Densha Otaku, une passion japonaise (Mon voyage de 2017)

[Pierre C.]

Oui c'était volontaire. Une question d'horraire. Si j'allais direct jusque Hakodate, on arrivait avec une fin d'après midi perdue. Faut pas oublier qu'il fait noir à 17h. Si on continuait plus loin, on aurait du loger à Chitose ou Sapporo en arrivant tard et sans rien voir du trajet. C'est comme ça que j'ai inventé un trajet permettant de varier le matériel roulant, de pouvoir faire des photos, et d'inclure une ligne privée que je n'airais jamais vu autrement.

Ça se tient, belle idée que tu as eu là

Arrivée en gare totalement rénovée d’Asahikawa. Nous changerons de quai pour pouvoir faire une photo correcte de la rame. Nous nous retrouvons avec quelques railfan locaux qui photographient eu aussi la rame. Visiblement nous avons assisté à quelque chose d’inhabituel pour que les amateurs locaux se soient déplacés alors qu’il fait quasiment nuit malgré le fait qu’il n’est que 16h30.

[ https://voyageforum.com/images/hd/posts/medium/1538823097-LnhZXuV4MIm0Fmt.jpg ]

Peut-être était-ce lié au fait que ces rames en étaient à leurs derniers mois (elles ont été radiées en mars dernier) ?

D’ailleurs nous devons nous rendre à la gare en taxi pour être à l’heure pour notre train. Il faut dire que notre trajet d’aujourd’hui comporte une ligne où il y a 3 trains par jour. Il vaut mieux ne pas le rater. Nous prenons comme la veille le train pour Otaru et avec quelques minutes de battement prenons l’autorail pour Koutchan. La ligne est belle et en été le SL Niseko, tiré par une locomotive à vapeur C57 parcours cette ligne.

Malheureusement, le SL Niseko, comme beaucoup de SL à Hokkaidô n'existe plus depuis 2014 pour des raisons budgétaires... Seul le SL Fuyu no Shitsugen persiste pour l'instant l'hiver.

@+
Pierre

[Eric binamé]

Peut-être était-ce lié au fait que ces rames en étaient à leurs derniers mois (elles ont été radiées en mars dernier) ?

Ce sont les 183 de première génération qui sont en phase finale d'amortissement. Ce sera fini fin d'année. Cette rame est un mix de première et deuxième génération.
Celles de deuxième génération roulent toujours, mais pour combien de temps?

Les véhicules en fin de vie attirent toujours les spotters.

[Eric binamé]

Suite de la liaison de la veille, nous partons de Sendai avec le Komachi 6 à destination de Tokyo.

Nous changeons de quai pour rejoindre ceux des Shinkansen partant vers le sud.

Le chef de quai avec son micro HF manœuvre la commande centralisée des portillons de quai pendant que les nettoyeuses terminent une rame en un temps record.

Direction à présent Nagoya avec le Hikari 509. Nous y arrivons à 12h17 et changeons directement pour un train de la ligne Aonami.

Cet après-midi nous visitons le musée des chemins de fer de Nagoya. Le musée d’allure moderne et de présentation impeccable n'est pas seulement une collection de véhicules anciens mais un historique de la recherche de vitesse.

Dans l'entrée une C62, le prototype des Shinkansen 300 et un véhicule de recherche sur la sustentation magnétique.

Dans le grand hall, les Shinkansen 0, 100, 300 et 700

Du matériel d'avant guerre avec des automotrices de grande ligne, de banlieue et des locomotives

Un terminal de gare pour la vente de billets et de réservations. J'en ai vu en service dans les années 90. Remarquez les pages métalliques et les interrupteurs pour l'encodage.

La première version du célèbre Dr Yellow

Une voiture restaurant de Shinkansen 100, sa cuisine et la salle

La voiture de tête des magnifiques autorails 181

C57-139

Autorail à vapeur

Le réseau miniature de démonstration. Sans doute le mieux fait et le plus réaliste vu dans un musée au Japon. Généralement c'est trop grand public pour être intéressant, mais ici ça va.

