Le "Meusien"

[Tirefond]

Effectivement monsieur Lapin, trois lignes de "cuestas" (côtes) divisent le département de la Meuse selon une direction grosso-modo sud-est nord-ouest qui entrainent les rivières dans le même sens et qui ont toujours été un obstacle à la circulation est-ouest : ce sont les Hauts de Meuse, dont nous sommes en train de parler, les plus hautes et les plus longues puisqu'elles s'étendent du sud de Stenay aux environs de Toul, les côtes des Bars, moins élevées, de Montfaucon-d'Argonne à la haute-Marne, vers Gondrecourt le Château, et enfin la côte d'Argonne, la plus courte, mais dont le massif forestier difficilement pénétrable a été, en 14-18, le lieu de combats terribles.
La ligne VN Chalons-Verdun-Conflans franchit la région par deux tunnels, celui des Islettes et celui de Tavannes ainsi que par l'étroit de Clermont-en-Argonne, le Meusien par le trajet Verdun-Vaux, avec des rampes de 25 pour mille et des rayons de 150 m, la ligne Est par la forte rampe de Lérouville et le tunnel de Foug. Le canal de la Marne au Rhin, a droit, lui aussi, à ses tunnels. Celui de Mauvages et celui de Lay-Saint-Rémy, près de Toul.
Ce n'est finalement pas une région si facile...mais propice à la défensive.
***********
Bon, on cause, on cause mais Fresnes en Woëvre nous attend. Nous y voilà, 2km après Manheulles, grâce à "Voie étroite".

Depuis ces photos, la gare a été très bien réhabilitée et transformée en Maison France-Services et, derrière, une extension abrite une maison de santé.

Voici le château d'eau.

Le château d'eau est toujours bien là, comme la remise.

Cinq kilomètres de ligne droite après Fresnes, nous arrivons à Combres.

Le BV est toujours là, derrière un rideau d'arbres et un petit verger de pommiers

Vous avez sans doute remarqué les différents cratères parsemant le sommet du massif des Eparges. La PVA date de 1940 mais la terrible guerre des mines qui s'est déroulé durant l'hiver 1914-15 et le printemps a laissé ces traces au sommet (le point X) de cette butte témoin dont la possession permettait de surveiller toute la plaine de la Woëvre. Les Allemands la tenaient, les Français voulaient les déloger. Finalement, après des pertes effroyables, les deux belligérants ne purent se départager et restèrent face à face dans des tranchées à quelques mètres les uns des autres jusqu'en 1918 et l'offensive des Américains sur le saillant de Saint Mihiel...

De nos jours, les cratères sont toujours là. Sur les lèvres de certains d'entre-eux des pommiers à petites pommes rouges ont été plantés pour rappeler la vocation première et agricole de ce site qui était couvert de vergers...

Bien sur, l'ensemble des villages qui bordent les "côtes" et que nous venons de traverser ont été très fortement endommagés ou même complètement détruits par les combats qui se sont déroulés avant et pendant la bataille de Verdun. La ligne de la SE a subi le même sort.
C'est aussi dans ce secteur, à quelques kilomètres les uns des autres, qu'ont été tués Louis Pergaud (La guerre des boutons), à Fresnes en W., Alain Fournier (Le Grand Meaulnes), à St Rémy la Calonne et grièvement blessé Maurice Genevoix (Ceux de 14) à Rupt en Woëvre.

[Tirefond]

Tirées de "Voie étroite", deux nouvelles photos de Combres-Les Eparges. Un imposant blockhaus semble avoir été construit par les allemands à proximité du BV. Il n'en reste rien.

