Je lance ici un sujet a priori jamais traité sur ce forum, celui du fonctionnement de la poste sur nos CF secondaires.
Nous sommes, au Petit Anjou, en train de restaurer un fourgon à bagages équipé d'un compartiment postal qui, comme le prévoyait la pratique entre les CF et la Poste, était strictement réservé au convoyeur postal.
Un certain nombre de questions restent en suspend.
Nous possédons deux boîtes aux lettres ambulantes Delachanal qui étaient entre autre, accrochées sur le mur à l'extérieur des gares du Petit Anjou. Elle pouvaient également se trouver dans le village en un lieu convenu et être apportées à la gare. Inviolable, elles étaient équipées une protection interne crénelée de dents pointues alors gare aux mains qui essayaient d'y plonger les doigts pour récupérer du courrier !
Le convoyeur des postes était chargé de ces boîtes.
J'ai eu la chance de rencontrer un vieil instituteur qui pendant ses études avait remplacé son oncle convoyeur entre Doué-la-Fontaine, Saumur et Château-du-Loir. Il voyageait donc à la fois sur le Petit Anjou puis sur la ligne Paris-Bordeaux de l'ETAT.
J'ai son précieux témoignage mais malheureusement, n'ai pas eu ni le réflexe ni le temps de lui poser certaines questions technique à savoir comment était trié le courrier dans son étroit compartiment. Il m'avait simplement expliqué pour l'anecdote, que lorsqu'on trouve sur une enveloppe ou sur une carte postale un cachet qui semble avoir été tamponné plusieurs fois en se superposant, c'était tout simplement dû aux secousses du train !
Fourgon postal en gare de Saint-Julien-de-Concelles
Ici un convoyeur ambulant attend le train avec son sac de courrier en gare de Nueil-sous-Passavant (actuel Nueil-sur-Layon)
Plus tard, dans les années 1930, à droite, le convoyeur des Postes M Morillon près d'un autocar de la SE Anjou
Quelqu'un aurait-il des renseignements complémentaires sur le service ambulant dans les CF secondaires ? Il me semble avoir entendu dire que les sacs de courriers triés étaient suspendus au porte bagage qui surplombait le plateau de travail du postier (dans le cas de l'Anjou). Il faut savoir que ce compartiment était très étroit et inconfortable avec de simples strapontins pour s’assoir. Pourquoi d'ailleurs 2 strapontins puisque le postier était sensé être seul ?
Voici donc un premier questionnement. Si vous avez des infos, le sujet est passionnant et peu traité malheureusement dans les divers ouvrages sur l'histoire de la Poste.
