Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

L'avis des chauffeurs est que l'air froid qui arrive sous la grille se réchauffe déjà en passant sur les cendres... Il se réchauffe même quelquefois un peu trop et du coup ne refroidit plus assez les barreaux de grille qui fondent...

et prennent de ce fait une assez vilaine figure!
Sur nos petites locos en voie de 60, (50 chevaux, grille d'environ un demi m²), le chargement obéit à la règle "peu mais souvent"... en général 2 ou 3 pelletées à la fois, et nos pelles sont toutes petites! de ce fait, la tâche du chauffeur n'est pas vraiment physique et malgré un profil un peu difficile, aux Chanteraines un bon chauffeur ne jettera sans doute guère plus de 100 à 150kg de charbon au feu dans sa journée.

Le principe "peu mais souvent" s'applique de façon quasi généralisée et de façon très logique est directement fonction de la quantité consommée découlant de la puissance demandée .Il faut "sortir" les chevaux (vapeur!) donc les calories nécessaires .
Certes les ingénieurs ne tenaient pas forcément compte de l'avis des chauffeurs , mais les chauffeurs savaient très bien faire la différence entre les "bonnes" machines et les autres
et savaient très bien le faire remonter a la hiérarchie en ne se gênant pas pour accentuer les défauts des "mauvaises" machines .

Oui, vraiment très intéressant et bien expliqué.
Alors une question me vient et nous n'avons pas abordé le thème:
<<Charbon mouillé (ou arrosé) ou sec dans le foyer?
Certains anciens mouillaient le charbon afin de provoquer du "gaz d'eau" et d'augmenter l'effet calorifique.
Mais ces gaz, produits par la forte réaction de la chaleur sur les particules d'eau au point que celles-ci se fractionnent (craquent) et augmentent artificiellement le taux d'hydrogène (flammes blanches-vives), sont-ils bons pour les tubes?

C+H₂O => C0 +H₂ deux gaz combustible, la réaction est endothermique et ne se produit qu'a partir d'une certaine température.
C'est couramment utilisé par les maréchaux ferrands qui arrosent leur feu.

BG

Si la réaction de crackage est endothermique, je vois mal l'intérêt de mouiller le charbon puisque le surcroît d'énergie dégagé par la combustion du H₂ et du CO est consommée par le crackage...
De plus, la création de gaz combustibles au dessus du lit de combustion nécessite un bon contrôle de l'air secondaire. J'ai fait des expériences de "retours de flamme" plutôt désagréables par l'allumage brutal de ces gaz accumulés dans le foyer à cause d'une combustion mal aérée (grille encombrée par un feu trop tassé, du mâchefer ou encore parce que l'entrée d'air dans le cendrier avait été trop réduite). Au moment de l'ouverture du gueulard, ces gaz chaud font pratiquement explosion lors de l'entrée d'air frais... gare aux moustaches!

Par contre, si le charbon comporte du poussier, celui-ci, aggloméré par l'humidité, aura moins tendance à partir dans la boîte à fumée...

Mouiller le charbon n'apporte pas vraiment d'avantage .

On s'éloigne un peu de la qualité du charbon , mais j'ai trouvé ce qui suit, toujours dans le même livre





Certains anciens mouillaient le charbon afin de provoquer du "gaz d'eau" et d'augmenter l'effet calorifique.
Mais ces gaz, produits par la forte réaction de la chaleur sur les particules d'eau au point que celles-ci se fractionnent (craquent) et augmentent artificiellement le taux d'hydrogène (flammes blanches-vives), sont-ils bons pour les tubes?

je n'ai pas trouvé sur le "gaz d'eau " évoqué par recup 61, en revanche mouiller le charbon évite au poussier de virevolter dans la cabine ce qui n'est pas agréable , surtout pour les machines tender marche cheminée en arrière dont le bac à charbon fait alors face à la marche.

Il y a aussi une histoire de "voile de vapeur" pour les machines avec voûte.
Voilà je viens de retrouver et je l'ajoute , mais est ce une piste pour le fameux craquage des molécules d'eau ? Les chauffeurs se sont ils inspiré d'une partie de ce qui est écrit plus bas ?

En ce qui concerne le "mouillage" du charbon et comme le fait très justement remarquer J-Michel, il permet d'éviter que trop de poussières ne vole sous l'abri et ça, c'est déjà énorme pour l'équipe... De plus, certain texte nous parle d'une amélioration du pouvoir agglomérant et/ou une plus grande "perméabilité" du lit de feu au passage de l'air (info venant d'un doc CFF). En conclusion, faisons confiance à notre mémoire collective (les anciens) qui nous dit que c'est bien d'arroser le "carbie"
En ce qui concerne la "qualité" des charbons, voici un extrait du cours de Rouen qui est assez explicite sur l'utilisation des anthracites dans les foyers de nos machines et qui sera confirmé par tous ceux qui auront tenter l'expérience (n'est-ce pas TDS?)

En complément des documents de J-Yves voici ce qui est noté dans un manuel de la SNCF , Région Sud -Est Matériel et Traction / Manuel du Débutant ,Traction à Vapeur Avril 1964.
Je mets l'ensemble des recommandations à l'intention des chauffeurs. Il y a un petit paragraphe sur le mouillage du charbon. Bonne lecture.

Pour ressortir ce sujet, avec toutes les réponses intéressantes qui nous sont parvenues; puisque j'avais lancé ce thème.
Actuellement avec le CFHVS, sur lequel circule la Suzanne (031 T Corpet), nous sommes à la recherche de combustible de qualité.
Mais 20 ou 25 tonnes c'est trop pour nous. Faute de place d'abord et l'investissement est Kolossale!
Quel touristique (de l'Est de la France de préférence ou pays européens limitrophes) seraient prêt à partager une commande groupée.
Nous avons un membre avec un camion qui peut venir chercher 5 à 10 tonnes.
Quelqu'un a-t-il l'adresse d'un fournisseur "local" prêt à jouer le jeu d'une demi livraison, par exemple?
Merci de nous partager vos "tuyaux" et de permettre à notre association de démarrer sereinement la prochaine saison...

Peut être pourriez vous en discuter lors du prochain congrès UNECTO organisé par Train et Traction / Le Train des Mouettes en Charente Maritime .