Je "pique" la découverte de Didierd dans le fil "Défense du BLANC-ARGENT" parce que les photos de John Phillips sur Flickr comprennent plusieurs vues du DHP à Sergahaya et Damas et du CdF du Hedjaz en Jordanie et dans la vallée du Yarmouk, parmi de nombreux clichés tous plus beaux les uns que les autres...Il faut fouiller un peu mais la qualité des photos est impeccable.
https://www.flickr.com/photos/72213853@ ... otostream/
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Métriques au Liban
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Re: Métriques au Liban
par Tirefond » 06 02 2015 à 01:50
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Re: Métriques au Liban
par Ferrovius » 06 02 2015 à 23:23
Bonsoir
Concerne
[quote="Tirefond"]Je "pique" la découverte de Didierd dans le fil "Défense du BLANC-ARGENT" parce que les photos de John Phillips sur Flickr comprennent plusieurs vues du DHP à Sergahaya et Damas et du CdF du Hedjaz en Jordanie et dans la vallée du Yarmouk, parmi de nombreux clichés tous plus beaux les uns que les autres...Il faut fouiller un peu mais la qualité des photos est impeccable.
En effet il y a de magnifiques clichés de 1956 à 2013, mais qui sait comment mettre de l'ordre parmis des centaines ou milliers de clichés?
Il y a de la VM / VE y compris industrielle, au Moyen Orient, Portugal, Irlande (certains clichés très anciens) + PL et RO + Mynamar + Bolivie.
Les (plutôt rares) clichés en France sont très bien avec beaucoup d'ambiance, voir RB et CdN em 1956 et CFD Vivarais et BA plus tard.
Quelqu'un sait-il si on peut trier par pays?
Pour illustrer mon propos:
Mais il y a 1650 de J. Phillips, alors ça fait beaucoup...
Concerne
[quote="Tirefond"]Je "pique" la découverte de Didierd dans le fil "Défense du BLANC-ARGENT" parce que les photos de John Phillips sur Flickr comprennent plusieurs vues du DHP à Sergahaya et Damas et du CdF du Hedjaz en Jordanie et dans la vallée du Yarmouk, parmi de nombreux clichés tous plus beaux les uns que les autres...Il faut fouiller un peu mais la qualité des photos est impeccable.
En effet il y a de magnifiques clichés de 1956 à 2013, mais qui sait comment mettre de l'ordre parmis des centaines ou milliers de clichés?
Il y a de la VM / VE y compris industrielle, au Moyen Orient, Portugal, Irlande (certains clichés très anciens) + PL et RO + Mynamar + Bolivie.
Les (plutôt rares) clichés en France sont très bien avec beaucoup d'ambiance, voir RB et CdN em 1956 et CFD Vivarais et BA plus tard.
Quelqu'un sait-il si on peut trier par pays?
Pour illustrer mon propos:
- CFD 414 J. Phillips.jpg (112.02 Kio) Vu 3996 fois
Mais il y a 1650 de J. Phillips, alors ça fait beaucoup...
- Ferrovius
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Re: Métriques au Liban
par Tirefond » 22 02 2015 à 01:20
C'est vrai que la présentation de J. Philips est un petit peu, heu...,désordonnée, ce qui nuit un tantinet à son visionnage. Mais, en matière de classement sur ces sites, je n'y connais rien et je préfère m'abstenir.
Voici un très beau diaporama nous menant de Beyrouth à Rayack puis de Beyrouth à Tripoli, hier et aujourd'hui : belle réalisation, chouette musique, rares cartes postales et photos, formidable et, malheureusement, très courte vidéo de 1991 montrant un des derniers train de "banlieue" Beyrouth - Byblos (Jbeil) composé d'une motrice Ciegielski (voir Tkautzor et ses impressionnantes précisions...) tractant une remorque Schienenbuss...Ca permet de voir également qu'à Saadnayel, dont il est question un peu plus haut, ils ont le souvenir vivace et de la suite dans les idées puisque, non content d'installer un train sur la place publique, ils réhabilitent la gare.
De la bel ouvrage cette vidéo !
