Allemagne: Le tram hippimobile de l'ile de Spiekeroog

[filotrans]

Voici l'histoire du petit tramway hippomobile de l'île de Spiekeroog,
(En Frise orientale dans le nord ouest de l'Allemagne) suite, à une information
transmise par CarloDiGegha:
Tamme et Eddie, ce sont les noms des deux robustes chevaux qui sont à la tâche pour tirer de vieilles remorques de tramways à voie métrique sur ce qui reste du chemin de fer insulaire de Spiekeroog. 
Ils se relaient toute au long de la journée afin d'effectuer le parcours de 1,6 km lorsque des circulations sont possibles sur cette petite ligne touristique.
Le Spiekerooger Inselbahn est un vestige des petits chemins de fer allemands locaux, où il est possible pour les insulaires ou les visiteurs d'effectuer une promenade comme 135 ans en arrière de Pâques à octobre.
C'était, du moins le cas jusqu'à la saison dernière, car les circulations n'ont pas pu reprendre en 2020.
La crise du corona n'est responsable de cet état de fait que dans une faible mesure puisque la digue que le tram emprunte est régulièrement contrôlée mais interdite en hiver. 
Pendant cette période, un grand nombre de sacs de sable sont empilés afin de limiter les assauts de la mer qui fragilise celle-ci.
La communauté a refusé de couvrir les coûts de la saison 2020 raccourcie, ce qui fait que les sacs de sable sont toujours en place et interdisent toute circulation.
La prise en charge des coûts d'une rénovation complète de la digue appelée ''Deichtor'' par la commune et l'état de Basse-Saxe fait actuellement l'objet de discussions, mais un vote clair en faveur du tramway hippomobile n'est pas encore acquise.
Cela peut surprendre, car l'attrait touristique des petits chemins de fer touristiques est incontestée et reconnue par tous.
Petit regard en arrière:
Jusqu'en 1981, la ligne et ses voies annexes, aujourd'hui démantelées, autorisaient la liaison de 3 km entre le village au centre de l'île et son ancienne jetée qui s'avançait assez loin dans la mer des Wadden.
Tout ce qui provenait du trafic maritime afin de permettre l'approvisionnement de tout ce qui est nécessaire à la vie sur l'île était transporté par le train, jusqu'à ce qu'un nouveau port rende les anciennes installations et le chemin de fer de l'île superflus.
Le trafic de passagers a pris fin le 30 mai 1981 et le reste du trafic de fret occasionnel au milieu de 1983.
À l'exception d'un train, qui a été exposé jusqu'en 2000, composé de la locomotive diesel 4 et de deux voitures voyageurs, tous les autres véhicules ont quitté l'île peu après.
Et pourtant, le chemin de fer de l'île n'aura pas complètement disparu: aujourd'hui, c'est presque un petit miracle qu'il ait été possible de démarrer une exploitation de tramway tiré par des chevaux sur Spiekeroog avec deux voitures du musée du tramway de Stuttgart, qui, après divers hauts et bas, survit à ce jour et est toujours présent.
Cela permet de garder le souvenir de la longue période de l'utilisation du cheval sur le chemin de fer, qui dura de 1885 à 1949. Ce n'est qu'alors que les véhicules diesel ont pris le relais pour les 32 années qui suivirent.
Depuis 1981, le tramway tiré par hippomobile circule pratiquement en alignement entre l'ancienne gare du village, puis sur la digue ''Deichtor'', jusqu'à l'ancien lido à l'ouest de l'île.
Les autres voies ont été démantelées, la dernière étant celle de l'ancienne jetée en 2009.
Cependant, certains vestiges de la ligne sont encore visibles.
Le tram-musée tiré par des chevaux est devenu une véritable institution au cours des 39 dernières années, il apparaît dans toutes les représentations de l'île et est bien sûr une attraction touristique de grande valeur.
Comme c'est souvent le cas, la création de l'entreprise est souvent due à l'engagement d'une personne qui s'appelle ici, Hans Roll de Stuttgart, qui a amené les voitures ici en 1981 et a persuadé la communauté locale de ne pas démonter
l'intégralité de l'infrastructure, mais de conserver ce qui restait de la ligne.
Au cours des premières années, il s'est même occupé l'exploitation.
La circulation initialement prévue jusqu'au camping n'a pas pu être réalisée, mais au moins l'itinéraire actuel couvre une bonne partie de la toute première ligne de 1885.
Et aujourd'hui c'est son fils Christian qui est l'exploitant du petit tramway.
Il vient régulièrement en mer du Nord de Berlin depuis 2015, s'investi beaucoup et à grand plaisir à le diriger.
Il se soucie également des deux chevaux Eddie et Tamme.
Ils se sont avérés particulièrement bien adaptés pour tirer les voitures légères sur la voie métrique. Ils n'ont pas besoin d'utiliser beaucoup de forces pour démarrer, vu la faible résistance au frottement.
Ce sont les "stars" surtout avec les nombreux petits passagers, les enfants des vacanciers d'été sur l'île balnéaire de Spiekeroog.
Pendant ces mois d'été, il y a généralement entre trois et huit trajets quotidiens sur la ligne, en fonction de la météo et de la demande.
Christian Roll ne s'accorde que des jours de repos pendant les tempêtes et les vents violents, alors que la balade ne serait de toute façon pas un réel plaisir pour les clients.
Cependant, en raison de la situation actuelle les circulations sont interrompues.
Espérons que cela changera à nouveau d'ici la saison 2021 au plus tard, de très nombreux touristes et bien sûr les passionnés du rail espèrent que les opérations reprendront dès que possible.
Le trafic est effectué avec une voiture d'été ouverte (n ° 21) que les amateurs Stuttgartois ont construit eux-mêmes sur la base de modèles historiques.
Une deuxième voiture (ex Reutlingen) s'est avérée trop lourde au début des années 80 et est rapidement revenue sur le continent, mais depuis 2014, une autre voiture légère mais fermée est disponible. Elle fonctionnait à l'origine sur des voies à écartement standard comme réplique d'un modèle tiré par des chevaux à Berlin dans l'Europapark Rust.
Avec l'aide des membres de la Spiekeroog Museum Association, la conversion a réussi.
Elle porte le numéro 1 et roule sur les essieux d'origine d'un tramway hippomobile.

