Les Auto-rails SAURER

[Canard]

Convention du 31 juillet 1914

Le département de la Savoie, désirant assurer d’une façon durable la reprise de l’exploitation du tramway de St-Béron à St-Genix, qui avait été suspendue par le rétroconcessionnaire devant la continuité des résultats déficitaire s’engage à verser à la compagnie du tramway de St Béron à St Genix une subvention annuelle qui sera calculée comme il suit :
- jusqu’à 64 000 francs inclus de recettes brutes, subvention forfaitaire de 16 000 francs pendant 30 ans réduite à 9 000 à partir de la 31e année.
- de 64 000 à 80 000 francs inclus de recettes brutes : diminution progressive de la subvention de 750 francs pour 1000 francs d’augmentation de recette brutes.

La subvention cessera d’être versée à partir de 80 001 francs de recettes brutes. Cette subvention prendra effet à dater du jour de la réouverture de l’exploitation. »

En contrepartie, la société s’engage à rénover la voie et le matériel dans les 5 ans.
La gare terminus de St Genix est désormais celle de l’Est de Lyon.
Le nombre minimum de voyages est ramené à 4.
En cas de bénéfices, il faudra rembourser le département.

Avenant au conventions précédentes : (30 août 1915)
Le département rembourse la totalité du déficit pendant les années de conflits. Mais la société devra rembourser sitôt la guerre finie.

Avenants au conventions précédentes du 1er juillet 1921 :
Le département s’engage à rembourser les pertes de l’année 1920, soit 77 325 francs.

Enquête en 1914 sur l’achat possible d’automotrices.

[Canard]

S 1435 : Matériel

Matériel 1923-1935
En 1924, réception de deux automotrices et deux remorques Saurer. Obligation de construire une remise spéciale à St Genix pour les mettre car fragile. Accolée au Nord de la remise de la cie de l’Est de Lyon.

Propriété du département :
Achat de deux automotrices en 1924 pour 170 000 francs.
10 wagons marchandises en 1930 : 75 000 francs

Rien d'autre !

[chef de gare]

C'est déjà pas si mal. Depuis Paris.

Je vois qu'il suffit de vous titiller un peu pour que ça sorte.

[Canard]

C'est déjà pas si mal. Depuis Paris.

Je vois qu'il suffit de vous titiller un peu pour que ça sorte.

J'ai çà qui traîne sur mon disque depuis 2 ans. Et Mac OS X l'a gentiment recopié sur celui de mon nouveau ordinateur.

[chef de gare]

Si j'ai bien suivi ton résumé le S 1435 ne doit pas être épais ?

[Canard]

Pas souvenir. Mais les documents conservés sont essentiellement financiers. Rentabilité, déficits... des chiffres et des chiffres...

[chef de gare]

Avais-tu tenté les délibs du Conseil Général ?
Dans les départements où le papier ne coûte pas cher il y a souvent la copie des rapports des P&C sur les autorails.

[chef de gare]

Pour continuer sur les Saurer, il y a eu différents types de carrosseries proposés aux réseaux. D'après les quelques courriers commerciaux dénichés à droite et à gauche, il y a eu existence des modèles suivants (sur le papier) :

- VF700/2 : plate-forme centrale mixte voyageurs/bagages (6 places debout ou 4 strapontins), à l'avant compartiment I 6 places, à l'arrière compartiment II 12 places ;

- VF700/5 : compartiment postal à l'avant, compartiment bagages, compartiment voyageurs 17 places, plate-forme arrière avec 2 strapontins ;

- VF700/6 : compartiment postal à l'avant, compartiment bagages (plus petit que sur 5), compartiment voyageurs 17 places + 4 strapontins, plate-forme arrière (plus petite que sur 5) ;

- VF700/7 : adopté par TPB, compartiment I 6 places, II 12 places, compartiment à bagages au centre muni de 4 strapontins.

Le modèle de remorque proposé est désigné sous le type VF750.

Le premier prospectus publicitaire retrouvé est daté de mai 1923, et bien qu'il mentionne déjà un système de retournement breveté par vérins hydrauliques, tous les clichés montrent un autorail (prototype ?) qui en est démuni, et qui est même placé sur un pont tournant. La série de clichés correspondant est dans la série L100.

Le prospectus publicitaire montrant ce système de retournement date de septembre 1923, les clichés correspondants sont dans la série L140, ce qui confirme le délai existant entre la mise au point et l'utilisation.


Ce qui semble être le premier autorail construit, vu ici à Lyon-Montplaisir. Accès par plate-forme arrière fermée, avec marche-pieds rétractables. Pas de système de retournement et grande roue à l'avant.


Le même autorail en train d'être tourné sur un pont tournant. Extrait d'un catalogue publicitaire Saurer. Le lieu est inconnu.