Voici un très beau diaporama nous menant de Beyrouth à Rayack puis de Beyrouth à Tripoli, hier et aujourd'hui : belle réalisation, chouette musique, rares cartes postales et photos, formidable et, malheureusement, très courte vidéo de 1991 montrant un des derniers train de "banlieue" Beyrouth - Byblos (Jbeil) composé d'une motrice Ciegielski (voir Tkautzor et ses impressionnantes précisions...) tractant une remorque Schienenbuss...Ca permet de voir également qu'à Saadnayel, dont il est question un peu plus haut, ils ont le souvenir vivace et de la suite dans les idées puisque, non content d'installer un train sur la place publique, ils réhabilitent la gare.
De la bel ouvrage cette vidéo !
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Re: Métriques au Liban
par YVES » 22 02 2015 à 20:53
Pas de sous-albums... Donc pas de classement, ce doit être un voeux de l'auteur des photos !
Une entreprise qui n'a jamais acheté une Corpet neuve !!! Est-ce bien une compagnie ferroviaire sérieuse ?!...
- YVES
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Re: Métriques au Liban
par Tirefond » 09 10 2015 à 01:37
La découverte de photos, sur Gallica, datant de la construction de la ligne Beyrouth - Damas, 1895, m'a donné envie de reprendre ce fil en essayant d'illustrer le parcours par ces photos et d'autres, récentes ou moins récentes, découvertes sur l'internet. Bien sur, certaines auront déjà été montrées dans les pages précédentes mais seront restituées ici tout au long du trajet, autant que possible.
Le parcours sera linéaire, à partir de Beyrouth-Port, mais les époques seront variées...
Commençons par situer la ville de Beyrouth dont le plan souligne le peu d'étendue, à l'époque de la construction du chemin de fer.
Plan de Beyrouth 1900.
Toute règle possédant ses exceptions notre parcours commencera sur le port bien que son raccordement à la gare principale de Mar Mickael (Saint Michel) date de 1903, alors que la gare est entrée en service en 1895 comme le reste de la ligne.
Nous découvrons donc le port de Beyrouth par l'escale du navire des Messageries Maritimes qui nous a amené de Marseille.
Cliché de 1939 mettant en valeur les voies bordant le Grand Quai où stationnent quelques couverts. On remarque que les navires ne sont pas à quai mais que leur chargement/déchargement nécessite des allèges.
Plan du port de Beyrouth 1903 - Plan Institut Français du Proche Orient (IFPO).
A droite de la photo précédente, hors cadre, se dresse la gare, que je crois pouvoir situer sur le môle C.
Beyrouth-port, la gare, peut être le jour de son inauguration ?
Beyrouth-port, la gare, sous un autre angle. A droite, une voiture à voyageurs à plate-forme.
Beyrouth-port, la gare, à gauche, photographiée depuis les bâtiments bordant le Grand Quai. Beaux exemples du matériel au début de l'exploitation.
Beyrouth-port, la gare, à peu près sous le même angle que précédemment.
Beyrouth-port - Des mêmes bâtiments, en se tournant vers la droite, on a vue sur le bassin et les voies de quai.
Beyrouth-port, même angle de vue, en couleurs.
Sur la vue colorisée suivante, qui est très ancienne, on s'éloigne de la gare, que l'on devine sur la droite, devant le hangar du fond. Le bassin est également sur la droite, en limite du cliché.
Beyrouth-port
à suivre...
Le parcours sera linéaire, à partir de Beyrouth-Port, mais les époques seront variées...
Commençons par situer la ville de Beyrouth dont le plan souligne le peu d'étendue, à l'époque de la construction du chemin de fer.
Plan de Beyrouth 1900.
Toute règle possédant ses exceptions notre parcours commencera sur le port bien que son raccordement à la gare principale de Mar Mickael (Saint Michel) date de 1903, alors que la gare est entrée en service en 1895 comme le reste de la ligne.
Nous découvrons donc le port de Beyrouth par l'escale du navire des Messageries Maritimes qui nous a amené de Marseille.
Cliché de 1939 mettant en valeur les voies bordant le Grand Quai où stationnent quelques couverts. On remarque que les navires ne sont pas à quai mais que leur chargement/déchargement nécessite des allèges.
Plan du port de Beyrouth 1903 - Plan Institut Français du Proche Orient (IFPO).
A droite de la photo précédente, hors cadre, se dresse la gare, que je crois pouvoir situer sur le môle C.
Beyrouth-port, la gare, peut être le jour de son inauguration ?
Beyrouth-port, la gare, sous un autre angle. A droite, une voiture à voyageurs à plate-forme.