[filotrans]

Photos de Spiekeroog:

[filotrans]

[Le Velaunien]

Tout un charme

Cette ligne me fait penser au tramway forestier et hippomobile reliant Ronce-les-Bains à La Grande Côte (gare qui était en correspondance avec les tramways de Royan) : http://www.cfchanteraines.fr/lvdc/lvdc0275/royan_1.htm

[YVES]

Chouette réseau.
Merci pour les photos.

[rms olympic]

La position du cheval, non pas entre les deux rails, mais sur le côté de la voie, fut jadis appliquée sur les anciens tramways du Cap Ferret (supprimés vers 1935/36), en voie de 0,80 m !

[CarloDiGegha]

Merci à filotrans pour la translation, ca me coute au moins trois jours :-)

je trouve ce réseau tellement mignon et il est quand même un des derniers réseaux hipomobil avec une vraie fonction (liaison plage - ville), je voulais vous faire connaissance!

Voici le portail problématique (Deichtor) en détail et le BV de la gare "Village" au fond :

[pelican]

Super reportage, avec de belles photos : un grand merci

[BG1000]

Le site de référence:
https://www.inselbahn.de/index.php?nav=1401116&lang=1

[CarloDiGegha]

Une levée de fonds mobilisait 110.000 Euros, donc la porte était remise en état ce été.


Ca reste meme d'argent pour une petite prolongation de la ligne.

[CarloDiGegha]

Voici une reportage chez NDR (vidéo)

https://www.ndr.de/nachrichten/niedersa ... g7754.html

Une des raisons était le développement d'une solution moins cher : au lieue d'une porte on utilise des batardeaux en alu.

Couts pour les portes : 2.000.000
Coutes pour les batardeaux : 100.000