Bonjour à tous.
Voici un petit bout d'histoire concernant la ligne 9 (Jumet - Loverval) et de ses 3 terminus successifs de Jumet.
Ce parcours a été mis en service en 1939. Il s'agit de la dernière ligne mise en service par les Tramways Electriques du Pays de Charleroi et Extensions (TEPCE, future STIC le 1ier Janvier 1962).
De 1939 au 1ier juin 1971, le terminus de Jumet se trouvait Place Loriau. Ci-dessous, une vue (1955 - 1958) de ce terminus, situé en pente et dépourvu d'évitement (merci Philémon
). Tout comme la ligne 6, la ligne 9 n'était pas parcourue par des convois avec remorque, sauf sur les partiels Loverval - Charleroi Gare du Nord.
A partir 1ier juin 1971, ce terminus est reporté (par manque de rentabilité et double emploi avec une ligne de bus) à la rue des Montagnards, soit une amputation du parcours de +/- 1,5 km. Ce nouveau terminus, établit en pleine voie en pente désservait la cité ouvrière du charbonnage de "La Cayauderie", faisant partie du groupe Hainaut-Sambre.
Voici une vue de ce terminus faite en juin 1971. Motrice 415.
Le terminus de la rue des Montagnards fut éphèmère, car dès le 31 août 1971 (soit 3 mois après sa mise en service), il est lui aussi reporté, cette fois à la rue Drion, soit une amputation de 800 mètres.
La cause de ce nouveau report est la construction à l'époque de l'autoroute A54. Toutefois, une fois les travaux achevés à cet endroit, le terminus de la rue Drion fut maintenu, et ce jusqu'à la suppression de la ligne 9 (et partiels) le 1ier juillet 1972.
Il est a noté que la mise en service du terminus Drion, situé en double voie en palier (avec communications) sera accompagnée de deux changements dans l'exploitation de la ligne 9 :
- Le premier est l'apparition de convoi avec remorque sur l'entièreté de la ligne en heure de pointe, et ce jusqu'au 1ier juillet '72.
- Le second est le remplacement, le week-end uniquement, d'un service sur deux par une nouvelle relation sans indice effectuant le parcours Jumet (Drion) - Châtelet Ville. Cette relation disparu également le 1ier juillet '72, la ligne 8 Charleroi Gare du Nord - Châtelet Ville disparaîsant ce jour-là aussi...
Voici 3 vues de la 417 au terminus Drion en 1972. Les chantiers autoroutiers sont bien visibles en arrière-plan.
Au bout de la rue Drion, les trams verts s'engouffraient dans un petit tunnel sous la ligne industrielle SNCB n°264 (raccordement fosse de "La Cayauderie"). Les voies de trams y étaient mariées, avec signalisation.
Voici la motrice 411 sur un 9 venant de Loverval et débouchant du tunnel, dominée par un futur pont autoroutier.
Année 1972.
L'autre extrémité du tunnel sous la ligne 264. La motrice 420 se dirige vers Charleroi et Loverval. On notera les voies mariées, la signalisation (en haut à droite de la motrice) et la plaque jaune "Attention aux Tramways". 1972.
Juste après ce tunnel, la ligne 9 coupait la ligne 56 de la SNCV (supprimée depuis le 28 mai 1967) et s'engageait dans un site propre pour gagner la rue de la Cayauderie.
La motrice 420 dans le site propre, en direction de Jumet. On apperçoit au fond la rue Drion. 1972.
A la sortie de ce site propre, en direction de Charleroi, la voie débouchait sur la rue de la Cayauderie, virait à 90° et passait sous la ligne SNCB 140 Charleroi - Ottignies.
La motrice 403 se dirige vers Charleroi et Loverval sur un service 9. 1972.
Dans la rue de la Cayauderie, le tram surplombe la fosse du Charbonnage de La Cayauderie. Ce site sera définitivement fermé par Hainaut Sambre en 1978.
Motrice 429 sur un 9 en direction de Jumet. 1972.
A la même époque, le quartier de la Gare du Nord de Charleroi (Porte de Waterloo) ressemblait à une ville bombardée, suite aux travaux simultanés de l'autoroute A54, du "Petit Ring" de Charleroi et du futur Métro Léger de Charleroi (imaginé par la STIC et la SNCV, mais exploité à terme uniquement par cette dernière).
En juin 1972, la motrice 421 arrive à son terminus de la Gare du Nord (qui deviendra en 1976 "Place de Waterloo"), dans un véritable champs de ruines... Il s'agit de la partie qui sera raccourcie de la rue Henin.
Voilà...
) régulièrement, et qui font parties de la collection de Luc Meurisse, les plus anciennes remontent à août 1971 et les plus récentes à mai 1974.
affichant selon moi une plaque "S" et non "5", vu son affectation d'alors et le fait que le 5 ne dépasse pas Montignies Place 
). 
