par Ferrovius » 23 04 2016 à 21:22
- En effet la mainmise de plus en plus contraignantes de l'OFT sur les chemins de fer dit privés en Suisse provoque des monopoles de fait: Stadler pour le matériel roulant et Siemens pour les installations de sécurité, en tout cas en VM. En plus ces dernières années la paperasse demandées par l'OFT pour toute exploitation ferroviaire, aussi celle des des CF-Musées, a explosé. Il y a souvent dans les compagnies une au moins sinon quelques personnes qui ne s'occupent que d'essayer de faire en sorte de remplir les exigences de l'OFT. Toujours plus de monde dans les bureaux et toujours moins au front (dans les gares, trains et ateliers).
- En plus désormais, l'OFT demande que des organes indépendants certifient installations et projets, d'où la multiplication d'officine de certifications, souvent fondées d'ailleurs par des seniors du milieu qui sont fort compétents et trouvent là une fin de carrière tout à fait lucrative. Les bureaucrates de Berne se couvrent ainsi le .... en cas de pépin, alors que pendant des décennies ils étaient en première ligne de mire. C'est tout à fait dans la mentalité actuelle.
- Bref, on rajoute une couche de coûts, respectivement M. Spuhler (Stadler) et les actionnaires de Siemens sont contents, car pour discuter les prix avec des vendeurs qui ont un monopole de fait, il faut être très très fort. En dernier lieu c'est tous les contribuables suisses qui casquent car investissements et déficits sont couverts par nos impôts. Une telle situation serait absolument inconcevable dans des tas de domaines de l'économie, y compris le domaine de la route - aussi bien pour le matériel roulant (bus) que l'infra - qui est et reste le concurrent no. 1 du chemin de fer. Mais dans cette "niche ferroviaire", personne encore n'a voulu ou osé secouer le cocotier, ni parlementaire, ni journaliste, ni dirigeant frustré (et pourtant ça grogne beaucoup, mais Berne paie donc commande donc on la ferme pour ne pas mettre son job en jeu...).
PS:
1) OFT = Office Fédéral des Transports, en allemand BAV (Bundesamt für Verkher), mais connu dans toutes les directions et dépôts de Suisse sous le jeu de mots allemand "Bundesamt für Verhinderung" (Office Fédéral de l'Empêchement).
2) Il se raconte que les gros projets / études demandent maintenant une telle paperasse que des compagnies font livrer les classeurs à Berne par palette(s). Si non é vero....