Re: Le "Meusien"
Posté: 10 03 2024 à 23:18
Effectivement monsieur Lapin, trois lignes de "cuestas" (côtes) divisent le département de la Meuse selon une direction grosso-modo sud-est nord-ouest qui entrainent les rivières dans le même sens et qui ont toujours été un obstacle à la circulation est-ouest : ce sont les Hauts de Meuse, dont nous sommes en train de parler, les plus hautes et les plus longues puisqu'elles s'étendent du sud de Stenay aux environs de Toul, les côtes des Bars, moins élevées, de Montfaucon-d'Argonne à la haute-Marne, vers Gondrecourt le Château, et enfin la côte d'Argonne, la plus courte, mais dont le massif forestier difficilement pénétrable a été, en 14-18, le lieu de combats terribles.
La ligne VN Chalons-Verdun-Conflans franchit la région par deux tunnels, celui des Islettes et celui de Tavannes ainsi que par l'étroit de Clermont-en-Argonne, le Meusien par le trajet Verdun-Vaux, avec des rampes de 25 pour mille et des rayons de 150 m, la ligne Est par la forte rampe de Lérouville et le tunnel de Foug. Le canal de la Marne au Rhin, a droit, lui aussi, à ses tunnels. Celui de Mauvages et celui de Lay-Saint-Rémy, près de Toul.
Ce n'est finalement pas une région si facile...mais propice à la défensive.
***********
Bon, on cause, on cause mais Fresnes en Woëvre nous attend. Nous y voilà, 2km après Manheulles, grâce à "Voie étroite".
Depuis ces photos, la gare a été très bien réhabilitée et transformée en Maison France-Services et, derrière, une extension abrite une maison de santé.
Voici le château d'eau.
Le château d'eau est toujours bien là, comme la remise.
Cinq kilomètres de ligne droite après Fresnes, nous arrivons à Combres.
Le BV est toujours là, derrière un rideau d'arbres et un petit verger de pommiers
Vous avez sans doute remarqué les différents cratères parsemant le sommet du massif des Eparges. La PVA date de 1940 mais la terrible guerre des mines qui s'est déroulé durant l'hiver 1914-15 et le printemps a laissé ces traces au sommet (le point X) de cette butte témoin dont la possession permettait de surveiller toute la plaine de la Woëvre. Les Allemands la tenaient, les Français voulaient les déloger. Finalement, après des pertes effroyables, les deux belligérants ne purent se départager et restèrent face à face dans des tranchées à quelques mètres les uns des autres jusqu'en 1918 et l'offensive des Américains sur le saillant de Saint Mihiel...
De nos jours, les cratères sont toujours là. Sur les lèvres de certains d'entre-eux des pommiers à petites pommes rouges ont été plantés pour rappeler la vocation première et agricole de ce site qui était couvert de vergers...
Bien sur, l'ensemble des villages qui bordent les "côtes" et que nous venons de traverser ont été très fortement endommagés ou même complètement détruits par les combats qui se sont déroulés avant et pendant la bataille de Verdun. La ligne de la SE a subi le même sort.
C'est aussi dans ce secteur, à quelques kilomètres les uns des autres, qu'ont été tués Louis Pergaud (La guerre des boutons), à Fresnes en W., Alain Fournier (Le Grand Meaulnes), à St Rémy la Calonne et grièvement blessé Maurice Genevoix (Ceux de 14) à Rupt en Woëvre.
La ligne VN Chalons-Verdun-Conflans franchit la région par deux tunnels, celui des Islettes et celui de Tavannes ainsi que par l'étroit de Clermont-en-Argonne, le Meusien par le trajet Verdun-Vaux, avec des rampes de 25 pour mille et des rayons de 150 m, la ligne Est par la forte rampe de Lérouville et le tunnel de Foug. Le canal de la Marne au Rhin, a droit, lui aussi, à ses tunnels. Celui de Mauvages et celui de Lay-Saint-Rémy, près de Toul.
Ce n'est finalement pas une région si facile...mais propice à la défensive.
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Bon, on cause, on cause mais Fresnes en Woëvre nous attend. Nous y voilà, 2km après Manheulles, grâce à "Voie étroite".
Depuis ces photos, la gare a été très bien réhabilitée et transformée en Maison France-Services et, derrière, une extension abrite une maison de santé.
Voici le château d'eau.
Le château d'eau est toujours bien là, comme la remise.
Cinq kilomètres de ligne droite après Fresnes, nous arrivons à Combres.
Le BV est toujours là, derrière un rideau d'arbres et un petit verger de pommiers
Vous avez sans doute remarqué les différents cratères parsemant le sommet du massif des Eparges. La PVA date de 1940 mais la terrible guerre des mines qui s'est déroulé durant l'hiver 1914-15 et le printemps a laissé ces traces au sommet (le point X) de cette butte témoin dont la possession permettait de surveiller toute la plaine de la Woëvre. Les Allemands la tenaient, les Français voulaient les déloger. Finalement, après des pertes effroyables, les deux belligérants ne purent se départager et restèrent face à face dans des tranchées à quelques mètres les uns des autres jusqu'en 1918 et l'offensive des Américains sur le saillant de Saint Mihiel...
De nos jours, les cratères sont toujours là. Sur les lèvres de certains d'entre-eux des pommiers à petites pommes rouges ont été plantés pour rappeler la vocation première et agricole de ce site qui était couvert de vergers...
Bien sur, l'ensemble des villages qui bordent les "côtes" et que nous venons de traverser ont été très fortement endommagés ou même complètement détruits par les combats qui se sont déroulés avant et pendant la bataille de Verdun. La ligne de la SE a subi le même sort.
C'est aussi dans ce secteur, à quelques kilomètres les uns des autres, qu'ont été tués Louis Pergaud (La guerre des boutons), à Fresnes en W., Alain Fournier (Le Grand Meaulnes), à St Rémy la Calonne et grièvement blessé Maurice Genevoix (Ceux de 14) à Rupt en Woëvre.