Loir et Cher, une ligne électrifiée morte à 12 ans...

[rail1435]

Electrification des TELC : monophasé 6000 volts - 25 périodes.

Merci rms olympic. Je n'avais rien trouvé dans le "Sachs" sur les métriques français électrifiés (Camargue, Loir-et-Cher, Haute-Vienne) disparus avant 1973, date de parution. Les seuls métriques français mentionnés sont ceux de Haute-Savoie, encore en service aujourd'hui (mais à 50 Hz).
On trouve encore une électrification semblable sur le Mariazellerbahn, encore en service aujourd'hui.

[Tyrphon]

030 Corpet? Proche esthétiquement des 040 TIV ou Frot

La locomotive de la photo me fait plutôt penser à une machine allemande, au vu de sa cabine. Orenstein et Koppel d'entreprise de (dé)construction ?

l__c_r10.jpg (58.1 Kio) Vu 5537 fois

Elle a vraiment le même style que ce modèle réduit d'O&K de 1916 trouvé sur le net.

[YVES]

Cette ligne de contact n'était pas du bricolage. Des mats bien réalisés, une vraie ligne de contact bien régulée (suspension caténaire, svp, pas du simple fil!). La voie aussi donne une impression de pose soignée. Les véhicules semblent bien conçus. Encore une fois, le chemin de fer a été victime de la politique de démantèlement systématique.

Sur PME, tu auras même la "réclame" du fabricant des automotrices électriques !

Vous devriez vous intéresser à l'usine électrique des Montils.

[rail1435]

Je m'intéresse aux Montils, mais je n'ai pour l'instant trouvé que des "vue générale".
Merci Yves pour cet pub Jeumont. Je préfère les automotrices à bogies d'origine. Il me semble que celle-ci ait fait l'objet d'un commande ultérieure.

[Max-Therence]

Une vue très classique de l'usine électrique des Montils

Les travaux de construction de l'usine

Les Ateliers

La salle des machines

LesTramways

[sirius18]

Comment cette usine était-elle livrée en charbon? Par le P-O jusqu'à Blois, puis transbordement dans les tombereaux du TELC jusqu'aux Montils?

[rms olympic]

L'automotrice à 2 essieux fut commandée avec les autorails à essence des TLC, en particulier l'automotrice Crochat pétroléo électrique. Elle était prévu pour le service à agent seul et fut livrée le 15 05 1926, mais ne circula pas sur la ligne isolée de Chateaudun à Oucques (il est facile sur les horaires des années 20/30 de retrouver ses courses, car uniquement "seconde classe").
Pas mal de points communs avec l'automotrice Crochât des TLC... d'ailleurs il avait été prévu en cas d'extensions de l'électrification sur le TLC de la convertir en automotrice purement électrique ! cependant les orientations vers les autobus de la SGTD (NB: comme dans plusieurs départements, dont l'Eure & Loir,avant 1950 et parfois après, pour les réseaux routiers départementaux, le terme "autobus" était très largement employé), fit abandonner ce projet et entre janvier et juillet 1934, la totalité des deux réseaux : TLC et TELC était mises sur route...

[rms olympic]

Je viens de regarder à nouveau la vue du train de travaux avec la machine incontestablement d'origine Allemande : il semblerait bien qu'il s'agisse d'un train de dépose de cette ligne et non durant la construction entre 1912 et 1921.
Je n'avais malheureusement pas noté, en examinant les archives départementales à Chartres (en vue d'une étude sur les TEL, publiée sur la revue de la FACS), la date où le CG de l'Eure & Loir, avait donné son accord pour le déclassement de la ligne de Chateaudun à Oucques, après cessation de l'activité ferroviaire de la section "E & L" de ce tramway, ce qui pourrait dater la photo... probablement courant 1935 ?

[242 GELSA]

Je rectifie pour les quatre Pinguely des TELC, c'était en fait des 040 T, mais seuls les essieux centraux étaient accouplés par bielles et ceux extrêmes, genre bissels, étaient entrainés par des engrenages !