Beyrouth-port, la gare, à gauche, photographiée depuis les bâtiments bordant le Grand Quai. Beaux exemples du matériel au début de l'exploitation.
Beyrouth-port, la gare, à peu près sous le même angle que précédemment.
Beyrouth-port - Des mêmes bâtiments, en se tournant vers la droite, on a vue sur le bassin et les voies de quai.
Beyrouth-port, même angle de vue, en couleurs.
Sur la vue colorisée suivante, qui est très ancienne, on s'éloigne de la gare, que l'on devine sur la droite, devant le hangar du fond. Le bassin est également sur la droite, en limite du cliché.
Beyrouth-port
à suivre...
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Re: Métriques au Liban
par Tirefond » 09 10 2015 à 03:02
Après le traité de Versailles, signé en 1919, le traité de Sèvres de 1920, démembre l'Empire Ottoman qui deviendra bientôt la Turquie. La Société des Nations confie un mandat à la France sur la Grande Syrie qui comprend le Liban et la Syrie actuelle.
Beyrouth-port. L'armée française débarque à Beyrouth dans le cadre du mandat sur le Liban et la Syrie. On doit être vers la fin de 1920, début 1921. La gare est au fond.
Cette vue met bien en évidence une petite rame, que je crois menée par une 030 T, en train de manoeuvrer sur le quai. La gare est visible sous la flèche blanche.
Beyrouth-port. Années 30, je pense. Un wagon à traverse mobile au premier plan.
Le bord du Grand Quai. Remarquer le matériel, très "intérêt local", ainsi que les beaux immeubles de style ottoman à l'arrière plan. On est en 1909.
On recule toujours vers la sortie du port (la voie au premier plan, à droite) et l'on remarque maintenant la voie de desserte de la "traverse Médawar", du nom du quartier mitoyen, où stationnent quelques plats.
Beyrouth-port. A gauche, l'espace, qui était découvert sur les clichés précédents, est maintenant bâti de hangars. Années 20 peut être.
Beyrouth-port. Même endroit que sur la photo précédente. Vu la taille des navires dans le port je pencherai pour les années 30. Remarquer le matériel du DHP ainsi que le charbon en vrac et le tas de briquettes dans l'angle des voies. Pour les bateaux ou pour le train ? Le Liban n'est pas vraiment connu pour ses mines de houille...
Beyrouth-port. Une autre vue du Grand Quai. La gare, sous la flèche blanche.
On a fait quelques pas en arrière et on s'aperçoit que le dépôt de charbon a pris de l'ampleur. Il bénéficie même d'un embranchement particulier où s'époumone une petite loco-tender. Ca ne m'étonnerait qu'à moitié que le DHP s'approvisionne en combustible importé sur les quais du port...
Et encore quelques pas en arrière...Une rame de tombereaux, au premier plan, entre ou sort du Grand Quai. Le dépôt de charbon est toujours là et on a couvert le toit du bâtiment qui le borde. Derrière, la "traverse Medawar", qui est en train de devenir un môle, est desservie par la voie venant du Grand Quai, à gauche et par une voie de desserte s'embranchant sur la voie principale, à droite, où se trouve également des tombereaux.
C'est assez difficile de savoir laquelle de ces deux cartes précède l'autre. Sur la suivante, on parle du "Môle de la Décidée". On pourrait penser que l'aménagement de cette jetée est à peu près terminé d'autant plus que la disposition des voies ferrés semble définitive : les 2 voies de dessertes se croisent proprement devant nous alors que sur la CPA précédente on semblait avoir affaire à des voies de chantier. Mais d'un autre côté, il y avait davantage de bâtiments sur la précédente CPA, ce qui, généralement, traduit un aménagement terminé...sauf si ce sont des bâtiments de chantier...alors ?
Et pour terminer cette séquence, l'évolution du port, qui s'est encore agrandi depuis la précédente CPA :
Beyrouth-port 1938 - Plan IFPO. A cette date, la voie venant du Grand Quai pour desservir le môle de La Décidée semble supprimée.
A suivre,
Beyrouth-port. L'armée française débarque à Beyrouth dans le cadre du mandat sur le Liban et la Syrie. On doit être vers la fin de 1920, début 1921. La gare est au fond.
Cette vue met bien en évidence une petite rame, que je crois menée par une 030 T, en train de manoeuvrer sur le quai. La gare est visible sous la flèche blanche.
