Sucreries de l'Aisne - Voies de 60 + Métriques

[La Mouette]

Que cela est élégamment dit.

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au revoir maitre !

[Beyer-Garrat]

Explication :Un fin connaisseur de la langue Française nous a quitté

"De son vrai nom Jacques Capelovici, Maître Capello s’est éteint dimanche soir en région parisienne - sa famille l’annonce aujourd’hui. Il avait 88 ans.
Popularisé par des "Jeux de 20 heures" dans les années 1970 et 1980 sur FR3, le maître de l’orthographe avait publié jusqu’en décembre dernier des grilles de mots fléchés dans un hebdomadaire de télévision."

[pelican]

explication de bon aloi !!

[Beyer-Garrat]

Tout à fait maitre Pélican

[YVES]

Tout d'abord, un détour par la sucrerie Ternynck, qui devrait faire plaisir aux membres de l'AMPT.
On découvre la 031T Decauville n°9, la Martroy, en tête d'un train d'amateurs, le 14 octobre 1961.
- Premièrement, sur le rebord du plateau betteravier.

- Puis après la descente de la pente du "fer à cheval", en gare Pont-Saint-Marc, où trains montant et descendant du plateau se croisaient.

Ces clichés furent réalisées par Jacques Bazin. Si un lecteur dispose d'autres clichés de cette série photo, un MP, s'il vous plaît.

[YVES]

La suite... UN MINI-SCOOP PME.
Les chemins de fer métriques de l'Aisne charièrent des tonnes de betteraves.
- En 1956, puis 1957, les amateurs de la FACS photographiaient la 030T n°22 de la sucrerie de Neuilly-Saint-Front.
- Le réseau mixte (exploité par les CA) et les sucreries sont bien documenté.
Or, à Saint-Valery, les touristes sont toujours étonnés d'apprendre que "cette si jolie loco rouge", la 130T Corpet Aisne 1 avait traîné, avec ses soeurs des CDA, puis du Nord-Est, des tombereaux chargés de betteraves, avant de tracter de belles Manage.
Effectivement, jusqu'à aujourd'hui, je n'avais jamais trouvé aucune image du trafic betteravier sur les lignes CDA/Nord-Est...
Je date ces photos de l'entre-deux-guerre. L'action se passe sur la commune de Cuisy-en-Almont, et j'ai le plaisir de vous présentez une séquence complète d'exploitation.
1) Une estacade, au sommet des tombereaux attelés en provenance des champs.

2) Les betteraves sont déversées dans une trémie, avec un véhicule en dessous. Non ce n'est pas un tombereau en voie de 60, mais un camion benne de marque non identifiée (pour l'instant).

3) Alors qu'un autre camion a pris position sous la trémie, le premier démarre...

4) ... Direction la bascule.

5) Enfin, on retrouve un de ces camions (il y en a au moins 2 identiques, peut-être la propriété d'un gros fermier? La famille Lierman ???), dans la cour d'une gare, fort probablement Cuisy-en-Almont. Remaquez un détail caractéristique, l'aire de stockage est pavée. Les betteraves sont bennés devant des tombereaux métriques déjà remplis à ras bord, on distingue la locomotive en tête de train.

Source - Les photographies proviennent d'un album du fond photographique Vergnol, préservé par la SAHSS.
https://sahss.piwigo.com/index?/categor ... ison_bleue

Explication : hypothèses.

Carte IGN-Remonter le temps.
Localisez Cuisy-en-Almont sur la carte.
1) Au nord du village se situe le plateau betteravier. Sec, aucune rivière, peu de sources, c'est un espace cultivé, qui fut ensuite quadrillé par les voies de 60 de la sucrerie Ternynck.
Le village de Cuisy-en-Almont et sa gare CDA/Nord-Est, sont situés en contrebas, au sud, vers la vallée de l'Aisne.
Les camions serviraient donc au transbordement des betteraves du plateau vers l'aire de chargement dans la vallée, le train acheminait ensuite les betteraves à la râperie/sucrerie.
2) Autre possibilité, un trajet des camions vers la gare de Chavigny, déjà située sur le plateau. Possible, mais j'y crois moins car sur la photo de la bascule, à l'arrière-plan on observe le rebord du plateau.

[pelican]

Superbes installations, merci Yves pour le partage
On va attendre le lapin pour les camions ..

[Patrice Roussiale]

Superbes photos
Merci YVES
Concernant les camions, c'est pour notre Lapin national.

Concernant ces photos, est-ce ce sont les seules que tu ais sur cette "série" ?
Merci.
Si on ne prend en compte que ces cinq, elle donnent l'impression d'un reportage sur la reconstructions des différentes infrastructures et les bienfaits que l'on peut en tirer.
Il ne faut peut-être pas chercher une enchaînement logique ou un cheminement logique de ces betteraves.
- Nous sommes au tout début des années '20
- Toutes les installations sont neuves.
- Toutes les photos sont posées.
- Même le contremaitre, à la bascule, est en costume-cravate !
- A l'époque, il faut économiser la main d’œuvre, suite à la "saignée" de la Guerre, donc faciliter et accélérer les manutentions ...

