- Localisation :

Source : http://ruedupetittrain.free.fr/cartes-d ... arte02.jpg
pour un repérage précis, extrait de la carte Michelin : http://www.inventaires-ferroviaires.fr/vcma/M56e.jpg
La succession ds gares sur les lignes (sans les Pk) : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?ti ... =164562706
Les CPA des gares du C.S.A. : http://www.france-ferroviaire.info/Test ... &Page__0=1
- Présentation des CSA, à partir de l'intervention de DUFI, sur le fil modéliste de Fredles, sur le gare de Gandelu.
viewtopic.php?p=478390#p478390
dufi78 a écrit:Chemin de fer du Sud de l'Aisne est-ce "une compagnie sérieuse" ? (dixit les conseillers généraux - Note de la modération : selon eux, franchement NON !)
Certes les sociétés de Georges Tartary, ingénieur-entrepreneur issu de Centrale Paris (donc quelqu'un de bien) promo 1889, étaient en difficulté financières vers 1936 au point de surnommer le CSA la Compagnie Sans Argent.
Face aux groupes dotés d'une administration centrale importante comme les groupes Jourdain (René le père ingénieur, et ses deux fils, l'un Centralien, l'autre Polytechnicien...), les CFD, la SE, le groupe Baert & Verney, la CGVFIL de MM. Level & Dequeker soutenus par le Nord... (toutes armées de grands ingénieurs soit dit en passant) le groupe Tartary était un groupe de 2nd ordre mais pas minable, puisque Georges Tartary était aussi Administrateur-délégué des Tramways des Deux-Sèvres, des Tramways de l'Indre, des Tramways du Loiret, des Chemins de fer départementaux de l’Aube et de Meurthe-et-Moselle, du Cdf du Blanc à Argent exploité pour le PO.
Donc Tartary and Co ce n'est pas du médiocre, mais bien du sérieux. Mais ce fut surtout du "pas de chance" dans ses investissements avec un groupe bien moins rémunérateur !
Le malheur du CSA est d'être d'une construction tardive (1910) avec desserte suburbaine d'une seule ville "moyenne" (Château-Thierry c'est 7 771 habitants en 1911 et 7 928 en 1936), de ne pas avoir desservir les bons coteaux (riches) de la (et du) Champagne, une seule sucrerie à Neuilly-St-Front déjà bien desservie par la VN et une petite râperie à Dammard, et la destruction totale du secteur pendant la Grande Guerre qui mettra plus de 10 ans à se reconstruire et retrouver une activité agricole.
A ce propos, rappelez vous que Donald Trump a failli venir à Belleau le 20 novembre 2018, (qui fut desservie par le CSA), pour honorer ses vétérans tombés au front un siècle plus tôt... mais que la pluie l'en a empêché !
En 1936, le CSA agonisait déjà malgré les efforts méritoires et inventifs des automotrices sur châssis de GMC (un coup de génie de Georges Tartary, repris avec plus de succès industriel par le groupe Baert & Verney) pour une exploitation moins onéreuse des trains qui ne comportait déjà qu'une voiture et un fourgon avant 1914, soit déjà un très faible trafic...
Ainsi en 1936 les automotrices sur GMC avaient déjà 15 ans, ce qui est un "bel âge" pour des prototypes ou presque. Elles avaient donc besoin d'être remplacées par automotrices neuves plus industrielles (De Dion OC 1, Brissonneau BL... mais je rêve), ce que les conseillers généraux n'ont pas voulu soutenir financièrement, tout en ce moquant d'une "Pétrolette" hors d'âge qui avait déjà dépassé la date limite de consommation.
---- L'Aisne a-t-elle connu "une compagnie sérieuse" ----
C'est bien connu, les élus avaient déjà la mémoire courte... et l'effet oratoire facile.
L'Aisne et ses conseillers généraux, avaient connu des difficultés très importantes avec une société (de 3ème ordre ?), au sortir de la Grande Guerre avec l'ILNF, la "Cie Michon", fondée par Matthieu Michon qui décèdera ruiné en 1923 puisque ces 4 lignes étaient à reconstruire dans un contexte agricole et industriel bouleversé et dont les deux fils héritiers feront tout pour ne pas relever la société concessionnaire dans l'Aisne de Roisel - Hargicourt pourtant reconstruite à voie normale (car sa voie métrique de 7 km constituait une "singularité" pour l'exploitation autour de Roisel), et Guise - Le Catelet au point d'une prise de contrôle total par le groupe Jourdain de l'ILNF en 1927 pour débloquer la situation sous la pression des élus mais sans grand espoir de gains financiers, tout au plus une convention de rémunération pas trop défavorable, proche de la régie intéressée.
Les conseillers généraux du Nord en ont fait tout autant sur Don - Fromelles et Bray-Dunes - Honschoote.
Est-ce cela être "sérieux" ? J'en doute !
Ces élus connaîtront d'autres passes d'armes financières bien plus difficiles avec le groupe Jourdain (CSNE/CFS/MM/ILNF...) entre 1948 et 1956 avec la création de la régie RTA au 1er janvier 1952 et le rachat du matériel des concessions.
Ils vont les trouver plus "coriaces" que "sérieux", mais ils ne le savait pas encore en 1936
Webographie sommaire :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie ... _l%27Aisne
Bibliographie :
- Petits Trains de Jadis, tome Nord, Aisne.
- Le CFRU n°218 de 1990 consacre un article bien documenté sur les C.S.A.


Maintenant, Messieurs, à vous la parole.


