Bonjour !
Désolé de contredire Récup'61, mais il s'agit bien d'un mouvement Roskopf avec échappement à chevilles : la distance entre le palier du pivot le plus proche du balancier et le volant de balancier (le pivot le plus en bas à gauche) est tout à fait typique de ce type d'échappement. Dans le cas d'un échappement à cylindre, le pivot de la roue d'échappement est situé sous le volant de balancier, très proche du pivot cylindrique creux de ce dernier.
L'échappement Roskopf est à la fois bon marché, facile à régler, assez précis, robuste… et très bruyant !
La clé, dans le cas de cette montre, n'a pas d'utilité autre que décorative ou de souvenir d'une montre précédente, plus archaïque. Ici, le remontage se fait par la couronne (située sous la bélière) et la mise à l'heure en appuyant sur le petit poussoir à 11 heures tout en tournant la couronne.
L'éclat sur le cadran entre 8h et 9h est restaurable… si l'on est prêt à accepter une note assez salée.
Concernant la lubrification des horloges, la fréquence de huilage tous les ans correspond à la médiocre tenue dans le temps de l'huile "La Jurasienne", bon marché mais qui perd rapidement ses qualités… Sinon, avec une très bonne huile, 6 à 10 ans est un intervalle tout à fait concevable (la manufacture de montres russes Vostok, qui travaille entre autres pour l'armée russe, recommande une lubrification tous les 10 ans pour ses mouvements mécaniques automatiques).
À noter que les meilleures huiles d'horlogerie actuelles, utilisées par les grandes marques suisses, sont toutes des huiles de synthèse, même si leurs caractéristiques sont très éloignées des huiles moteur !
En tout cas, bravo pour cette révision horlogère, et l'horlogerie ferroviaire mérite bien un sujet à part entière – que serait le chemin de fer sans l'horaire ? Sans oublier que les liens sont étroits entre les instruments d'horlogerie destinés à donner l'heure et les indicateurs destinés aux machines – je pense notamment aux indicateurs enregistreurs Flaman, massivement fabriqués par Vaucanson à Saint-Nicolas-d'Aliermont, qui était également la patrie des réveils Bayard.