Possibilité de légendes - Attention : Fantasme complet
- Photo 1 : "des estacades permettent un chargement facile et rapide le long des voies routières"
Cela veut dire rotation plus rapide des tombereaux, qui ne servent plus qu'à la rotation champs-lieu de chargement.
Une remarque , pour descendre du plateau, les camions automobiles peuvent le faire relativement facilement.
avec les tombereaux hippomobiles, c'était une toute autre histoire.
Combien de chevaux ont péris, écrasés par leur chargement qu'ils ne pouvaient retenir...
Il y avait bien des freins sur les tombereaux.
Si la pente est trop forte, on pouvait même les enrayer : passer une barre entre les raies pour immobiliser les roues.
Mais si la voie est trop glissante, il ne reste plus que le (ou les) cheval (chevaux) pour retenir la charge....
- Photo 2 : " Détail des trémies". On notera que l'accent n'est pas mis sur le camion, mais sur la trémie en béton armé.
Il semblerait que l'estacade ait été rehaussée, permettant le versement dans la trémie.
Avant, cela ne devait être qu'un simple quai surélevé, facilitant le déchargement, mais de façon manuelle : voir la différence de maçonnerie à gauche de la trémie.
- Photo 3 : " Les camions automobiles accèdent facilement aux lieux de chargements".
Là, visiblement, l'accent est mis tant sur l'ensemble de l'installation que sur les camions.
Et, également, sur la rapidité des rotations.
- Photo 4 : "Les nouvelles basculent permettent de recevoir également les camions automobiles"
C'est le progrès : les tombereaux hippomobiles attendent sagement derrière....
- Photo 5 : "De vastes cours pavées facilitent la manutention pour le transbordement".
Merci pour ta remarque !
Ce qui est curieux, c'est que la benne basculante du camion, relativement récente, n'est absolument pas mise en valeur : aucune vue du mécanisme.
Alors que pour le coup, c'est un progrès considérable dans la manutention.

Cordialement.

[jean-pierre]

Toutes ces pages sont passionnantes.

[Patrick ze rabbit Deludin]

Ben non, le bahut, je sais pas ce que c'est.
Vu la période, je pencherais sans tomber pour des surplus de la 1ère GM, mais j'y connais rien ou très peu avant 1955 (26 avril, 6 heures du mat, pour être précis ). En tout cas, un gros porteur, surtout à voir le nombre de rayons (en bois) des roues avant.
Et moderne puisque, comme l'a dit le Hamster, il est équipé d'une benne.
Si ça se trouve, il s'agit en plus d'engins zaméricains, et alors là , et encore, je suis loin de la réalité...
Il manque vraiment quelque part un site répertoriant les surplus de 14/18, la solution serait à mon avis dedans.
Je n'ai pas pu déchiffrer le nom sur la calandre, ce n'est pas "La Licorne", "Liberty" ou "Luc Court". Pas Berliet non plus.
À la forme Sophie Sticket de la calandre, ça n'est évidemment pas un Renault, mais pas plus un Peugeot.
Rien trouvé chez Delahaye.
La forme de cette calandre et celle du tablier métallique aux bords arrondis devraient pourtant guider les recherches, mais que dalle.
Donc, après avoir bien transpiré sur la chose, je... sèche...

[L'Amiral]

N'oublions pas LATIL, ils avaient même inventé le 4 X 4 plus roues directionnelle.

[Patrice Roussiale]

LATIL avait un capot "Alligator" comme les Renault et les Mack Américains.
Source Fondation Berliet

Par ailleurs, le sigle était un monogramme rond, conservé jusqu'à la dernière guerre.
Source la Toile

Par ailleurs, il me semble qu'aucun camion venant des USA n'avaient, et le renflement du tablier et ce radiateur arrondi.
Je doute également que ce soit un surplus Français.
Quoiqu'il possède les "queues de cochon" règlementaires...

CDA Nord-Est Cuisy-en-Almont brunehaut Maison Bleue Chargement Camion-Bennes-01a.jpg (35.73 Kio) Vu 7922 fois

Il me semble (à vérifier !) que l'Armée Française exigeait des radiateurs démontables.
Ce qui leur donnait une forme très raide, avec des nervures et boulons sur la partie supérieure
Source Fondation Berliet

Ce camion est vraiment "perturbant".
Avec un côté archaïque : roues à raies en bois, pas de cabine, éclairage acétylène.
Et un côté "moderne" : charge utile importante, auvent et radiateur arrondis, benne versante.

Alors, peut-être modifications d'un châssis ancien ?
La recherche continue

Cordialement.

[Patrick ze rabbit Deludin]

Latil a réalisé la première "traction avant", en quelque sorte, en créant un "avant-train" motorisé, avec siège, direction, etc. sur lequel on pouvait greffer n'importe quelle charrette à un essieu :

Enfin, en principe...
Il suffisait d'y ajouter un "arrière-train" (ben voui) moteur, et le 4x4 était né : premiers essais en 1911.
L'armée française ayant besoin d'un tracteur passe-partout, Latil développe son idée : c'est le TAR, Tracteur d'Artillerie Roulant :

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Toutes les roues sont directionnelles.
On est en 1913.

En 1913 aussi, de l'autre côté de l'Atlantique, un nommé Thomas B. Jeffrey invente un véhicule trapu toutes roues motrices sous le nom de Jeffrey Quad.
En 1916, Jeffrey vend les droits de production à la société Nash, le véhicule prend alors le nom de Nash Quad :

Ce véhicule, qui sera utilisé par toutes les armées durant la Grande Guerre, est aussi équipé de 4 roues directionnelles.
(Le site en américain est nettement plus complet que sa traduction française, désolé : https://en.wikipedia.org/wiki/Jeffery_Quad)
Deux destins parallèles...

[Ramon Soupalognon]

Camion Saurer ??? :

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Source : internet

Ramon

[L'homme du pire caddy]

Camion Saurer de 1923.


Pierre.

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