Il semblerait que ce soit à nouveau le même autorail, devenu officiellement exemplaire de démonstration, et flanqué de la mention AUTO-RAIL SAURER. Cliché pris en gare de Chambaran sur les TOD.


Exemplaire TM 21 des CFD d'Indre-et-Loire, réseau Sud. Il est vu ici en version d'origine, avec son vérin de retournement et sa grande roue à l'avant, du même modèle que l'exemplaire de du premier cliché. Accès par plate-forme arrière.


Deuxième modèle d'autorail proposé, le réseau n'est pas identifié, mais probablement les TOD ou les VFD (l'usine de Lyon est raccordée aux TOD). Accès par plate-forme centrale. Il est également muni de sa grande roue à l'avant, mais on note une évolution des roues, avec une sorte de carrénage à l'avant et un essieu moteur arrière modifié. Il est flanqué de la mention AUTO-RAIl SAURER, ce qui laisse supposer qu'il est également un exemplaire de démonstration pour le système de vérin hydraulique. Il a effectué des voyages de démonstration sur les VFD.


Autorail AR 4 des TOD. Cliché Olagnon. Il semble que ce soit l'exemplaire du premier cliché, en raison de la disposition de caisse et de la roue arrière. Il a comme tous ses congénères perdu son essieu avant dérailleur au profit d'un bogie porteur. Il a éaglement été muni d'un vérin de retournement. Il n'est flanqué que de la mention VFD - TOD.


Autorail AR 1 des TOD. Cliché Olagnon. La disposition de caisse est identique à celle du deuxième exemplaire de démonstration, mais les vitres semblent être munies de châssis en bois plus épais et la disposition des fenêtres a évolué. La roue arrière notamment diffère du deuxième modèle de démonstration. il est flanqué de la mention Régie Départementale des Voies Ferrées du Dauphiné, avec un sigle TOD.


Un des deux autorails des TC, vu au Mortier-Gumond, au début des années 1950. Cliché ARTUR. Bien qu'étant dans un état d'abandon avancé et démuni de son bogie avant, on distingue la même disposition de caisse que sur les CFD, avec accès par plate-forme arrière. Ce n'est peut-être que l'effet de la perspective, mais la caisse semble légèrement plus longue que celle adoptée sur les CFD. La roue arrière est identique à celle du deuxième exemplaire de démonstration.


Autorail des CFB, vu au dépôt de Villefranche. Il s'agît d'un cliché officel Saurer paru dans une revue de l'époque. Livré d'origine avec bogie porteur à l'avant. A nouveau disposition de caisse avec accès par plate-forme arrière. On remarque une inscription à l'arrière qui semble être son numéro sur le réseau, mais qui est illisible. Rue arrière du même modèle que sur l'AR 1.

[Canard]

Merci pour ces photos et renseignements !

[chef de gare]

Une vue d'une de ces braves bêtes !

[DECAUVILLE]

Je crains qu'il n'y ait sur ce forum que des compilateurs d'ouvrages récents. Les experts, s'ils sont encore en vie, se font vieux et ne fréquentent pas Internet.
Les auteurs de LPTDJ ont certainement eu en main beaucoup de documentation, mais ils ne sont pas nécessairement enclins à la partager avec des bricolos comme nous! (je ne parle pas de Domengie, qui est décédé en cours de publication)

Celà dit, le Saurer semple d'un type standard, reproduit (par Geco?) en HOm. La doc doit donc être disponible.

Bonjour, je ne suis pas forcément d'accord je connaît au moins trois personnes sur ce forum, que je pourrait qualifier d'experts, et qui possèdent un fond documentaire important, et sont en pleine possession de leurs moyens, et ce n'est pas chef de gare qui me contredira!!

[Tyrphon]

Je n'ai pas voulu offenser les forumistes érudits... Cette remarque à l'emporte'pièce reflétait une frustration certaine.

Ce que je regrette, c'est l'absence sur de témoins directs de la fin des secondaires dans les années 50, les pionniers de la photo ferro amateur, ou leurs ayant-droits. Leurs fonds photographiques sont difficilement accessibles. Je pense à la collection Bazin, confiée à l'AMTUIR ou pire, à tout ce qu'a récupéré La vie DU Rail, et qui est totalement inaccessible!

Il y a également nombre de possesseurs de document inestimables qui restent cachés, loin de nos échanges. Par exemple, pour faire la connaissance d'un spécialiste des secondaires de la région de St-Quentin, il a fallu que j'expose mon module "Sébaincourt" au Bourget et que je l'entende faire des commentaires à son épouse... Depuis, il m'a remis des copies de documents fort intéressant sur ces secondaires, sauvés par lui de la destruction des archives.

[pelican]

comme toujours, il y a du vrai, et il faut nuancer : je connais quelques personnes qui sont de véritables encyclopédies, mais qui ne connaissent pas internet !