trams verts de Charleroi

[TTONoordzee]

petit héritage :
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[Postindus]

C'est la première fois que je découvre ce genre de part sociale. Belle trouvaille !

Bête de Calvi : j'aurais bien voulu voir cet épisode de remorques attelées clandestinement. Il est vrai que le personnel roulant de la STIC a toujours eu fort à faire avec les étudiants de la région de Charleroi. C'était parfois très conflictuel, notamment par après à bord des bus. Il faut dire que certains conducteurs partaient très vite en vrille et étaient plutôt irascibles Pour ce qui est du déraillement de certaines motrices, provoqué ou non, vu l'état de la voie sur certains tronçons, ce n'était pas difficile... Et à ce sujet, il faut mentionner également le projet de renouvellement des voies selon une méthode de pose innovante, mais qui s'est limité à quelques tronçons, vu la lourdeur du travail et des coûts qu'il engendrait : les rails n'étaient plus posés sur des traverses classiques en bois, mais bien sur des coupons de rails à gorge avec ensuite noyage de l'entrevoie dans du béton armé avec pause de paillasses d'acier. Cela conférait aux voies une très grande résistance, mais imposait en cas de renouvellement, un travail très conséquent de démolition du béton. Les seuls tronçons que j'ai connus équipés de ces nouvelles voies sont les suivants : le long de la Sambre entre la Gare du Sud et le Pont de la Résistance, sur la chaussée de Châtelet, face à la piscine Solvay à Couillet et entre Gilly Soleilmont et Fleurus (on le voit sur les photos du voyage post mortem de la 414 sur le ligne 2). Ceux qui ont participé par la suite aux opérations de dépose des voies après la disparition des trams doivent encore s'en souvenir aujourd'hui. Je me rappelle bien de cette pelleteuse Poclain équipée d'un marteau pic qui s'acharnait à casser le béton en face de la piscine Solvay, cela a pris des jours et des jours...

[La bête de Calvi]

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A propos du 15 : cette ligne fut, tout du moins jusqu'à leur retrait du service, le terrain de jeu quasi incontesté des motrices série 300 qu'on ne voyait qu'exceptionnellement sur les autres lignes. Ce n'est qu'en 1969 que leur règne incontesté sur les lignes 5 et 15 fut altéré, du fait que la suppression de la ligne 4 avait libéré une série de 400. ...

La fin des motrices "série 300", construites en 1934 par les Ateliers Métallurgique de Nivelles, s'est étalée sur plusieures années :
En 1969, comme tu l'écris, la libération des 400 avec la fermeture du 4 permet de garer une partie de la série, tandis que les motrices restantes sont conservées pour la réserve et les services des heures de pointe (ligne 9 et 5/15).

A partir de juin 1971, plus aucune motrice "300" ne passe en levage.
A partir de janvier 1971, elles sont concentrées sur la ligne 15 (et partiel 5). Seules les 304, 305, 307, 309 et 311 roulent encore.
La 310 est conservée "en état" au dépôt Genson grâce à l'initiative d'un membre du personnel de la STIC. (Sources G. Azarkadon)

Le coup de grâce sera donné le 1ier juillet 1972, avec la suppression des lignes 8 (Châtelet) et 9 (Jumet - Loverval). Dès lors, les "400" sont en nombre plus que suffisant pour exploiter les dernières lignes : le 7 (et partiel 1/2) et le 15 (et partiel 5).

Les remorques homogènes aux motrices 300 continuèrent de rouler jusqu'au fatidique 30 juin 1974.

La 310 sera la seule sauvée et sera restaurée, puis exposée au MTUB à Bruxelles, où la remorque n°12, sauvée par le Tramway Touristique de l'Aisne (TTA), la rejoint.
Ce convoi reviendra ensuite à Charleroi, pour être exposé dans la station "Beaux-Arts" du métro léger, où il se trouve toujours aujourd'hui.

Voici quelques photos de juin 1972, alors que les "300" subsistantes assuraient leurs derniers services d'heures de pointes, sur les lignes 5 (Montignies Place) et 15 (Châtelineau Place Wilson). Collection Meurisse - Meysman

La 307 quitte la rue du Pont Neuf et s'engage rue de Montgny, assurant un "5" vers Montignies.


La même motrice quitte l'arrêt "Jésuites" ...


... Et croise la 305 en route pour Charleroi Sud.


Rue de Montigny ...
Oups... Une 400 sur un "15" vers Châtelineau.


Revoici la 307, cette fois vers Charleroi.


