avait pas trop des infos concernant cette ligne et son etat...

Beau reportage chez un constructeur atypique et intéressant qui a pris le parti de tout fabriquer sur place pour assurer la qualité. Le succès est au rendez-vous: bravo

Une question: n'aurait-il pas mieux valu acheter des automotrices Stadler qui sait faire, et fournit toute l'Europe des voies étroites, pour les CFC et les CP, plutôt que de s'entêter à fabriquer en France une nème série de matériel spécifique, les AM 800, qui sont certes beaux mais qui se révèlent, une fois de plus, être une galère pour l'exploitant, et une très mauvaise affaire pour le contribuable des régions concernées.

Salutations amicales.

Pierre

Il n'y a pas que le matériel qui est en cause dans les décisions malheureuses et ruineuses de nos élus... Les deux rames Stadler du Canari sont totalement inadaptées au réseau, bicoz la voie DC légère.
Mais la photo d'un élu devant une voie refaite, ça ne paye pas...

@ Pierre

Tout n'est pas fabriqué sur place:
Les blocs de puissance sont fabriqués par ABB à Turgi (CH)
Les cadres de bogies sont fournis par Stadler Winterthur (CH)
Les moteurs sont fournis par TSA à Wien (A).

A ta question, je réponds simplement: ça roule à Chamonix et ça roule en Cerdagne. Comme suisse, j'éviterai d'entrer dans une polémique interne française.

Comme Belge, j'évite aussi !!
super, le reportage !! grand merci !

rail1435 a écrit:@ Pierre
A ta question, je réponds simplement: ça roule à Chamonix et ça roule en Cerdagne. Comme suisse, j'éviterai d'entrer dans une polémique interne française.

Justement non, comme je l'écrivais, ça roule très peu en Cerdagne, mais le matériel n'y est pour rien.

rail1435 a écrit:@ Pierre

Tout n'est pas fabriqué sur place:
Les blocs de puissance sont fabriqués par ABB à Turgi (CH)
Les cadres de bogies sont fournis par Stadler Winterthur (CH)
Les moteurs sont fournis par TSA à Wien (A).

A ta question, je réponds simplement: ça roule à Chamonix et ça roule en Cerdagne. Comme suisse, j'éviterai d'entrer dans une polémique interne française.

Merci de ces précisions. Tout n'est pas fabriqués par Stadler mais cela reste du matériel Suisse avec un contrôle de qualité Suisse. Il n'y a pas d'assemblage dans des pays où l'on triche avec les normes pour laminer les coûts à tout prix, pour le seul bénéfice des actionnaires. Résultats avec cette politique, et en sachant répondre aux cas particuliers, Stadler à un taux de croissance remarquable et c'est fait une place au soleil.

Pour la précision de Jean-Pierre DUMONT: effectivement le matériel n'est pas en cause. Il est même très bon car sur une voie pourrie il est d'un confort remarquable. Dans un article sur le Canari, commis par votre serviteur sur le portail de ce site, j'attirai l'attention sur l'état déplorable de la voie du Canari. Cela me sautait d'autant plus à l'œil que j'ai l'habitude des voies des secondaires helvétiques ou autrichiens. C'est pour cela que j'aurai aimé que le bouillant président de la "Septimanie" consacre quelque argent à la remise en état de l'infrastructure de ce qui est une des attractions de sa région.
C'est ce que son collègue, Martin Malvy, a fait en Midi-Pyrénées avec son remarquable plan rail et les urnes lui ont donné, massivement, raison. Certes le plan rail n'y été certainement pas pour grand chose par rapport au contexte national, mais c'est la preuve que certains ne se contentent pas de se faire photographier devant du matériel sortant d'usine. Et il faut noter que, corrélativement, son opposante est la mieux battue de France; et elle avait vivement critiqué le plan rail lors de la campagne ! Tout en reprochant à Malvy de ne pas avoir fait plus tôt le doublement Toulouse-St Sulpice: comprenne qui pourra (le dit doublement figurant dans le plan rail) !

Désolé pour l'intermède mais il y a des choses qu'il faut dire. Il ne suffit pas de faire le beau devant un AM 800 pour satisfaire le besoin des usagers d'une ligne. La corse est le contre exemple puisque là, le renouvellement de l'infrastructure a été fait, et que la collectivité territoriale est bien victime de la défaillance d'un matériel "Franchoulliard".

Merci en tout cas pour les précisions sur Stadler. C'est très intéressant de comprendre comment avec une base technique souvent assise sur des socles communs ils arrivent à produire un matériel si varié et qui s'impose dans toute l'Europe pour des besoins très différents.

Salutations amicales.

Pierre

Pour la construction des caisses, les ingénieurs de Stadler (des anciens d'Alusuisse) calculent les profilés d'aluminium nécessaires à la construction. Ils son extrudés chez Alcan (Rio Tinto) et livrés à la longueur prévue. Le cas échéant, ils font une halte pour fraisage d'ouvertures (fenêtres, passages de câbles...). Ils sont assemblés dans des gabarits au niveau de la rue où la marchandise est réceptionnée.

Les profilés sont ensuite soudés, mais par points espacés pour éviter des contraintes thermiques déformantes.

Par étape, le cordon de soudure est complété.

On voit ici un profilé spécial - plein - à l'angle de porte pour éviter un point de faiblesse.
Le cordon de soudure est ensuite meulé pour obtenir des faces lisses.

On termine par les extrémités et les points d'appui des bogies Jacobs.

La caisse brute passe alors en atelier de peinture pour recevoir la livrée souhaitée par le client. Une grue reprend la caisse et la fait passer deux étages plus haut pour le montage final. Ce niveau est le même que celui de la gare voisine située sur la ligne Thurbo, entre Weinfelden et Wil.
(A suivre)