Beyrouth-port. Années 30, je pense. Un wagon à traverse mobile au premier plan.
Le bord du Grand Quai. Remarquer le matériel, très "intérêt local", ainsi que les beaux immeubles de style ottoman à l'arrière plan. On est en 1909.
On recule toujours vers la sortie du port (la voie au premier plan, à droite) et l'on remarque maintenant la voie de desserte de la "traverse Médawar", du nom du quartier mitoyen, où stationnent quelques plats.
Beyrouth-port. A gauche, l'espace, qui était découvert sur les clichés précédents, est maintenant bâti de hangars. Années 20 peut être.
Beyrouth-port. Même endroit que sur la photo précédente. Vu la taille des navires dans le port je pencherai pour les années 30. Remarquer le matériel du DHP ainsi que le charbon en vrac et le tas de briquettes dans l'angle des voies. Pour les bateaux ou pour le train ? Le Liban n'est pas vraiment connu pour ses mines de houille...
Beyrouth-port. Une autre vue du Grand Quai. La gare, sous la flèche blanche.
On a fait quelques pas en arrière et on s'aperçoit que le dépôt de charbon a pris de l'ampleur. Il bénéficie même d'un embranchement particulier où s'époumone une petite loco-tender. Ca ne m'étonnerait qu'à moitié que le DHP s'approvisionne en combustible importé sur les quais du port...
Et encore quelques pas en arrière...Une rame de tombereaux, au premier plan, entre ou sort du Grand Quai. Le dépôt de charbon est toujours là et on a couvert le toit du bâtiment qui le borde. Derrière, la "traverse Medawar", qui est en train de devenir un môle, est desservie par la voie venant du Grand Quai, à gauche et par une voie de desserte s'embranchant sur la voie principale, à droite, où se trouve également des tombereaux.
C'est assez difficile de savoir laquelle de ces deux cartes précède l'autre. Sur la suivante, on parle du "Môle de la Décidée". On pourrait penser que l'aménagement de cette jetée est à peu près terminé d'autant plus que la disposition des voies ferrés semble définitive : les 2 voies de dessertes se croisent proprement devant nous alors que sur la CPA précédente on semblait avoir affaire à des voies de chantier. Mais d'un autre côté, il y avait davantage de bâtiments sur la précédente CPA, ce qui, généralement, traduit un aménagement terminé...sauf si ce sont des bâtiments de chantier...alors ?
Et pour terminer cette séquence, l'évolution du port, qui s'est encore agrandi depuis la précédente CPA :
Beyrouth-port 1938 - Plan IFPO. A cette date, la voie venant du Grand Quai pour desservir le môle de La Décidée semble supprimée.
A suivre,
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Re: Métriques au Liban
par edouarddenis » 09 10 2015 à 11:35
Si les tramways de Damas étaient alimentés par les ressources hydro-électriques du Barrada et des groupes diesel (voir l'historique complet publié dans les n° 45 et 47 de Tramania), ceux de Beyrouth (dont l'histoire paraîtra sans doute dans un Tramania en 2017) produisaient leur électricité au départ d'anthracite importé, selon les prix et arrivages. d'Anzin, du Gouffre (Belgique) ou de Cardiff. Rien d'étonnant à voir du charbon débarqué au port de Beyrouth - edouarddenis
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Re: Métriques au Liban
par edouarddenis » 09 10 2015 à 11:58
[quote="Tirefond"]Après le traité de Versailles, signé en 1919, le traité de Sèvres de 1920, démembre l'Empire Ottoman qui deviendra bientôt la Turquie. La Société des Nations confie un mandat à la France sur la Grande Syrie qui comprend le Liban et la Syrie actuelle.
Ce n'est pas tout-à-fait exact...Le territoire confié au Haut Commissariat de la République française auprès des Etats de Syrie, du Grand-Liban, des Alaouites et du Djébel druze (on voit que le terme "Syrie est loin de couvrir la Syrie actuelle) comprenait Alexandrette (le port situé dans le "coin" nord-est de la Méditerranée).La France abandonnera Alexandrette à la Turquie juste avant la seconde guerre mondiale, dans l'espoir qu'elle ne tombe pas dans le camp nazi...
Il y eut des projets d'établir un tramway électrique à Alexandrette mais il n'aboutit jamais.
