Les Chemins de fer du CAMBRÉSIS

[dufi78]

Oui, mais... C'est des citernes. De quelles origines ? Ne dateraient-elles pas de l'occupation allemande, et/ou de la première guerre mondiale !!!

Ces citernes brêlées ne sont que le chargement des plats, et ce ne sont pas des plats transformés en citernes.
Donc ce sont bien 2 plats rescapés, complets avec leurs haussettes et le toutim.
What else ?

[Tyrphon]

Une photo de l'Aut1, provenant d'un bouquin british.

[YVES]

Merci Tyrphon.
Donc, combien d'autorails Campagne en service sur le Cambrésis ? Il va falloir rédiger une petite note pour corriger PTJ Nord...

[rms olympic]

Les automotrices à essence du CF du Cambrésis et les Draisines...lourdes (!) : des véhicules qui mériteraient des informations complémentaires ! - De toute façon, la ligne de Denain à Caudry (dernière exploitée par fer, pour les voyageurs), lors de sa fermeture, en automne 1960 et, depuis plusieurs années, elle était desservis, sauf erreur, uniquement en "trains à vapeur" !

Qui pourrait publier le dernier horaire, par fer, des trains de voyageurs des CFC, appliqué à l'été 1960 ?

[YVES]

What Else ?

LES LOCOMOTIVES DE LA LIGNE CAMBRAI-CATILLON.

Pour exploiter la ligne Cambrai-Catillon, le Cambrésis passe commande de 4 locomotives.
N°1 - Fives-Lille ? - 030T - 12T -1880 - Machine de manoeuvre en 1935, ne figure plus à l'inventaire en 1938.
N°2 - ??? - 030T - 12T - ??? - Absente de l'inventaire de 1935.
N°3 - Fives-Lille n°2412 - 030T - 12T - 1880 - "Beauvois", ne figure plus à l'inventaire en 1938.
N°4 - Fives-Lille n°2413 - 030T - 12T - 1880 - "Catillon", machine pour lavage à chaud en 1935, ne figure plus à l'inventaire de 1938.
Extrait de la liste des locomotives du Cambrésis, révisée par Elie Mandrillon et Bernard Rozé.

Les premières 030T du Cambrésis sont des Fives-Lille, type 73, en fait quasiment la même machine que le type 65. Mais le concessionnaire demanda au constructeur quelques modifications, dont la plus importante est l'augmentation du diamètres des cylindres, dans l'espoir d'augmenter la puissance. Ces machines sont connues grace, 1) C.A. Oppermann,"Traité complet des chemins de fer économiques", Dunod, 1873 - p. 125 - Planche 14., 2) Un article de l'ingénieur-conseil du Cambrésis, Louis Rey, publié dans la R.G.C.F. de mars 1887.

Nous disposons aussi de deux diagrammes.
- Fives-Lille, 030T, type 65 (ligne Lagny-Morcef).
Notez le superbe abri façon baldaquin. Il ne manque que quelques pompons pour être assuré du confort et de la joie de vivre de l'équipe de conduite .

- Fives-Lille, 030T, modifiée Cambrésis, type 73.

Un détail rend ces locomotives facilement reconnaissables : l'échancrure de la caisse à eau, au dessus des cylindres. Maintenant, retournez observer les CPA publiées. Aucune 030T Fives-Lille du Cambrésis n'a été photographiée. Les "Corpet-Stars" trustent toutes les images, de vraies vedettes !!!

Mais alors, à quoi ressemblait ces 030T fives-Lille ?...
La piste de la ligne CFD Lagny-Morcef est intéressante à suivre.
Nous disposons tout d'abord d'une photo d'usine d'une de six (?) locomotives vendues à ce réseau. (Oppermann affirme 6, mais dans le M.T.V.S. n°44, je n'en retrouve que 4 fives-Lille).

Ces machines furent utilisées sur des trains de travaux, lors de la construction du réseau (M.T.V.S. n°44, p. 18). En 1902, trois machines, n°1,3,4, avaient déjà été vendues.
L'abri à baldaquin, doudous et pompons, ne du pas plaire à des gars taillés gabarit chemin de fer. En 1901, l'atelier de Villeneuve-le-Comte installa une vraie cabine sur les Fives-Lille, visible sur la n°2, vendues aux Forges de Geugnon en 1914.

Enfin, nous disposons d'une extraordinaire photo, prise chez Ruvenhorst et Humbert d'une Fives-Lille des forges de Geugnon, trés probablement la n°2. Un Grand merci à Henri Dupuis qui m'avais posté ce cliché.

"La couleur, la couleur !"
Heu...
Direction l'Espagne !
le 21 mai 1966, un spotter, James M Jarvis, photographie la 030T Fives-Lille (Type 73 bis - N° usine 3056 ou 3206), en voie métrique (et non de 750 mm comme l'écrit l'auteur de la photo), en gare de Penarroya.

A suivre.
The end of the line : Caudry-Cambrai.

