Paul F a écrit:(...) Pour la fiabilité, force est de constater qu'après guerre, les industriels français aient préférés les 040 DFB aux Pechot-Bourdon (pour ceux qui n'avaient pas suffisament de 020 et de 030 Decauville ou O&K).
Pourquoi la quasi totalité de ces machines "fiables" ont été ferraillées et non revendues ?...
Il faut rappeler qu'après la guerre de 1914-1918, l'armée française a
conservé ses Pechot-Bourdon (peut-être pas en totalité: quelqu'un pourra peut-être nous préciser cela ?) alors que le matériel "prise de guerre" (dont de nombreuses 040 DFB) a été systématiquement mis en vente par l'administration: on a le droit de supposer que les industriels n'auraient pas été tentés par les Pechot-Bourdon, surtout en comparaison de matériels plus rustiques et simples d'utilisation,
mais dans les faits, la question ne s'est même pas posée !
Quant à la disparition de ce qui restait des Pechot-Bourdon militaires en 1940, il est vraisemblable que les ponctions effectuées par l'occupant (qui avait logiquement fait main-basse sur le matériel de l'armée française) pendant la seconde guerre mondiale en sont une cause importante: ce n'est pas un hasard si les deux seules machines actuellement répertoriées au monde ont été retrouvées très "à l'est", l'une en ex-RDA, l'autre en ex-Yougoslavie...
J'ai lu une seule fois un article (dans "Voie Étroite", je crois) mentionnant la présence de locomotives Pechot-Bourdon dans un camp militaire de l'est de la France juste après la seconde guerre mondiale: là encore, il s'agissait de machines militaires utilisées en dernier lieu par les Allemands pour leurs propres besoins (ce qui expliquait qu'ils ne les aient ni découpées pour en réutiliser les métaux, ni "exportées"): on peut regretter qu'elles aient disparu (probablement dès le début des années 50), mais guère s'étonner qu'elles n'aient pas fait une carrière "industrielle" ensuite, à une époque où l'emploi de la voie de 60 sur les chantiers n'avait plus rien à voir avec celui des années 1920-1930.