La ligne de la SE ayant connu de grandes vicissitudes sur le terrain comme dans le temps il m'a paru utile d'essayer de résumer globalement ses aventures au moyen d'une carte retraçant une partie de la région autour de Verdun, de 1914 à 1918.
La ligne est surlignée de pointillés jaune.
Le trait continu bleu marine représente le front au déclenchement de la bataille de Verdun, soit le 21 février 1916.
En effet, après la victoire de la Marne (5-12 septembre 1914) le côté ouest de la région de Verdun a été dégagé par le repli allemand. Mais l'effort ennemi s'est ensuite porté sur le côté sud-est de la région de Verdun avec des tentatives pour atteindre la rivière Meuse et couper la liaison ferroviaire Lérouville-Verdun. Ce but a été atteint et a formé le "saillant de St Mihiel" (au sud de la carte) qui n'a été résorbé qu'en 1918 par une offensive américaine. Mais les allemands n'ont pu élargir ni déboucher de ce saillant, arrêtés par les terribles combats des Eparges et des bois de St Rémy la Calonne .
De la mi-septembre 1914 au 21 février 1916 :
La ligne se présente ainsi: au nord on a vu que, jusqu'à Damvillers, les allemands l'ont utilisée en amenant du matériel de prise et même d'Allemagne tout en rajoutant des antennes. Un petit trafic manuel ou hippomobile a pu subsister jusqu'à Azannes. De là et jusqu'au nord de Vaux, la ligne s'est trouvé dans le no man's land et a certainement été détruite par l'artillerie, comme le village d'Ornes.
Peut être Vaux a-t-il continué à être desservi pour son embranchement ALVF évoqué plus haut, en continuant vers Eix et peut être des villages comme Chatillon ou Haudiomont, tant qu'ils restaient hors de portée de l'artillerie allemande.
"Voie Etroite" évoque la pose d'une troisième file de rails sur la partie de ligne SE Verdun-Vaux, à partir de Belleville, faubourg de Verdun. Il est vrai que le désarmement des forts (dont on devait se mordre les doigts ensuite...), décidé en août 1915, a certainement généré des transports de pièces d'artillerie lourdes vers d'autres fronts. L'usage de la VN pouvait être opportun. Toutefois avec des pentes de 25 pour mille et des rayons de courbes de 150m, je reste dubitatif...
Coupée après Combres-Les Eparges jusque vers Apremont la ligne fut à nouveau utilisée par les allemands. On le verra. Il ne restait qu'un moignon de ligne côté français, d'Apremont à Commercy, 15 km, inutilisable. Le matériel replié sur Commercy, 3 machines et une trentaine de wagons, a été transféré fin 1915 vers Bar le Duc pour usage sur l'ancien Meusien, nous dit "Voie Etroite".
Du 21 févier 1916 à 1918 :
On peut suivre sur la carte le tracé de l'avance maximale des Allemands : c'est le trait bleu marine épais et pointillé. (Les autres pointillés divers indiquent l'évolution du front aux dates indiquées). L'offensive allemande atteint Fleury et Vaux et, à l'est, vient border les "côtes". La ligne passe en quasi totalité, sauf le moignon de Commercy et la zone de Verdun-ville, dans la zone allemande ou le no man's land, ce qui signifie, dans ce dernier cas, sa destruction totale.

La légende de cette photo indique : attaque de soldats français à Fleury (devant Douaumont).

En reprenant notre route nous voici à Herbeuville.

Remarquer bien le pignon de cette jolie halle...

C'est bien la même que l'on découvre au fond de cette photo, dont les voies de gare sont visiblement occupées par du matériel VN...
On en reparlera tout à l'heure en passant à Vigneulles.

De nos jours.

Après Herbeuville, c'est Hannonville. Toujours des petits pommiers. (extrait de "Voie Etroite")

[Tirefond]

Nous suivons maintenant le tracé de la ligne de Combres à Buxières par Vigneulles-les-Hattonchâtel.

Un kilomètre après Hannonville nous voici à Thillot.

Encore un grand kilomètre et on arrive à St Maurice sous les Côtes. Et ça va continuer comme ça jusqu'à Vigneulles ! C'est un vrai tramway ce petit train !
Bien sur on a droit encore et toujours à des images de désolation. On constate également la présence permanente de voie de 60...
C'est au grossissement que j'ai identifié les objets en tas au premier plan de la CPA. Ce sont des paniers allemands porte-obus en osier.
On devine encore le dessin du toit à deux pentes de la halle, qui a du bruler, sur le mur du BV. Documents "Voie Etroite".

Ici, on doit être dans la "cour" de la gare.

Aujourd'hui :

Quelques centaines de mètres de plus : Vieville-Billy.