[dufi78]

Pour exploiter la ligne Cambrai-Catillon, le Cambrésis passe commande de 4 locomotives.
N°1 - Fives-Lille ? - 030T - 12T -1880 - Machine de manoeuvre en 1935, ne figure plus à l'inventaire en 1938.
N°2 - ??? - 030T - 12T - ??? - Absente de l'inventaire de 1935.
N°3 - Fives-Lille n°2412 - 030T - 12T - 1880 - "Beauvois", ne figure plus à l'inventaire en 1938.
N°4 - Fives-Lille n°2413 - 030T - 12T - 1880 - "Catillon", machine pour lavage à chaud en 1935, ne figure plus à l'inventaire de 1938.

N°1 - Fives-Lille n°2410 de 1880, livrée 1882 - 030T type 73 (fort probablement dérivé amélioré du type 65... mais l'histoire s'arrête là) - "CAMBRAI"
N°2 - Fives-Lille n°2411 de 1880, livrée 1882 - 030T type 73 - "CATEAU" [et pourquoi pas "LE CATEAU" -> erreur de relevé ou du rédacteur du registre peu aguerri aux cantons de l'est du département ?]
conforme pour les n°3 et 4, type 73, de 1880 livrées 1882
Source : Les Locomotives du Nord - Histoire de Fives-Lille-Cail et des constructeurs ferroviaires du Nord. - Dr Joseph Dubois - 1984

[YVES]

The end of the line...
Caudry-Cambrai Cambrésis.

Après Caudry, en direction de Cambrai, l'archéologie ferroviaire est moins riche. La nationale est devenue une 3 voies et la périurbanisation efface les traces du chemin de fer. De plus, à l'époque, la voie métrique était concurrencée par la ligne VN du Nord, en direction de Cambrai. Or, le Cambrésis est tracé en accotement, ou sur la voie de la N39/D-643, sa voie passe à l'écart des bourgs à l'exceptions de Beauvois-en-Cambrésis et ne desservent que des hameaux.

A la sortie de Caudry, la voie poursuivait son trajet en accotement Nord de la N39.
Dés le PK 11,9, le train desservait l'arrêt du Jeune Bois, pas de bâtiment du Cambrésis, mais une buvette

Aujourd'hui, c'est un rond point en bordure d'une zone commerciale, entre Caudry et Beauvois-en-Cambrésis.
https://www.google.com/maps/@50.1381061 ... ?entry=ttu

Pk 10,6- Beauvois-en-Cambrésis.
La voie du Cambrésis en provenance du jeune bois...

... se dirige vers le centre du bourg...

... Ou elle croise un carrefour routier.

https://www.google.com/maps/@50.1410984 ... ?entry=ttu
A Beauvois, la station était situé à l'Est du bourg...

... Mais l'Est de la ville, c'est en direction de Cambrai, et cette zone où des terrains (dont la plateforme de la gare) étaient libres, est aujourd'hui urbanisée, avec une Z.A.C.

Retour à la belle Epoque.

Approchons-nous. A droite, la station, à gauche le café-hotel de la gare.

Beauvois-en-Cambrésis comptait en 1911 4 106 habitants. Des industries, textiles et agroalimentaires alimentaient le trafic du chemin de fer. La gare est donc la plus importante de la section de ligne entre Caudry-Cambrai.

Regardez attentivement. Bel exemple d'intégration économique, avez-vous vu l'inscription "Buvette" sur le corps de bâtiment de droite. Pourquoi aller boire ailleurs, si on peut le faire à la gare... Reste une question. Le débit de boisson était-il affermé, ou les employés du Cambrésis devaient-ils aussi servir les bières et les cafés aux voyageurs ? (NB - la buvette de Beauvois n'est pas une exception parmi les gare du Cambrésis, on en découvre facilement d'autres).

Entrons sur le quai. Une 030T Corpet attend le départ direction Caudry.

Aujourd'hui, on retrouve facilement la perspective des CPA prisent vers la gare et son café.

Le bâtiment à droite de la D-643 est-il un vestige de l'ancienne station ? Le doute critique est permis.
Bonne surprise, le café-hotel demeure "dans son jus". Hélas, l'inscription "ESTAMINET" s'efface et devient de moins en moins lisible.

Un peu plus loin, à gauche sur la D-643, une ancienne malterie.

[YVES]

Pk 8,1 - Boistrancourt Carnière.

A Boistrancourt, on repère tout de suite la sucrerie.

C'est aujourd'hui une friche industrielle.

En se retournant, en direction du carrefour, on identifie la station du Cambrésis.
La Voix du Nord titrait un article "de la gare à une maison d'habitation" : https://www.lavoixdunord.fr/art/region/ ... 04n2192556

Après la fermeture de la ligne, les traces du chemin de fer semble s'effacer assez vite. Nous somme pendant les années 1950, dans le prolongement de la sucrerie : à gauche le café, à droite, peut-être un bout de rail, un abri pour les passagers des cars de la Compagnie du Cambrésis.

Aujourd'hui : https://www.google.com/maps/@50.1493456 ... ?entry=ttu

Pk 6,4 - Estourmel.
Une station du Cambrésis, mais aujourd'hui, le bâtiment semble avoir disparu.