La 309 en "15" vers Charleroi.


Encore la 307 ...


La 311.


La 309 à nouveau, à Montignies cette fois. Elle a conservé un matricule jaune sur une face !


La 311 repasse.


La 304. Elle, c'est sur le bas d'un long-pan qu'elle conserve un matricule jaune, ainsi que les marquages "Entrée " - "Sorties".


La 307 stationne à son terminus de Montignies "Place". Elle va bientôt effectuer la manoeuvre sur la bretelle visible à gauche du tram, qui lui permettra de reprendre la bonne voie vers Charleroi Sud. En arrière-plan, les voies du "15" vers Châtelineau.



La 309 s'est vu adjoindre la remorque n°1 (qui a été ferraillée en juillet 2012) et embarque ses voyageurs dans la boucle de Charleroi Sud.
En ce mois de juin '72, les grands travaux de la nouvelle boucle, communne à la STIC et à la SNCV, viennent de débuter. Ils s'achèveront en automne 1973.



La motrice 310 sera à l'honneur d'un prochain post photographique.

[potpotpetitrain]

Ah ces trams verts,les motrices 300 je m'en souviens beaucoup sur la ligne 4 et j'ai pris 2 ou 3 fois le 15 de la gare du sud jusque la descente du viaduc de Chatelineau.Les deux derniers souvenirs que j'ai ,c'est la derniere fois que j'ai pris le 8 vers Chatelet les contacteurs claquaient de partout avec des étincelles,y avait des femmes qui avaient des paniers à provisions qui se demandaient si elles allaient arriver au bout du voyage.
la fois suivante quand je suis allé à Chatelet ville j'ai attendu le bus à l'emplacement de l'arret du tram sachant qu'il ne fonctionnait plus,une voiture s'est arrétée pour me dire qu'il n'y avait plus de trams il y avait deux messieurs et une dame et mon déposés a l'endroit ou le 8 et le 9 se séparaient.Sont quand même chouette et serviable mes anciens compatriotes

[xigulor]

Merci pour les photos, c'est une époque que je n'ai pas eu la chance de connaître.

Qual gâchis quand même d'avoir benné tout ce beau matériel (et réseau) ... limite déprimant parfois ... 'fin c'est un autre sujet.

Question technique, est ce que ces trams sont "compatibles" avec ceux de la sncv niveau écartement des voies (je suppose que oui vu la boucle commune de charleroi) et électrique ?

Est ce qu'on peut rêver de voir un jour la 310 rouler sur le prémétro de charleroi ou à l'asvi pour une journée spéciale ?

[type-s]

L'écartement 1 m était le même pour la SNCV et la STIC, la 407 a d'ailleurs migré vers le dépôt SNCV de Trazegnies ( où elle a pourri là bas).
"L'histoire veut qu'elle soit arrivée là bas par ces propres moyens ( a vérifier!!)". Pendant les 2 guerres l'envahisseur avait construit un raccordement entre les deux boucles du Sud afin que certains convois de prisonniers passent du réseau SNCV vers TEPCE/STIC pour desservir les charbonnages, une fois l'occupant partis l'on a vite supprimé le raccord.

Preuves que les convois peuvent circuler sur l'autre réseau, alors oui la 310 pourrait rouler sur le MLC, mais..........

[xigulor]

... mais on rêve debout je sais

[pelican]

super, les photos ...

[edouarddenis]

Pour rappel, il y eut un troisième réseau à voie métrique à Charleroi: le circuit du tram de l'Exposition de 1911, desservi par une motrice Pieper à bogies (voyez l'article paru à ce sujet dans Tramania en 2011 avec en parallèle le tram de Shanghai en marge de l'expo 2010) www.tramania.com

[La bête de Calvi]

L'écartement 1 m était le même pour la SNCV et la STIC, la 407 a d'ailleurs migré vers le dépôt SNCV de Trazegnies ( où elle a pourri là bas).
"L'histoire veut qu'elle soit arrivée là bas par ces propres moyens ( a vérifier!!)". Pendant les 2 guerres l'envahisseur avait construit un raccordement entre les deux boucles du Sud afin que certains convois de prisonniers passent du réseau SNCV vers TEPCE/STIC pour desservir les charbonnages, une fois l'occupant partis l'on a vite supprimé le raccord.

Preuves que les convois peuvent circuler sur l'autre réseau, alors oui la 310 pourrait rouler sur le MLC, mais..........