Tout près, Hattonville. Faute d'avoir un horaire pour cette partie de la ligne, impossible de savoir s'il y avait un BV. Impossible également de distinguer les stations et les arrêts. Néanmoins, un site avec PN caractéristique laisse penser qu'il a pu y avoir un BV. Mais l'emplacement actuel est occupé par une maison récente. Pas trouvé de CPA non plus.
(De plus, depuis plusieurs jours "Remonter le temps" est inaccessible ou fait n'importe quoi. Chez moi, en plus, c'est Acrobat Reader qui fait des siennes. Plus moyen d'imprimer un PDF malgré les tentatives habituelles de dépannage...)
Le site d'Hattonville :

Anecdote : Le village est dominé par le château d'Hattonchâtel qui surplombe la Woëvre d'environ 100 mètres. Ce château est desservi depuis Verdun par la célèbre "Tranchée de Calonne" qui court en ligne droite sur les Hauts de Meuse sans traverser un seul village. Abondamment décrite dans les récits militaires de 14-18 ayant les Hauts de Meuse pour décor il ne faut y voir aucune ressemblance avec les "tranchées" où se terraient les soldats. Cette route forestière a pris le nom de Charles-Alexandre de Calonnes, comte d'Hannonville (ou Hattonville ?), qui la fit ouvrir en 1786, à la fois, semble-t-il, pour exploiter les forêts de l'endroit et pour desservir son château. Localement une route forestière s'appelle une "tranchée"...
Enfin, voici Vigneulles-les-Hattonchâtel.

[Tyrphon]

Pas de trace de gare à Hattonville dans l'horaire de 1914 publié dans "Les Petits Trains De Jadis".

[242TE66]

Chaix septembre 1919.

SE, exploitation partielle :
Montmédy-Echange - Louppy-Village (1 AR quotidien)
Montmédy-Ville - Marville-Station (1 AR quotidien) ex-embranchement militaire allemand
Commercy - Heudicourt (2 AR quotidiens)
242TE66

[Tirefond]

@ Tyrphon : OK merci, donc, rien à Hattonville.
@242TE66 : merci pour ces précisions. En effet, dès 1919 ne pouvaient être remis en service que les tronçons les moins détruits...
***********
Vigneulles-les-Hattonchâtel : jolie carte bien "animée", comme on dit.

C'est à partir de cette gare que la ligne connait une métamorphose. Vigneulles, situé à la racine du "Saillant de St Mihiel" est apparemment devenu une très importante station de ravitaillement de l'armée allemande. Une voie normale a été construite depuis Chambley, sur la ligne Conflans - Waville, jusqu'à Vigneulles et prolongée à l'emplacement de la ligne SE jusqu'à Herbeuville où, un peu plus haut, on avait remarqué des véhicules VN dans la gare SE. C'était vraisemblablement le terminus car, au-delà, on se trouvait sous les canons français. On repère encore très bien, sur les PVA de 1940, le tracé de la ligne VN à travers la Woëvre, et, sur celle-ci, son arrivée à Vigneulles, en rouge.

Grosse activité sur les quais militaires. La voie métrique semble avoir disparue, remplacée par la VN et la voie de 60. Remarquer la présence du fourgon allemand à la curieuse forme "enveloppante"...

Même angle de vue sur les quais, un peu en retrait. On reconnait les bâtiments au fond.

Une "bahnhof" (gare) militaire a été construite. L'une des photos plus haut a été prise depuis son toit, mais dans l'autre sens. On reconnait, sur la gauche, un petit cabanon dans l'entre-voie. Remarquer la légende qui précise "Guerre mondiale 1914-15", indiquant ainsi que ces installations ont été construites très vite après la conquête du Saillant de St Mihiel qui intervient mi-septembre 1914.

La même. On note une certaine recherche dans le petit "beffroi" abritant la pendule !

La fin approche...L'artillerie a bouleversé bâtiments et plan de voie...On reconnait, au fond, les quatre murs subsistants du BV SE.

Certainement mise en oeuvre de la politique de la terre brulée...Les Allemands détruisent eux-mêmes leurs installations avant de se retirer.

