BEROLA a écrit:...Il faut savoir que ce fameux tronc commun auquel tenaient tant les fondateurs et dirigeants du Mastrou a imposé depuis l'origine la présence
d'un agent SNCF en gare de Tournon, a imposé la mise en place d'un compteur d'essieux pour garantir la sécurité des circulations SNCF, a imposé des fastidieuses et très fréquentes visites à pied de la zone par un cantonnier, car avec ce troisième rail, la détection d'un rail cassé etait impossible avec les circuits de voie et le retour de courant traction. Que le RVB de 85 /86 voie 2 a couté une petite fortune a cause de ce troisième rail et surtout dans le tunnel. Que le déraillement du train d'oranges espagnoles a été très largement aggravé, si ce n'est provoqué par cet appareil de voie séparateur de St Jean de Muzols pris en pointe, dont le bon fonctionnement ne repose que sur l"excellent état du contre rail de la file de droite, seul élément empêchant son enfourchement.
Alors si on additionne toutes ces dépenses pendant 40 ans , on est bien au delà du montant de cette redevance dont certains disaient qu'elle "saignait à blanc " le Mastrou .
A un moment il faut que certaines vérités soient rétablies .
@+
Nous sommes donc d'accord sur l'essentiel du constat... sauf pour le train d'oranges, pour lequel des infos complémentaires vont dans le sens d'un accident aux conséquences "limitées" du fait de la présence du 3ème rail qui justement, a joué un rôle de "guide".
Maintenant, cet accident remonte à quand ? Et depuis, combien d'incidents enregistrés sur cette section, par rapport à l'autres sections de la RD qui elles, ont connu du lourd (Chavanay... La Voulte...) ?
Le coût spécifique de cette 3eme file de rail (personnel, procédures, maintenance, etc...) peut-il être intégré dans un fonctionnement global ? Oui.
L'arrêt du financement / prise en charge de ces postes va t-il permettre de sauver le soldat RFF/SNCF ? Non, en tout cas, pas à lui tout seul...
Et donc ?
"On" fait quoi ?
Vous, nous, les décideurs ?
"On" prend prétexte de toute cette déchéance pour décréter la peine capitale et supprimer ce qui mérite d'exister ? C'est propre, confortable, facile, rapide, et en plus, ça rapporte immédiatement. C'est dans l'air du temps, mais pour les générations qui suivent et qui vont payer la facture, cela fait partie d'un contentieux qui va nous
pêter au nez être reproché.
On ratiocine, alors qu'il y a urgence ? C'est peut-être ce qui est recherché, au fond ? Que tout le monde s'étripe, pendant ce temps, l'économie continue... ?
En fait, rien ne s'oppose à la poursuite d'une coopération intelligente, franche, objective, et surtout un poil plus confiante dans l'avenir. Il n'y a pas beaucoup de temps disponible, pour personne. Autant le consacrer à avancer plutôt qu'à regarder dans le rétro ?
Quitte à réfléchir différemment si le fret ferroviaire impose un rythme d'un train toutes les 3minutes sur cette section, d'ici quelques années...