La visite nous prendra l’après-midi et c’est ainsi que nous prenons le Hikari 477 à 17h09. Un changement de train à Shin-Kobe pour le Sakura 569 et nous atteignons Fukuyama à 19h15.

Il y a le choix en resto dans la gare. Nous y passerons une bonne soirée avant de traverser la place pour rejoindre notre lit.

[Beyer-Garrat]

Toujours aussi passionnant tes visites au Japon Eric je prends toujours autant de plaisir à découvrir ce pays de contrastes

[Eric binamé]

Grosse journée en ce 7 novembre. Nous commençons un des jours d’autorails sur les petites lignes de montagne prévu dans le voyage.
Le parcours d’approche nous fera prendre le train des écoliers à destination de Fuchu.

La ligne n’est pas désagréable même si ce n’est pas le but premier de la journée. À Fuchu nous changeons de train et embarquons dans un Kiha 120 à destination de Miyoshi.

C’est à partir de ce moment que commence réellement l’intérêt de la journée. Lors des croisements il y a un peu de temps pour faire quelques photos.

Une très courte correspondance à Miyoshi et nous embarquons dans un autre Kiha 120 de la ligne Sanko à destination d’Iwamikawamoto. Cette ligne magnifie est à présent supprimée. Il est vrai que son entretien est pharaonique et qu’elle ne dessert qu’une région fort peu peuplée. Malheureusement, contrairement à toute attente, les deux autorails sont on ne peut plus complet. Visiblement un groupe de retraités est venu en autocar. Moi qui pensais avoir un autorail pour moi tout seul ou presque et pouvoir bénéficier du paysage, c’est raté. Si de toute manière il n’est pas possible de s’assoir alors autant tenter sa chance au poste de conduite. L’horaire est assez large et le conducteur me laisse faire des photos lors d’arrêts qu’il rallonge de quelques secondes pour moi.

L’exploitation de la ligne est coupée en deux à Iwamikawamoto où nous avons une heure et demi d’attente.

Sur le quai un comité de défense de la ligne remets des prospectus. Leur leader parle quelques peu anglais, nous engageons la conversation, puis nous traversons la place de la gare pour trouver quelque chose à manger. Le choix entre sushi et takoyaki se fera à la faveur de ce dernier. Une camionnette d’un autre âge étant garée sur la place de la même manière que le serait une friterie chez nous.

Départ de Iwamikawamoto à 13h45. Malheureusement le groupe est lui aussi de retour après avoir été manger en ville. Mais cette fois-ci ayant été prévoyant au moins j’ai une place assise. Nous arrivons à Gotsu à 14h54 et prenons le Rapid Aqua Liner sur la ligne San-in à destination de Masuda.

Le San-in est une découverte pour moi car bien qu’étant une ligne principale, elle a gardé les principales caractéristiques de ce que j’ai connu au Japon il y a 20 ans. Il est certain qu’il faudra y revenir lors d’un prochain voyage. Une demi-heure d’attente à Masuda et nous embarquons dans le Limited Express Super Oki 5 à destination de Shin Yamaguchi.

Cette partie du trajet se fera malheureusement dans le noir alors que la ligne traverse la montagne et est reconnue pour la beauté de son paysage. En saison touristique, c’est un des trains à vapeur les plus fréquentés et les plus connus du Japon qui la parcourt entre Shin Yamaguchi et Tsuwano.

Un bon petit resto et direction, comme d'habitude, la chambre du Toyoko Inn local.

[Eric binamé]

Nous quittons le Toyoko Inn de Shin Yamaguchi où nous venons de passer la nuit et embarquons dans le Shinkansen Sakura 451 à 7h18.