La ligne 4 vers la gare de Châtelet utilisait en partie les voies de la lignes SNCV 56. En heures de pointe, les conducteurs STIC et SNCV jouait "de la finesse" pour passer devant l'autre et ainsi ramasser tous les voyageurs.

[TTONoordzee]

Dans le même ordre d'idée que le tronc commun ligne 4 Stic/ligne 56 Sncv,
la liaison vicinale vers Namur (ligne 67) mise en service en 1953, qui n'a roulé que 5 ans,
aurait pu être créée bien plus tôt en raccordant la voie TEPCE à la voie SNCV à Fleurus, là où elles étaient parallèles.
Ce qui aurait permis une ligne Charleroi-Gilly-Fleurus-Velaine-Onoz-Temploux-Namur, gagnant quelques kilomètres au lieu de Charleroi-Jumet-Ransart-Wangenies-Fleurus...

c'était sans compter les rivalités des compagnies.

Ceci dit, certains prétendent que ce raccordement ''provisoire'' avait été établi pendant la guerre, par les occupants allemands. Vrai ou faux ?

[Postindus]

Quelle "tuerie" ces photos ! Me voilà revenu d'un coup quarante ans en arrière, comme si c'était hier, la couleur aidant.

Le seul raccordement entre réseaux qui ait été effectué sur ordre de l'occupant est le tronçon reliant les deux tramodromes de la Gare du Sud à Charleroi, afin de faire passer des motrices standards sur le réseau TEPCE dans le but d'acheminer des prisonniers de guerre soviétiques vers les charbonnages où ils étaient employés de force. Cela a posé de nombreux problèmes aux agents TEPCE, attendu que leur réseau n'était pas conçu pour accueillir du matériel à bogies, sauf en quelques rares endroits. Pour ce qui est des autres circulations conjointes, il y avait bien entendu la ligne 4 et un raccordement entre la ligne SNCV 67 et la ligne 7 des "verts". Dans ce dernier cas, la prolongation SNCV entre Wangenies et Namur est postérieure au second conflit mondial. Pour ce qui concerne la ligne 4 entre Gilly Quatre Bras et Châtelineau Gare, la cohabitation entre SNCV et TEPCE durant les premières années était très conflictuelle au point où le service fut même interrompu un moment. Dans le cadre de cette cohabitation trois motrices de type "Tachkent" initialement destinées à un réseau Russe, mais demeurée sur le territoire Belge en raison du premier conflit mondial, furent prêtées aux TEPCE par la SNCV. Elles ne furent que très sporadiquement utilisées sur la ligne 4 et assurèrent surtout les services de pointe sur le reste du réseau.

Toujours concernant la ligne 4, une paix tacite régna à partir de 1929 jusqu'en 1969, année de la suppression de la ligne. Les TEPCE, société privée, avaient eu également maille à partie avec le "grand chemin de fer", la SNCB pour la traversée de toutes les lignes de chemin de fer croisée par les lignes de tram : Gare du Nord, Gilly Sart Allet (Chaussée de Fleurus), Vieux Campinaire (Chaussée de Fleurus) et Ligne 119 à Châtelineau (Rue Wilmart). Dans ces deux derniers cas, la seule solution possible fut de construire des viaducs enjambant les lignes SNCB, au grand dam des riverains dont la vue fut barrée par ces édifices !

[type-s]

Dans le même ordre d'idée que le tronc commun ligne 4 Stic/ligne 56 Sncv,
la liaison vicinale vers Namur (ligne 67) mise en service en 1953, qui n'a roulé que 5 ans,
aurait pu être créée bien plus tôt en raccordant la voie TEPCE à la voie SNCV à Fleurus, là où elles étaient parallèles.
Ce qui aurait permis une ligne Charleroi-Gilly-Fleurus-Velaine-Onoz-Temploux-Namur, gagnant quelques kilomètres au lieu de Charleroi-Jumet-Ransart-Wangenies-Fleurus...

c'était sans compter les rivalités des compagnies.

Ceci dit, certains prétendent que ce raccordement ''provisoire'' avait été établi pendant la guerre, par les occupants allemands. Vrai ou faux ?

Vrai , du moins sur un conflit je ne sais lequel, l'autre, a voir???

Sur certaines C.P ont peut voir un bout de voie partant de la boucle vicinale qui sert comme garage à remorques.

[potpotpetitrain]

jourbon à tous
oui sur la derniére photo mise par la b^te de Calvi cette boucle était à double voie.et sur cette voie interne étaient toujours garées des remorque en attente de service

[type-s]

Le dernier jour du 7.