Ce n'est pas tout-à-fait exact...Le territoire confié au Haut Commissariat de la République française auprès des Etats de Syrie, du Grand-Liban, des Alaouites et du Djébel druze (on voit que le terme "Syrie est loin de couvrir la Syrie actuelle) comprenait Alexandrette (le port situé dans le "coin" nord-est de la Méditerranée).La France abandonnera Alexandrette à la Turquie juste avant la seconde guerre mondiale, dans l'espoir qu'elle ne tombe pas dans le camp nazi... Il y eut des projets d'établir un tramway électrique à Alexandrette mais il n'aboutit jamais. - edouarddenis
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Re: Métriques au Liban
par Tirefond » 09 10 2015 à 12:33
edouarddenis a écrit: Ce n'est pas tout-à-fait exact...Le territoire confié au Haut Commissariat de la République française auprès des Etats de Syrie, du Grand-Liban, des Alaouites et du Djébel druze (on voit que le terme "Syrie est loin de couvrir la Syrie actuelle) comprenait Alexandrette (le port situé dans le "coin" nord-est de la Méditerranée).La France abandonnera Alexandrette à la Turquie juste avant la seconde guerre mondiale, dans l'espoir qu'elle ne tombe pas dans le camp nazi...
C'est vrai. Je n'ai pas mentionné non plus que cette "grande Syrie" sous mandat français s'étendait au-delà du Bagdad-bahn, qui forme la frontière syro-turque actuelle, non plus que les projets de création des états kurde et arménien sur une partie du territoire aujourd'hui turc, le tout privant la toute jeune Turquie (et l'influence allemande...) d'un accès à l'Irak et au Golfe Persique. Cette région ressent ainsi douloureusement, jusqu'à aujourd'hui, les conséquences des choix faits il y a un siècle.
La Syrie n'a jamais non plus vraiment digéré la cession à la Turquie, par la France, du "Sandjak d'Alexandrette".
J'essaie de faire simple et rapide car on risque de s'éloigner de la ligne Beyrouth-Damas...
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Re: Métriques au Liban
par Tirefond » 10 10 2015 à 00:34
Dernières images du port de Beyrouth.
Sur celle-ci, qui doit dater des années 60, on distingue parfaitement les trois files de rail qui sont la conséquence de la construction de la ligne côtière Naqoura-Beyrouth-Tripoli (NBT), à voie normale, pour les besoins militaires de la seconde guerre mondiale (voir p 3 de ce fil). Cette ligne, ouverte en 1942, a repris en double écartement la ligne métrique du DHP entre Furn El Chebak et le port, via la gare de Mar Mickael. On en reparlera tout à l'heure.
Beyrouth port vers 1960. Voie de quai à double écartement.
Et ici encore lors du débarquement en 1982 des parachutistes français dans le cadre de la force multinationale d'interposition.
Beyrouth port 1982 - Capture d'écran d'une vidéo de l'ECPAD. Voie de quai à 3 files de rails.
Durant les années 50 et 60 des travaux sont menés sur le port pour répondre aux besoins de desserte d'une vaste région s'étendant de la Syrie à l'Irak et à la Jordanie. On voit que le chemin de fer y tient toute sa place. Par contre j'ignore si ces voies nouvelles étaient posées en métrique, en VN ou en double écartement.
Beyrouth port - D'agrandissement en agrandissement voici le plan du port en 1974 - Plan IFPO.
La photo suivante ne nous renseigne pas sur le ou les écartements utilisés.
Beyrouth port, travaux de l'extension "Medawar" décrite sur le plan de 1974.
----------------------
Il me reste tellement de temps avant de prendre le train pour Damas que je vais aller me promener Place des Canons, toute proche du port, et noeud du réseau de tramway beyrouthin.
Sur les deux photos suivantes, très belles, soit dit en passant, on a encore affaire à la Place des Canons "ottomane", sans tramway.
Beyrouth - Place des Canons - 1890
Beyrouth - Place des Canons - 1898. Au fond de la place le bâtiment du Petit Serail (gouverneur) cache les voiles des bateaux du port, tout proche.
Sur les deux photos suivantes, le tram est arrivé. 1908 est donc derrière nous.
On remarque que seuls les emplacements des voies du tram sont pavés, le reste de la chaussée demeurant de terre battue. On est en haut de la place, le Petit Sérail et la mer sont à droite du cliché.