Un tout petit trajet de 22 minutes jusqu’à Kokura. Remarquez que nous ne somme pas en green car (1ère) malgré l'aménagement 2+2. Les rames N700-8000 en voiture réservées sont pour moi les shinkansen les plus confortables.

À partir de là nous sommes sur le territoire de JR Kyushu. 20 minutes de train de banlieue et nous descendons à Kurosaki. C’est de cette localité que part la ligne du Chikuho, un chemin de fer interurbain officiellement classée comme train mais roulant en pratique avec des gros tram sur une ligne entièrement en site propre. C’est la dernière ligne existante du gigantesque réseau qu’étaient les trams et interurbain de Kitakyushu.

Nous nous arrêtons au dépôt et y rencontrons un membre de l’association locale dont nous avions fait la connaissance lors du congrès sur la préservation ferroviaire dans lequel j’avais parlé il y a 3 ans déjà. Il nous explique entre autres que le management de la compagnie est totalement réfractaire au patrimoine et aux véhicules musée. La dernière motrice de la série 2000 encore opérationnelle ne devrait plus vivre longtemps et toutes les demandes de préservation ont jusqu’à présent échoué.

Nous nous quittons alors que lui se dirige vers le musée de Kyushu où il participera à la peinture d’un véhicule et nous reprendrons le tram vers son terminus de Nogata. Nous reprenons un train JR Kyushu en direction de Orio où nous montons dans le Sonic 20 à destination de Hakata.

Quelques minutes d’attente et nous montons dans le Kamome 21 à destination de Nagasaki. Nous y arriverons à 13h50. Nous avons une après-midi et la journée du lendemain pour visiter Nagasaki, son réseau de tram et le musée consacré au bombardement atomique.

Une fois ressorti de l’hôtel nous prenons un abonnement journalier pour le réseau de tram. Le temps n'est pas très propice aux photos donc nous choisissons de rouler un maximum. La météo annonce du soleil pour demain on essaiera de faire des photos à ce moment-là.

Nagasaki comme toutes les grandes villes au Japon un embouteillage permanent. Les trams roulant au milieu des boulevards sont très difficile à photographier. Il faut constamment ruser pour ne pas avoir une photo envahie de bagnoles.

Le soir venu nous faisons quelques photos de nuit de tram dans le quartier animé. Après avoir demandé à mes copains de voyage ce qu’il voulait manger nous dirigeons vers un kaïten sushi populaire. Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer mais le fait d’avoir été attiré par la nourriture m'a fait oublier de prendre des photos. Aucune bonne photo à vous proposer. Retour en tram à l’hôtel pour passer une bonne nuit.

[edouarddenis]

"Nagasaki comme toutes les grandes villes au Japon un embouteillage permanent. Les trams roulant au milieu des boulevards sont très difficile à photographier. Il faut constamment ruser pour ne pas avoir une photo envahie de bagnoles."

En huit voyages au Japon axés sur les tramways, effectués de 1992 à 2017, je n'ai jamais eu cette impression, pas plus à Nagasaki qu'ailleurs. A noter que Nagasaki a une flotte tramviaire très variée et que des journées "portes ouvertes au dépôt" avec circulations de matériel historique y sont régulièrement organisées. Tramania passe en revue tous ces tramways, avec en prime un article sur les musées du tram au Japon et sur les chats ferroviaires japonais. Voyez l'index des articles dans l'onglet cotisations/revue de www.tramania.com

[Zébu]

Y a rien à faire !

Faut qu'il mette au moins une photo de bouffe par ville, gare, ...

[FRANCOIS19]

Y a rien à faire !

Faut qu'il mette au moins une photo de bouffe par ville, gare, ...

Ce qui démontre une fois de plus que chemin de fer et gastronomie peuvent parfaitement faire bon ménage!!!

[sirius18]

Intéressant de découvrir ce matériels à l'esthétique bien différente des nôtres! 5 places de front dans une voiture, ça ne doit pas laisser beaucoup de place pour les coudes!

