Le petit train d'ORLUT

C'est en 1878 que m. Pierre Daunizeau a commencé l''exploitation de carrières de gypse sur le territoire de la commune de Cherves, en Charente, près de Cognac. On a évoqué cette exploitation dans le fil consacré aux CFD Charentes-Deux Sèvres car les expéditions se faisaient par les CFD. Mais bientôt il a déplacé son activité de carrières sur le site de Champblanc, près du hameau d'Orlut, toujours sur la commune de Cherves-de-Cognac. Mais rapidement, les charrois hippomobiles convoyant le plâtre sorti de l'usine à destination de la gare de Cognac-Etat défoncent la route y menant. A l'époque les routes sont, au mieux, macadamisées, ce qui n'empêche pas les roues métalliques étroites et sans suspension des lourds chariots de provoquer un orniérage préjudiciable à leur tenue. Les communes de Cherves, Boutiers et Cognac se plaignent. Les établissements Daunizeau demandent alors, vers 1890, l'autorisation de construire un chemin de fer à voie de 80cm (Pourquoi 80cm ? on ne sait pas...). Les communes accordent leur autorisation à condition que la traction soit hippomobile, pour ne pas effrayer les chevaux, particulièrement dans la traversée de la ville de Cognac. C'est ainsi que fût construit cette petite ligne d'environ 9km avec des caractéristiques de tramway.
Mais, le cahier des charges ne fût pas respecté...rails en saillie, absence de pavage de l'entre-voie, martelage par les sabots des chevaux...La chaussée continuait d'être dégradée pour les autres usagers. Les plaintes continuaient. Dès 1890, pourtant, la maison Daunizeau demandent l'autorisation d'utiliser des locomotives à vapeur pour la traction de ses trains...qui lui est accordée en 1903 par les trois communes concernées par le trajet. Le modernisme était arrivé !
Voyons ce qu'est devenu le site de Champblanc, repris par les frères Garandeau, neveux de m. Daunizeau. L'ensemble est devenu, de nos jours, le Groupe Garandeau.
L'extension des sites d'extraction est énorme (toutes les zones blanches) alors que les premières photos aériennes connues (1947) situent l'exploitation dans le rectangle jaune, au bas de l'image. Notez, sur la gauche du rectangle jaune, l'usine Placoplâtre, l'une des trois grandes usines de la marque, qui approvisionne de ses produits tout le grand sud-ouest de la France.
Voici donc le site en 1947, qui ne semble pas s'être énormément étendu depuis les années 1900.
Les lignes dédiées à l'exploitation, déplacées selon l'avancée de l'extraction, sont marquées en points rouges. Dans l'ellipse, l'usine et les bureaux. Ils y sont toujours. Vers le bas, départ de la ligne vers Cognac.
Voici les photos très connues des sites d'extraction avec les pelles à vapeur RUSTON et le train de berlines. On est certainement dans les années 20.
Après grossissement de la vue de 1947 on distingue les voies et même des rames de berlines. Les ombres dans les cercles rouges concernent peut-être des engins d'extraction.
L'excavation en éventail de ce site d'extraction correspond bien aux formes montrées par les vues aériennes. la photo semble datée de 1918.
Sur cette vue rapprochée, l'usine. Les points rouges suivent le réseau interne. Sur la droite, ce qui semble un étang est certainement un site d'extraction abandonné et noyé, comme souvent.
Dans l'usine, la salle des machines.
L'atelier de concassage.
A suivre.

Mais, le cahier des charges ne fût pas respecté...rails en saillie, absence de pavage de l'entre-voie, martelage par les sabots des chevaux...La chaussée continuait d'être dégradée pour les autres usagers. Les plaintes continuaient. Dès 1890, pourtant, la maison Daunizeau demandent l'autorisation d'utiliser des locomotives à vapeur pour la traction de ses trains...qui lui est accordée en 1903 par les trois communes concernées par le trajet. Le modernisme était arrivé !
Voyons ce qu'est devenu le site de Champblanc, repris par les frères Garandeau, neveux de m. Daunizeau. L'ensemble est devenu, de nos jours, le Groupe Garandeau.
L'extension des sites d'extraction est énorme (toutes les zones blanches) alors que les premières photos aériennes connues (1947) situent l'exploitation dans le rectangle jaune, au bas de l'image. Notez, sur la gauche du rectangle jaune, l'usine Placoplâtre, l'une des trois grandes usines de la marque, qui approvisionne de ses produits tout le grand sud-ouest de la France.
Voici donc le site en 1947, qui ne semble pas s'être énormément étendu depuis les années 1900.
Les lignes dédiées à l'exploitation, déplacées selon l'avancée de l'extraction, sont marquées en points rouges. Dans l'ellipse, l'usine et les bureaux. Ils y sont toujours. Vers le bas, départ de la ligne vers Cognac.
Voici les photos très connues des sites d'extraction avec les pelles à vapeur RUSTON et le train de berlines. On est certainement dans les années 20.
Après grossissement de la vue de 1947 on distingue les voies et même des rames de berlines. Les ombres dans les cercles rouges concernent peut-être des engins d'extraction.
L'excavation en éventail de ce site d'extraction correspond bien aux formes montrées par les vues aériennes. la photo semble datée de 1918.
Sur cette vue rapprochée, l'usine. Les points rouges suivent le réseau interne. Sur la droite, ce qui semble un étang est certainement un site d'extraction abandonné et noyé, comme souvent.
Dans l'usine, la salle des machines.
L'atelier de concassage.
A suivre.