On est toujours en haut de la place, la direction du Sérail et de la mer se trouvent en arrière, sur la gauche du cliché. Ces sympathiques trams sont ouverts à tout vent...comme des balladeuses !
Des automobiles ont fait leur apparition au milieu des fiacres et des tramways. Il se pourrait que l'on se trouve dans les années 20. A gauche, le tram a vu ses parois fermées. Fini d'avoir l'air d'une balladeuse...
Les années passent et la Place des Canons, ainsi nommée en hommage aux pièces d'artillerie offertes au XVIIIème siècle par la Russie pour lutter contre les ottomans, devient la Place des Martyrs, en hommage aux nationalistes libanais pendus en 1916 par le pouvoir ottoman...(Voir Wikipédia pour plus de détails)
Les voitures bordent maintenant complètement la Place des Martyrs. On est en 1930. Le Petit Sérail et la mer se trouvent derrière nous, sur la droite.
A suivre...
Sur celle-ci, qui doit dater des années 60, on distingue parfaitement les trois files de rail qui sont la conséquence de la construction de la ligne côtière Naqoura-Beyrouth-Tripoli (NBT), à voie normale, pour les besoins militaires de la seconde guerre mondiale (voir p 3 de ce fil). Cette ligne, ouverte en 1942, a repris en double écartement la ligne métrique du DHP entre Furn El Chebak et le port, via la gare de Mar Mickael. On en reparlera tout à l'heure.
Beyrouth port vers 1960. Voie de quai à double écartement.
Et ici encore lors du débarquement en 1982 des parachutistes français dans le cadre de la force multinationale d'interposition.
Beyrouth port 1982 - Capture d'écran d'une vidéo de l'ECPAD. Voie de quai à 3 files de rails.
Durant les années 50 et 60 des travaux sont menés sur le port pour répondre aux besoins de desserte d'une vaste région s'étendant de la Syrie à l'Irak et à la Jordanie. On voit que le chemin de fer y tient toute sa place. Par contre j'ignore si ces voies nouvelles étaient posées en métrique, en VN ou en double écartement.
Beyrouth port - D'agrandissement en agrandissement voici le plan du port en 1974 - Plan IFPO.
La photo suivante ne nous renseigne pas sur le ou les écartements utilisés.
Beyrouth port, travaux de l'extension "Medawar" décrite sur le plan de 1974.
----------------------
Il me reste tellement de temps avant de prendre le train pour Damas que je vais aller me promener Place des Canons, toute proche du port, et noeud du réseau de tramway beyrouthin.
Sur les deux photos suivantes, très belles, soit dit en passant, on a encore affaire à la Place des Canons "ottomane", sans tramway.
Beyrouth - Place des Canons - 1890
Beyrouth - Place des Canons - 1898. Au fond de la place le bâtiment du Petit Serail (gouverneur) cache les voiles des bateaux du port, tout proche.
Sur les deux photos suivantes, le tram est arrivé. 1908 est donc derrière nous.
On remarque que seuls les emplacements des voies du tram sont pavés, le reste de la chaussée demeurant de terre battue. On est en haut de la place, le Petit Sérail et la mer sont à droite du cliché.
On est toujours en haut de la place, la direction du Sérail et de la mer se trouvent en arrière, sur la gauche du cliché. Ces sympathiques trams sont ouverts à tout vent...comme des balladeuses !
Des automobiles ont fait leur apparition au milieu des fiacres et des tramways. Il se pourrait que l'on se trouve dans les années 20. A gauche, le tram a vu ses parois fermées. Fini d'avoir l'air d'une balladeuse...
Les années passent et la Place des Canons, ainsi nommée en hommage aux pièces d'artillerie offertes au XVIIIème siècle par la Russie pour lutter contre les ottomans, devient la Place des Martyrs, en hommage aux nationalistes libanais pendus en 1916 par le pouvoir ottoman...(Voir Wikipédia pour plus de détails)
Les voitures bordent maintenant complètement la Place des Martyrs. On est en 1930. Le Petit Sérail et la mer se trouvent derrière nous, sur la droite.
A suivre...
