Au départ, je pensais que des lecteurs imagineraient une 130T Corpet de l'Aisne, tant la AISNE 1 du CFBS est connue.
De fait, les 130T Aisne et CA-Ardennes
(1ère série, avant la 1ère guerre mondiale - ne pas confondre avec les machines commandées pour la reconstitution du réseau) sont de faux jumeaux - un plan de masse Corpet commun, mais quelques différences notables.
- Comment reconnaitre une 130T des CA n°51 à 66 au premier coup d'oeil ?
1 - Sur les machines Aisne, le numéro et le réseau sont indiqués par un lettrage, les machine Ardennes disposent d'une plaque où sont inscrit le numéro et le nom de baptême.
2 - Sur les machines Ardennes, le tampon est échancré pour pouvoir utiliser une barre de remorquage, par exemple pour les trucs VM/VN.
3 - Le groupe Baert a opté pour de grands hublots carrés, surmontés d'une visière - en rupture avec l'ovale "Corpet-classic" belle époque. Sur la photo prise à Athies pendant la première guerre, qui étonne Nicolas, l'abri a été bricolé. Un bardage de planches obture l'arrière, hublots et visières ont été démonté.
- Le bricolage pour fermer l'abri et protéger davantage le chauffeur et le mécano est d'ailleurs l'occasion de faire remarquer un détail peu connu. Les 130T Aisne et Ardennes étaient équipé "d'une option Corpet", un écran d'abri arrière, amovible, simplement fixé par des boulons.
- 130T Aisne n°13 (Corpet N° d'usine 1396), photographiée à Asfeld en mai 1958 - Coll Mozaive.
4 - De son regard acéré, Dufi a tout de suite remarqué que les roues motrices des 130T CA ont un diamètre de 900mm, donc un effort de traction supérieur, alors que les machines Aisne ont des roues motrices de 1000mm. Ce choix du groupe Baert s'explique par le profil plus difficile de certaines lignes ardennaises.
5 - Le département de l'Aisne avait demandé que les locomotives soient équipés du frein Westingouse, le réservoir d'air est bien visible sur la photo de la n°13, ce qui bien entendu ne laisse pas la place pour une caisse au dessous des bâches à eau, comme sur les machines Ardennes.
- Reste malgré tout un mystère, comment Dufi a-t'il lu

sur la photo le n°et le nom de baptême de cette Corpet, permettant de l'identifier ? Car, si l'on savait que les allemands avait réquisitionné cette locomotive, qu'ils l'avaient utilisé sur le réseau de la Woêvre, son passage sur la S.E.-Somme n'était pas encore attesté
(date ?).
Sources : Jarne, Mandrillon, Mozaive, CFBS.

Une entreprise qui n'a jamais acheté une Corpet neuve !!! Est-ce bien une compagnie ferroviaire sérieuse ?!...