Pinguely avait déjà produit des 040 avec l'essieu AV articulé, il semble donc qu'ils ont réitéré l'expérience avec 2 essieux... Je n'ose imaginer le bruit de roulement d'un engin pareil et les usures des ponts de l'essieu situé, certainement, sous le cendrier!

[Randy]

Bonjour.
Etant sur place (proche des Montils) ; je peux vous aider si vous souhaitez des informations / photos Ravi de voir que je ne suis pas le seul à m'intéresser à "mon" ancien réseau !
Amicalement

[rms olympic]

Je suis originaire du nord de l'Eure et Loir, que j'ai quitté voici plus de 40 ans pour résider désormais bien plus à l'ouest, mais je reste attentif aux chemins de fer, ainsi qu'à ceux déjà disparus, même avant ma naissance (1946), de ma région natale.
J'avais eu connaissance du Chateaudun à Oucques par mon grand père. En effet, après des vacances en 1955 en Haute Savoie, département où j'avais admiré la fameuse et assez moderne ligne électrifiée Annemasse à Sixt (malheureusement, je n'avais pas eu l'occasion de voyager dans les trains CEN qui disparurent le 15 mai 1959) encore bien active : c'est alors que mon grand père m'apprit l'existence d'une ligne de tramways similaire, mais qui avait déjà disparu depuis quelques vingt ans, au sud du département. Lors d'une sortie vers les Châteaux de la Loire, dès Chateaudun, mon attention fut fixée sur les vestiges visibles : les pylônes de caténaires toujours utilisées alors comme lignes d'énergie EDF, les accotements et déviations de l'ancien tramway, sans rails certes, mais toujours intacts, les anciennes gares, dont celle de Thiville, sur sa déviation un peu écartée, mais bien visible de la grande route de Blois... Quelques années après, grâce à des revues spécialisées, j'avais découvert le beau matériel roulant, bien différent de celui des Corpet et voitures tape-cul des "tramways d'Eure et Loir" à vapeur.
Une rétrospective sur ce tramway interdépartemental est donc la bien venu, car malgré sa disparition prématurée et quelques difficultés techniques du début, il s'agissait déjà d'une réalisation moderne et très intéressante, quant aux motifs exacts de sa suppression prématurée, je pense que le débat n'aurait actuellement que peu ou pas d'intérêt, avec les années passées...

[monplaisir]

Bonjour.
Etant sur place (proche des Montils) ; je peux vous aider si vous souhaitez des informations / photos Ravi de voir que je ne suis pas le seul à m'intéresser à "mon" ancien réseau !
Amicalement

Ce n'est pas un de mes réseaux "chéris", mais celui là est aussi intéressant, novateur et en avance sur son temps tout comme le THG des VFDM (Castres - Toulouse / Revel) électrifié, crevé dans son enfance à même pas 9ans!

[monplaisir]

Pour Tyrphon et les autres , en mieux... "Zoom" sur la loco...

[chef de gare]

Je vais ajouter mon grain de sel sur la tension d'alimentation des T.E.L.C.

Initialement prévue en 12 000 V, elle est abaissée à 6 000 dès la fin des premiers essais électriques, car l'isolation ne tenait pas....
Puis, à la suite de la disparition de l'usine des Montils, et des évolutions technologiques, elle est augmentée à 7 000 V au cours des années 1920. Certains documents mentionnent meme 7 500 V, mais se contredisent entre eux.

Quant à l'automotrice légère, la date de 1926 est celle de sa réception provisoire, mais elle avait été livrée un an auparavant, en 1925!

[Tyrphon]

Pinguely avait déjà produit des 040 avec l'essieu AV articulé, il semble donc qu'ils ont réitéré l'expérience avec 2 essieux... Je n'ose imaginer le bruit de roulement d'un engin pareil et les usures des ponts de l'essieu situé, certainement, sous le cendrier!

Ce système a été utilisé par les CF allemands à voie étroite, notamment par le Südharzbahn, qui utilisait des 050T avec des essieux extèmes entraînés par engrenages. Il avait même transformé des Mallet 2-2 en 050T, les trouvant moins agressives pour les courbes de faible rayon.
N'oublions pas non plus les 050T Côte d'Or. Il semble donc que le système n'était pas totalement farfelu, du moins pour les 050T.