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Re: Métriques au Liban
par tkautzor » 10 10 2015 à 14:24
Tirefond a écrit:Voici un très beau diaporama nous menant de Beyrouth à Rayack puis de Beyrouth à Tripoli, hier et aujourd'hui : belle réalisation, chouette musique, rares cartes postales et photos, formidable et, malheureusement, très courte vidéo de 1991 montrant un des derniers train de "banlieue" Beyrouth - Byblos (Jbeil) composé d'une motrice Ciegielski (voir Tkautzor et ses impressionnantes précisions...) tractant une remorque Schienenbuss...Ca permet de voir également qu'à Saadnayel, dont il est question un peu plus haut, ils ont le souvenir vivace et de la suite dans les idées puisque, non content d'installer un train sur la place publique, ils réhabilitent la gare.
De la bel ouvrage cette vidéo !
Cette vidéo à été faite par Eddy Choueiry, photographe Libanais qui avec Elias Maalouf (archiviste) avaient publié le livre "Liban sur Rail" en 2013. Ce livre contient 1/3 de photos historiques et 2/3 de photos récentes des vestiges des c.f. libanais par Choueiry. Les photos dans la vidéo apparaissent dans le livre. Celui-ci avait été présenté pendant l'exposition sur l'Orient Express à l'Institut du Monde Arabe à Paris en 2014 et est depuis lors épuisé, mais une seconde édition est en préparation, cette fois ci avec la collaboration de Pascal Béjui, John Knowles et Nick Lera.
Sur sa chaine youtube, Choueiry présente 2 autres vidéos sur les vestiges des c.f. libanais (en langue arabe):
https://www.youtube.com/channel/UCEJpbw ... jnA/videos
- tkautzor
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Re: Métriques au Liban
par tkautzor » 10 10 2015 à 15:10
La petite 030-T des DHP (probablement la No. 106 - Tubize 877/1893) qui se trouvait en gare de Médine en Arabie Saoudite (photos http://nabataea.net/medinalocos.html) a été récement (avant 07/2012) deplacée à Tabuk (à 120 km au sud de la frontière Jordanienne) où elle a été repeinte et est exposée dans le dépôt (également restoré comme partie de la gare-musée de Tabuk):
http://www.alwatan.com.sa/Local/News_Detail.aspx?ArticleID=105953&CategoryID=5
Quatre des huits locos de cette série E, construite pour la ligne du Hauran en Syrie, ont été transférée aux CEL N°. 103/104/107/108), mais aucune n'a survécue ni au Liban ni en Syrie. Les quatres autres avaient disparues des effectifs avant 1925, celle de Médine à dut être transférée pendant la 1ère guerre mondiale bien qu'elle ne figure dans aucune statistique. C'est d'ailleurs pour cela que les historiens saoudiens s'acharnent à l'identifier comme la 030-T No. 20 du C.F. du Hedjaz, ex Tramway Libanais 8 (St-Leonard 1020/1896). Mais en comparant les photos il est clair que la loco en question est bien une des Tubizes du DHP.
http://www.alwatan.com.sa/Local/News_Detail.aspx?ArticleID=105953&CategoryID=5
Quatre des huits locos de cette série E, construite pour la ligne du Hauran en Syrie, ont été transférée aux CEL N°. 103/104/107/108), mais aucune n'a survécue ni au Liban ni en Syrie. Les quatres autres avaient disparues des effectifs avant 1925, celle de Médine à dut être transférée pendant la 1ère guerre mondiale bien qu'elle ne figure dans aucune statistique. C'est d'ailleurs pour cela que les historiens saoudiens s'acharnent à l'identifier comme la 030-T No. 20 du C.F. du Hedjaz, ex Tramway Libanais 8 (St-Leonard 1020/1896). Mais en comparant les photos il est clair que la loco en question est bien une des Tubizes du DHP.
- tkautzor
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Re: Métriques au Liban
par monplaisir » 10 10 2015 à 18:12
Sur la vidéo "Liban sur rail" à 3'54" trains polonais. (voie normale) En fait il s'agit d'un autorail allemand, les locomotives diesel, oui, elles sont polonaises...
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monplaisir - Messages: 2259
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Re: Métriques au Liban
par Tirefond » 11 10 2015 à 01:05
@ tkautzor : merci pour ces toujours formidables précisions...
@ monplaisir : c'est vrai que ça va mieux en le disant mais, ici, en parlant de Schienenbus, je ne pensais pas que l'on puisse penser à autre chose qu'à ça...
Uerdinger Schienenbus - Cl. Thomas Wolf.
