Merci à tous !
Tout autre chose: après l'article consacré aux lanternes de grand chemin de fer (
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LANTERNES « VICINALES »La Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux fut créée en 1885. Son réseau à voie métrique s’étendit rapidement sur toute la Belgique pour atteindre une longueur de plus de 5000 kilomètres.
Les locomotives à vapeur furent dès l’origine équipées de deux disques blancs à pétrole.
Le feu de fin de convoi était du même modèle, mais muni d’une vitre rouge. Il était porté soit sur le côté droit, soit sur le côté gauche pour le matériel vapeur (en fonction de la place du porte-lanterne). Plus tard, le porte lanterne était fixé à gauche sur les motrice électriques et les autorails.
Ces lanternes étaient conçues suivant le même plan, bien que fabriquées par des constructeurs différents. Les principales variantes visibles étaient la forme de la poignée, soit droite, soit arrondie, la présence ou non d’une décoration en laiton sur la poignée et le système de fermeture de la porte.
Les mêmes disques blancs étaient également portés par les premières motrices électriques. Pour des raisons de sécurité, on maintenait ainsi un éclairage du véhicule en cas de coupure de l’alimentation électrique.
Cette pratique tomba en désuétude lorsque les motrices furent équipées de batteries et lorsque les ampoules électriques devinrent plus fiables.
On utilisa des disques blancs (deux ou parfois un seul) jusque dans les années trente, certaines motrices n’étant toujours pas équipées d’un phare électrique.
A partir de 1928, les locomotives de la S.N.C.V. ont été munies d’un phare central à acétylène "Magondeaux" comprenant deux becs, ce qui permettait d'alterner feu de croisement et feu de route, ainsi que d’un petit feu violet, également à acétylène, placé sur le toit. Les réservoirs de gaz étaient fixés au-dessus des vitres frontales.
Remarquons que d’après la réglementation de l’époque, les autorails et les motrices électriques devaient aussi porter ce feu violet, à moins d’avoir une «boîte à film» éclairée.
A la fin de la vapeur, dans les années cinquante, plus aucune installation à acétylène n’était en état de fonctionner et les locomotives subsistantes virent réapparaître les lanternes à pétrole, généralement une seule placée sur le côté droit, parfois deux, le phare et le feu violet n’étant pas démontés.
Le disque rouge a eu une plus longue carrière. Il avait toujours cette fonction de sécurité en cas de panne de l’éclairage.
Les autorails, notamment dans les Ardennes en étaient souvent munis.
Les derniers groupes vicinaux à utiliser des lanternes à pétrole ont été le Hainaut, Anvers et les lignes de la côte. Toutes ces lanternes étaient intégralement peintes en noir.
Sur la ligne du littoral, la lanterne était placée en fin de convoi ou sur la motrice, même si elle tractait des remorques. A Anvers, elle se trouvait généralement en queue.
Les « lanternes Hainaut » que l’on trouvait aussi au groupe de Louvain, étaient particulières. Elles étaient d’un modèle beaucoup plus petit que le modèle standard. Jamais allumées, elles se trouvaient le plus souvent à l’avant de la motrice (peut-être pour éviter les vols). Leur utilité réglementaire était de faire couvrir le tram par le receveur en cas d’obstruction de la ligne.
Quelques illustrations:
La Hamaide: 2 lanternes sur la bicabine (période 1885-1928)
ASVi: 2 lanternes sur la bicabine
Gros plan sur une lanterne de la SNCV
Machine vicinale équipée de l'éclairage à acétylène (période post 1928)
Machine vicinale équipée de l'éclairage à acétylène (période post 1928)
La version occultée, pendant la seconde guerre mondiale.
Le phare à acétylène: Remarquez les deux becs.
Essai d'un phare à acétylène. Le robinet à deux voies permet d'alterner feu de position et grand phare.
Feu de toiture violet imposé par le règlement de police de l'époque.