Sur "forum-train.fr" on trouve ces intéressantes précisions :
"Concernant la locomotive Weidknecht système Hagans, il s'agissait d'une des deux machines achetées par les Chemins de Fer de la Drôme en 1896.
Comme celle-ci appartenait en propre à la Compagnie, on ne sait pas à quelle époque elle a été revendue.
On voit également sur une carte postale des Pyrénées un de ces deux exemplaires, après son utilisation pour la construction du train jaune."
et aussi :
"Les Ateliers de Construction du Pont de Flandre (F. Weidknecht) étaient spécialisés dans les locomotives articulées, à l'esthétique plus ou moins réussie.
A la fin du XIXème siècle, M. Hagans brevetait son système de point fixe mobile (ou pendule compensateur), permettant, à l'aide d'un unique piston, d'actionner des essieux articulés. L'exemplaire le plus abouti utilisant ce système était une machine à voie de 610 mm construite pour la Tasmanie. Il s'agissait d'une 150T si l'on se réfère aux bielles, mais il y avait en réalité un bogie articulé, ce qui donnait une configuration 130-020T. La liaison entre les essieux moteurs était réalisée par ce système de point-fixe mobile, difficile à visualiser sans une maquette.
Dans la Drôme, la nécessité de franchir des courbes de très faible rayon, ainsi que d'augmenter l'effort de traction et la masse adhérente, conduisirent l'exploitant à commander à Weidknecht deux machines utilisant le système Hagans.
Du type 040T ou 020-020T selon que l'on regarde les bielles ou les bogies articulés, elles furent livrées en 1896. A la même époque, des locomotives à voie de 600 mm très similaires étaient livrées aux CF de Thessalie en Grèce.
L'effort de traction théorique était de 4500 kg-force, avec adhérence totale, ce qui était assez exceptionnel pour l'époque sur une voie métrique française de type tramway.
Mais Weidknecht avait semble-t-il mal calculé certains éléments, et des rupture de bielles et du pivot d'articulation du bogie avant furent constatées fréquemment. Les tuyaux de prises de vapeur étaient également mis à mal.
Faute de pouvoir compter sur ces prototypes de manière certaine, la compagnie revint sagement au type 030T proposé par Pinguely, dès 1897-1898.
Officiellement radiées des effectifs dès 1908, l'un des deux exemplaires semblait encore être utilisé vers 1912. Aucun des deux ne figurait à l'effectif en 1919. Leur sort exact est inconnu, mais les cartes postales attestent qu'au moins une des deux fut revendue à une entreprise de travaux publics."
La machine, ou sa sœur, entreposée à Bourg-Madame après les fin des travaux de pose des voies du train jaune.

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