[Eric binamé]

Le gabarit est sensiblement plus large que le notre sur les shinkansen.

[Eric binamé]

Une journée simple. Faire des photos des trams de Nagasaki, puis lorsque le soleil décline, visiter le musée consacré au bombardement atomique.

Les rues de Nagasaki. Un beau bordel mais j'aime bien cette photo.

A dépôt, c'est l'heure de la relève. Changement de conducteur et les rentrées et sorties de dépôt.

Pas de photos du musée, il y en a assez sur internet. Mais nous montons quand même voir le panorama en haut du musée en toute fin d'après midi.

[Eric binamé]

Ce 10 novembre nous partons de Nagasaki avec le Limited Express Kamome 6 à 7h28. Nous sommes là à l’avance car nous n’avons pu obtenir de réservation pour ce train du matin généralement bien rempli.

À Shin Tosu nous prenons le Shinkansen Tsubame 315 et arrivons à Kumamoto à 9h40. A Kumamoto il y a bien sur le réseau de tram que je connais déjà et il n’y a rien de vraiment nouveau depuis quelques années. Nous faisons quelques photos devant la gare puis parcourons l’intégralité de la ligne jusque Kamikumamoto.

Le dépôt est malheureusement quasi inphotographiable et la motrice articulée originaire de Kitakyushu est à peine visible. C’est vraiment dommage car je ne l’ai jamais vue rouler alors que j’ai une admiration pour le matériel articulé ex Kitakyushu comme par exemple les 3000 d’Hiroshima. Le réel but de notre visite est la compagnie privée de Kumamoto. Nous descendons au dépôt de Kitakumamoto et photographions le croisement des rames ainsi que le vieux matériel qui est garée.

Dehors il y a une automotrice des années 20 dans un état assez avancé malgré sa révision cosmétique il y a quelques années. Malheureusement elle a toujours été garée dehors, ce qui prouve que l’on ne peut pas garer du matériel historique à l’extérieur sans grave conséquence pour celui-ci. Il y a encore du travail pour que les mentalités évoluent au Japon vis-à-vis de la préservation du patrimoine technique. Malgré l’amour de beaucoup de japonais pour les chemins de fer et l’engagement de certains amateurs dans la préservation, il est encore très difficile de pouvoir faire rouler du vieux matériel et même simplement de le garer à l’abri. Il y a aussi une automotrice 5000 surnommée la grenouille à cause de sa forme et de sa couleur verte. Celle-ci a été déclassée il y a seulement quelques mois. Depuis, un groupe d’amateur l'a repeinte. Un ami de Tokyo avait spécialement fait le voyage pour participer à cette repeinture. Aurons-nous la chance de la revoir un jour en ligne ?

Nous n’avons pas le temps pour aller au terminus de la ligne à Miyoshi et nous revenons en ville par l’autre branche de la ligne. Nous devons marcher pour rejoindre notre prochain point photo. Il est de plus en plus rare de voir les trains rouler en rue, alors même si ce n’est que sur quelques centaines de mètres je ne veux pas rater ça.

Après avoir fait nos photos nous devront encore un peu marcher pour trouver l’arrêt de bus puis avec l’aide d’une habitante locale nous trouvons le bus qui nous emmènera rejoindre l’autre ligne de tram à Suidocho. Cette ligne nous la feront jusqu’à son terminus.

Puis nous rejoignons la gare pour prendre le Sakura 562 de 16h.

Les shinkansen Sakura parcourant Kyushu avant de rejoindre la ligne du Sanyo, nous n’aurons pas à changer de train jusqu’à notre descente à Himeji à 18h55. Comme tous les soirs nous faisons un rapide check-in à l’hôtel avant de trouver un restaurant.

[La bête de Calvi]

Superbe reportage toujours agréable à lire !

La « Grenouille » a vraiment une bouille originale

[Tiékoro]

Kumamon !