Le Qr permet de coter la face active du boudin de la roue, c'est à dire la pente de celui-ci côté bandage de roulement qui permet le guidage en douceur de la roue dans certaines lacunes d'appareils de voie, et de prendre progressivement les pointes de lames sans risque de les enfourcher. Avec le calage interne des roues, c'est le principal moyen de guidage. Hormis bien sûr la conicité des roues et l'inclinaison des rails vers l'intérieur pour les droites et grands rayons de courbure par effet différentiel.
En clair, cette côte doit être comprise entre 12 et 6,5, plus elle est forte et plus la face active est inclinée, jusqu'à arriver à un boudin "droit" où la côte serait de 0 (face active perpendiculaire à l'horizontale sans dévers).
Sinon, à la page 12 du référentiel STRMTG dont le lien est :
http://www.strmtg.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/rtcft_complet_modif_chap6_v2.pdf , vous avez un dessin très simplifié d'un profil de roue. Le Qr permet de vérifier la "pente de 70°", mais il ne précisent pas comment !!! Ce dessin est bien trop simpliste et réducteur.
Je n'ai pas sous la main un dessin explicatif plus complet, mais je vais en chercher ! Et je ne me rappelle plus la façon précise de le mesurer, car c'est assez complexe et lié au creusement du plan de roulement et à la hauteur/épaisseur de boudin.
Il s'use en venant frotter le champignon du rail en extérieur des courbes par déport des conicités des roues, et par la force centrifuge aussi bien sûr. D'où parfois la présence de contre-rail de limitation de déport d'essieu en courbe très serrée, à ne pas confondre avec des rails de limitation de déport en cas de déraillement.
D'où l'invention des graisseurs de boudins pour en limiter l'usure sur les lignes sinueuses. Au départ, ces graisseurs fonctionnaient soit à la main (au bon vouloir de l'équipe de conduite) avec des tuyaux depuis la cabine, puis par détection de déplacement angulaire des bissels ou boggies, puis maintenant par des systèmes de pulvérisation pneumatique temporisés. On parle même maintenant de graissage ciblé guidé par GPS et mémoire de ligne...
Je rappelle que l'on graisse cette face active du boudin, et non le plan de roulement, ce qui est difficile... Sinon, ça enraye et ça patine !
Il existe aussi des installations fixes sur les voies au milieu des courbes sinueuses en refoulant à l'aide de petits pistons "enfoncés par les boudins" et refoulant de la graisse sous les flancs des champignons de rail et sous les boudins.
Rappelez vous des boudins Egger-Bahn quasi droit qui déraillaient sur les pointes d'aiguilles, mais passaient les coeurs sans problème, puisque guidés par les contre-rails et par l'intérieur ils ne pouvaient pas escalader les pointes de coeur. Il faut dire que les lames étaient ni encastrées ni biaisées...
Bon, cette réponse sort un peu du thème de ce fil, donc j'arrête !