-------------
1935 sur la Place des Martyrs : Le nombre et la taille des voitures augmentent mais les trams circulent encore sans difficultés :
Années 40 : les "conduites intérieures" se répandent mais les piétons se baladent encore sur la chaussée.
Le tram a toujours sa place.
Années 50-début 60 : Au fond, l'immeuble du Petit Sérail a été remplacé par un immeuble moderne qui abrite le cinéma Rivoli. La conservation du patrimoine n'est pas à l'ordre du jour. Les motrices du tram ont reçu une carrosserie enveloppante à l'avant. Les Buick, Studebaker et autres Mercedes 180 "Ponton" commencent à remplir la place. Une statue des Martyrs a été érigée à la place du bassin (cachée par le palmier central); le parc a perdu une bonne partie de sa végétation et a été raccourci, côté cinéma Rivoli, pour en faire un parking d'où partaient, dans les années 70, je crois, les taxis collectifs et les bus interurbains "Fargos".
La statue des Martyrs.
La circulation se complique...les trams sont englués. Le Rivoli passe "Barbe-Bleue" avec, en vedettes, Cécile Aubry et Pierre Brasseur.
Années 70, les trams ont disparus (1965) pour, certainement, faire de la place aux voitures et sont remplacés par des cars "Chausson". Mais, catastrophe, des voitures, il y en a partout, partout, partout...
Ces pauvres bus finiront barricades à partir de 1975 :
Rue de Beyrouth, pendant la guerre puis reconstruite. Cl. L'Orient Le Jour et Michel Sahyeg.
La Place des Martyrs aujourd'hui. Le cinéma RIVOLI, ravagé par la guerre, a disparu, dégageant la perspective sur la mer...
Le bâtiment, tout au fond, est construit sur le promontoire de plusieurs hectares créé de toute pièce par déversement dans la Méditerranée des ruines et gravats du centre-ville détruit.
Je ne connais pas la date de cette photo. Peut être la situation s'est elle améliorée depuis...
Bon, ce n'est pas le tout, je vais manquer mon train pour Damas si ça continue... Direction la gare !
A suivre,
@ monplaisir : c'est vrai que ça va mieux en le disant mais, ici, en parlant de Schienenbus, je ne pensais pas que l'on puisse penser à autre chose qu'à ça...
Uerdinger Schienenbus - Cl. Thomas Wolf.
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1935 sur la Place des Martyrs : Le nombre et la taille des voitures augmentent mais les trams circulent encore sans difficultés :
Années 40 : les "conduites intérieures" se répandent mais les piétons se baladent encore sur la chaussée.
Le tram a toujours sa place.
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Années 50-début 60 : Au fond, l'immeuble du Petit Sérail a été remplacé par un immeuble moderne qui abrite le cinéma Rivoli. La conservation du patrimoine n'est pas à l'ordre du jour. Les motrices du tram ont reçu une carrosserie enveloppante à l'avant. Les Buick, Studebaker et autres Mercedes 180 "Ponton" commencent à remplir la place. Une statue des Martyrs a été érigée à la place du bassin (cachée par le palmier central); le parc a perdu une bonne partie de sa végétation et a été raccourci, côté cinéma Rivoli, pour en faire un parking d'où partaient, dans les années 70, je crois, les taxis collectifs et les bus interurbains "Fargos".
La statue des Martyrs.
La circulation se complique...les trams sont englués. Le Rivoli passe "Barbe-Bleue" avec, en vedettes, Cécile Aubry et Pierre Brasseur.
Années 70, les trams ont disparus (1965) pour, certainement, faire de la place aux voitures et sont remplacés par des cars "Chausson". Mais, catastrophe, des voitures, il y en a partout, partout, partout...
Ces pauvres bus finiront barricades à partir de 1975 :
Rue de Beyrouth, pendant la guerre puis reconstruite. Cl. L'Orient Le Jour et Michel Sahyeg.
La Place des Martyrs aujourd'hui. Le cinéma RIVOLI, ravagé par la guerre, a disparu, dégageant la perspective sur la mer...
Le bâtiment, tout au fond, est construit sur le promontoire de plusieurs hectares créé de toute pièce par déversement dans la Méditerranée des ruines et gravats du centre-ville détruit.
Je ne connais pas la date de cette photo. Peut être la situation s'est elle améliorée depuis...
Bon, ce n'est pas le tout, je vais manquer mon train pour Damas si ça continue... Direction la gare !
A suivre,
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