Aujourd'hui :

[SteamyStef]

Salut,
Une petite rectification peut-être!
Le fourgon dont tu parles (3eme photo ) n'est pas Allemand mais Belge, connu sous le nom de fourgon ballon.
Sur flick: https://www.flickr.com/photos/pimvangestel/36485021925

Ceci étant, on suit ce beau travail sur le Meusien

Stef

[Tirefond]

@SteamyStef : Utile précision, merci !
A part son aspect plutôt rigolo je me demande comment le gabarit pouvait être respecté, particulièrement le long des quais hauts ?

[L'homme du pire caddy]

Je me demande comment le gabarit pouvait être respecté ?

Regarde bien la photo : ce n'est pas le "ballon" qui est très large, c'est la caisse qui est très étroite ce que montrent les tampons qui sont carrément aux coins de celle-ci.


Pierre.

__________________________________________________

[Tirefond]

Exact ! Je n'ai pas suffisamment détaillé la photo. Les parois de la partie fourgon arrivent à l'aplomb exact du châssis, sans débordement...
************
Une dernière photo de Vigneulles, dans les années 20, après reconstruction. Peut être toujours en cours d'ailleurs. (Extrait de "Voie Etroite")

On n'en est pas encore très loin, alors je rajoute ce cliché de St Maurice s/ les Côtes tout juste découvert. Gare en ruine, abondance de Feldbahn, destruction générale...On ne distingue pas le passage de la voie métrique, ou de la VN, puisqu'on est dans le secteur où elle a été poussée par les Allemands.

Reprenons notre route vers le "sud"...
Heudicourt, 6km après Vigneulles. La PVA nous permet de repérer l'emplacement de la station.

Sur cet emplacement, de nos jours, une entreprise s'est installée.
Seul l'appareil des pierres d'angle des bâtiments d'habitation peut laisser supposer qu'il a pu y avoir un BV à l'origine, modifié par la suite. Mais ça reste une hypothèse...

Encore 3km et on est à Buxières (extrait de "Voie Etroite").

Aujourd'hui :

2 km après, Woinville : un emplacement cadastral parlant, un chemin, un tas de cailloux, c'est certainement l'endroit du BV en ruine.

Il n'y a pas beaucoup de photo du tracé pour la raison simple qu'il ne présente pas de points particuliers : ni déblais, ni remblais, ni ponts...
La ligne, toujours en site propre, suit de plus ou moins loin les routes locales avec de grands alignements droits, assez peu "scéniques".
Pour en avoir un exemple, voici le paysage dans lequel nous nous promenons en ce moment.
Sur la droite, les Hauts de Meuse, que nous suivons depuis Damville. Le chemin blanc est le tracé de la SE, établi en fond de vallée de la Woëvre. Sur la gauche, la butte-témoin de Montsec qui a donné lieu à de furieux combats lors de l'offensive américaine de 1918 contre le saillant de Saint Mihiel. On devine le mémorial érigé à son sommet par les Américains. C'est mieux après grossissement.

[Tirefond]

Nous voici à Varneville. Joli panache de fumée...(A cette époque, ça ne polluait pas, juste une escarbille dans l'oeil de temps à autre...). Drapeau sous le bras, la cheffe de la halte est prête à recevoir son train...

Apremont la Forêt. C'est le dernier village conquis par les Allemands, sur la bordure sud du saillant de St Mihiel. Le front passait au sud de village et n'a pas bougé de 1914 à 1918, avant l'offensive des Américains.

La gare existe toujours.

Voici la dernière partie du trajet sur cette fameuse Michelin de 1930.

A peine 2km plus loin, c'est Liouville où le BV est devenu un gîte sympathique.

On arrive vite à la petite gare desservant les deux villages de Saint Julien et Girauvoisin. La ligne va maintenant longer la VN de Metz.

Le nouveau propriétaire a eu l'excellente idée d'afficher sur sa façade l'agrandissement d'une CPA de sa gare. Je n'ai pas pu retrouver cette CPA...
Et, comme c'est une vue G-Street, je n'ai pu récupérer qu'une très mauvaise reproduction. Mais j'ai trouvé que ça méritait une mention ! La photo montre quand même une grosse manifestation.

582-StJulien-Girauvoisin2.jpg (55.31 Kio) Vu 506 fois

Bientôt le terminus...

[Tirefond]

Boncourt :

Je ne sais pas ce qu'est la petite construction carrée qui, apparemment, fait partie du domaine de la SE.