Les infrastructures du Cambrésis semblaient bien modestes.
PS - Photo très retravaillée, puis colorisée avec une I.A. pour la rendre lisible. Les originaux connus sont affreux...

Nous approchons de Cambrai.

Pk 3,6 - Awoingt.
La station a été effacée du paysage.

Sans doute était-elle localisé à l'emplacement de ce parking poids-lourds.

Par contre, on découvre la façade d'un bâtiment qui pourrait inspirer les modélistes : une petite laiterie...

Petite... Jusque les années 1950-60. Aujourd'hui, c'est une immense usine Candia !
https://www.google.com/maps/@50.1627707 ... ?entry=ttu
Candia à Awoingt :
https://www.candia.fr/nos-laiteries/
A suivre - Le Cambrésis à Cambrai.

[chef de gare]

Merci Tyrphon.
Donc, combien d'autorails Campagne en service sur le Cambrésis ? Il va falloir rédiger une petite note pour corriger PTJ Nord...

Dans l'inventaire du 31 décembre 1959 sont citées quatre automotrices Campagne n° 1 à 4.
D'après l'estimation du produit de leur vente, la 1 était la plus usée, suivi de la 2. Les 3 et 4, légèrement en meilleur état, étaient estimées à la même valeur.
Au 30 juin 1960, deux automotrices étaient toujours citées dans le domaine privé de la compagnie, avec 1930 comme date d'acquisition.

[dufi78]

Merci Tyrphon.
Il va falloir rédiger une petite note pour corriger PTJ Nord...

Pourquoi corriger ce qui est correct ?

Pour plus de détails sur les quatre draisines Campagne (AUT-2, AUT-4, AUT-21 et AUT-22 + AUT-1 qui est aussi citée mais non décrite) du Cdf du Cambrésis, on pourra consulter avec bonheur le n°71 de Rail & Industrie (mars 2018 - extrait ici : http://railetindustrie.com/RI71abstract.pdf), page 21

La série Campagne est bien AUT-1 à AUT-4. La rédaction de l'article cité reste ambigüe sur une allure de draisine Billard de ce qui pourraient être d'ex-autorails, mais PTJ Nord est correct (bis).

Et bien sûr l'AUT-13 ex-RS4 de Renault-Scemia (ex 4 autorails série AUT-11 à AUT-14), transformée en wagon de secours (faces tôlées en fourgon-atelier et embarquement des agrès) avec la voiture C 32 attelée pour le personnel de relevage.

[chef de gare]

Pour l'étudier nous disposons de deux documents précis qui se complètent : une photo aérienne base altitude réalisée en 1947 (IGN Remonter le temps) et un cliché panoramique pris tout en haut du chateau d'eau, quelques années plus tard. Un grand merci à Henri Dupuis qui m'a transmis cette photographie.

Pour compléter, précisons que ce cliché est de Pierre LAURENT
Une autre vue plus près du sol !
Après la question à 100 sous est la suivante : quelle année ? 1953 ou 1960 ?

[chef de gare]

Pour plus de détails sur les quatre draisines Campagne (AUT-2, AUT-4, AUT-21 et AUT-22 + AUT-1 qui est aussi citée mais non décrite) du Cdf du Cambrésis, on pourra consulter avec bonheur le n°71 de Rail & Industrie

La bonne numérotation était AUT 1 à 4 d'après le doc de 1959.

Quant à l'AUT 13, Yves n'en est pas encore arrivé à ce chapitre

[dufi78]

Après la question à 100 sous est la suivante : quelle année ? 1953 ou 1960 ?

Pour 100 sous, tu n'as plus rien... c'est bien connu
Parmi les clichés connus et répertoriés de Pierre Laurent dans le secteur, sauf celle-là : 12 juillet 1953, 2, 3, 4, 29 juillet, 5 août 1960...
Je penche pour cette dernière année - 1960 - vu l'abondance de cars dans la cour et la fermeture du trafic voyageurs proche qui interviendra en octobre suivant, avec un indice de confiance proche de 0,5.

[Patrick ze rabbit Deludin]

L'autocar isolé semble être un APU ou un APV, ces Chausson à face arrière plate et échelle centrale pour accéder à la galerie ont été commercialisés en 1954.
S'il s'agit bien de cette marque (achat chez un seul fournisseur, plus simple pour gérer un parc), cela confirmerait la date de 1960 pour la photo.

[chef de gare]

Après la question à 100 sous est la suivante : quelle année ? 1953 ou 1960 ?

Pour 100 sous, tu n'as plus rien... c'est bien connu
Parmi les clichés connus et répertoriés de Pierre Laurent dans le secteur, sauf celle-là : 12 juillet 1953, 2, 3, 4, 29 juillet, 5 août 1960...
Je penche pour cette dernière année - 1960 - vu l'abondance de cars dans la cour et la fermeture du trafic voyageurs proche qui interviendra en octobre suivant, avec un indice de confiance proche de 0,5.

Oui c'est bien 1960, confirmé par d'autres recoupements de mon côté