Au début du 20ème siècle, on trouvait dans la région au nord de Seyssel (Ain), dans la vallée du Rhône, plusieurs petites mines d'asphalte, produit utilisé entre autre dans les industries pharma et cosmétique. Le produit de ces exploitations était chargé dans des wagons de la SNCF en gare (aujourd'hui fermée) de Pyrimont-Chanay (Ligne Bellegarde - Culoz), où subsiste toujours la rampe de chargement:
Sur http://www.aventure-miniere.fr/piwigo/index.php?/category/14 on trouve des photos de plusieurs mines aujourd'hui abandonnées de cette région. Dans certaines on trouve toujours de vestiges de voies Decauville.
Aujourd'hui, seule subsiste en exploitation la Mine d'Orbagnoux dans la commune de Corbonod (Ain), qui appartient à une société communale. Il s'agirait là de la dernière mine de schiste bitumineux de France. Sur https://www.google.com/maps/@45.9912342,5.7902477,130m/data=!3m1!1e3 on distingue bien la ligne qui émerge de la galerie en haut des installations, ainsi qu'un train de wagonnet. Anciennement, une ligne en surface à flanc de colline rejoignait une 2ème entrée à 1.4 km, y compris plan incliné, comme décrit sur http://www.inventaires-ferroviaires.fr/hd01/01118.1.pdf. Celle-ci sert aujourd'hui de galerie d'aération et d'accès de secours.
Dans les années 1960, Jeremy Wiseman avait visité le site et trouva sur place deux locotracteurs. Le premier était une construction "maison" sur base de wagonnet avec un moteur Deutz:
Le second, un Deutz MAH914G ou GK9b (désignation plus récente), était muni de plaques Patry et garé hors-voies (photo datée du 31.12.1969):
Lors de ma visite du 28.02.2021 (un dimanche), l'usine était en activité.
Sur les deux voies de garage du niveau de la galerie se trouvait 20 berlines et 2 wagonnets plats. Ces berlines doivent provenir d'une autre exploitation puisqu'ils ont des numéros très élevés soudés sur leurs caisses:
Hors-voies se trouvait une berlines plus ancienne (telle que celles en service dans les années 60), ainsi qu'un wagonnet à bogies (avec une seule bogie):
Garé devant la plaque tournante menant au tourniquet de déchargement (ces manœuvres se font manuellement), se trouvait le locotracteur à batteries de construction bartz 2015 N°. C00027. Dans ce cas il ne s'agit pas de la fameuse usine allemande, mais d'un petit constructeur de Tres Cantos (Madrid) http://www.bartz.es/en/contenido/?idsec=515
Le fait que la société ait investi dans un nouveau locotracteur il n'y a que 6 ans semble indiquer que l'avenir de ce c.f. est assuré dans un futur proche. Bien qu'il ne soit pas en service quotidiennement, je trouve étrange qu'il n'a jamais fait l'objet d'un fil sur passion-metrique.