Les constructions ont colonisé le secteur de la gare mais le BV est toujours là, en retrait.

Entre Boncourt et Commercy, le tracé de la ligne se complique, contrairement à ce qu'on a vu jusque là. Il faut en effet franchir rivières, canaux et VN.

Dès la sortie de Boncourt la ligne passe sous la VN de Metz. Depuis le pont routier on remarque les rambardes de ce pont, conservé, l'emprise de la SE étant devenue un chemin rural.

La ligne traverse ensuite le fond de vallée jusqu'à la Meuse. Le pont a disparu.

Elle atteint ensuite le canal de l'Est, près de l'écluse de Lérouville, qu'elle franchissait par un beau pont en béton armé.

La ligne enchainait tout de suite par un autre pont au dessus de la ligne de Strasbourg dont il ne semble rester aucune trace.
A partir de là, la SE suit la ligne VN jusqu'à proximité de la gare de Commercy où se trouvent ses propres installations.

D'ailleurs, heureusement qu'on arrive parce que j'ai un petit creux...
Et si vous passez par là, n'hésitez pas, les Madeleines de Commercy ont conservé et leur réputation et leur goût !

C'est la vente sur les quais, au passage des trains de la ligne Paris-Strasbourg, qui, parait-il, fit la réputation de ces petits gâteaux et facilita leur "exportation".

[pelican]

Miam

[Tirefond]

Commercy ! Commercy ! Tout le monde descend ! Assurez-vous de ne rien oublier dans le train !
Dans l'angle droit de la photo la ligne SE part sur la droite vers sa gare. On remarque également la halle à marchandise.
La SE évite ainsi un très grand terrain de débord. Est-ce pour des besoins militaires ou pour stocker les énormes pierres calcaires de la carrière d'Euville, je ne sais...

Sur ce cliché de 1913 ou avant, la gare SE, à droite, est encore en construction. La halle n'est pas sortie de terre.

Une série de clichés de l'extérieur du BV. Dommage, pas de vue intérieure ni de train.

Un angle intéressant de prise de vue : la rue des Roises, avant et maintenant.

Ce sont les ateliers municipaux qui ont pris la place de la petite gare. C'est beaucoup moins beau...!
Voici, tiré de "Voie Etroite", le plan de voie des gares de Commercy.

On notera une curiosité sur la droite du plan, au-dessus de la gare SE, soulignée de vert : une voie Decauville provenant de "la ville" est prolongée d'un monorail aérien supportant un palan électrique, monorail s'étendant lui-même dans l'axe d'une voie de débord VN sur une longueur suffisante pour charger des wagons. La proximité d'une caserne d'artillerie aurait-elle permis le développement de ce moyen de transport pour charger des wagons ? En caisses de munitions par exemple ? Mystère...
******
Bien sûr, tout ce décor ferroviaire a disparu de nos jours : la SE bien sur, fermeture des deux ou trois usines métallurgiques fortement utilisatrices de main d'oeuvre et d'embranchements particuliers, disparition des trains grandes lignes grâce à la LGV qu'il faut aller chercher à 41km à Meuse-TGV, dissolution du régiment qui faisait vivre le commerce local...
Restent quelques TER, une gare quasiment fermée, le tourisme (le château et Jeanne d'Arc...) et les Madeleines...

[Tirefond]

J'ai pas mal trainer pour identifier et localiser la photo tronquée d'une Decauville sur un pont à Verdun alors qu'il suffisait d'ouvrir "Voie Etroite" !
Voici la photo entière. C'est un cliché posé, pris vers 1921 sur le pont de la Galavaude, après sa reconstruction. Il fut en effet détruit par les bombardements d'artillerie sur la ville. En arrière-plan on a bien affaire au dépôt de l'Est.

Toujours tirées de "Voie Etroite" voici quelques vues de locomotives prises au dépôt de Bellerive, c'est à dire peu après le pont que l'on vient de voir.

Le dépôt lui-même.

Entre deux trains, vous aurez bien le temps de faire un tour en ville pour faire le plein de ces confiseries verdunoises...(Pub, hélas, absolument gratuite...)

Encore quelques locos "estrangères" à la SE.