CF Militaires et Fortications (ex-loisirs.ign.fr)

[gnr37]

Bonjour.

Et pour finir, la photo de 1957.
Photo IGN.

Le matériel en voie de 60 est toujours stocké au même endroit (entouré en blanc).
Souvenez vous, il était déjà là en 1946. Pour le reste, tout a disparu.
Le traces de voies de 60 sont toujours visibles.
Elles disparaitront au début des années 60 avec les derniers matériels...

[gnr37]

Ouaip, c'est moi...

Tu n'auras pas la surprise des petits ponts de la voie de 60 alors.....
Ca fait un moment que je cherche des tuyaux sur Le Havre sur Atlantikwall mais ces forumistes-là, s'ils sont très branchés "bunker", ne sont pas très branchés "environnement des bunkers". Bon, chacun a ses "compteurs de rivets", n'est-ce pas ?
Je n'arrive pas, par exemple, à avoir une "vue d'ensemble" de la forteresse du Havre qui permettrait de justifier l'implantation d'une voie ferrée de "là" à "là". Il faut chercher dans les blogs et dans des sites connexes pour recueillir des bribes de ci de là. C'est très intéressant (J'ai parcouru ainsi les archives de la Cie Schneider....au Creusot) mais très long et on se laisse vite distraire du but initial. Comme je cherche aussi pour les CdF du Liban, "on" me rappelle que dehors il fait beau et que c'est le moment des plantations !!!! Alors.....

A plus tard.

Bonjour.

Pour Tirefond :
Des photos de 1946 en bonne définition sont téléchargeables sur la zone concernée près de l'aérodrome du Havre.
Très intéressant. L'emprise de voie étroite est parfaitement visible. A certains endroits, on dirait que les rails sont
toujours là.
Photo IGN.

Sur celle-ci, on voit que la voie "nord" monte en pente douce sur un talus avec une construction bizarre.

Et sur celle-ci, un peu hors sujet, c'est du gros "boum-boum".
Photo IGN.

[gnr37]

Bonsoir.
Autre lieu en France, à la fin de la seconde guerre mondiale.

[gnr37]

C'est à Péchelbronn, en Alsace en 1947, sur le réseau arrière des ouvrages Maginot du Hochwald
et du Schoenenbourg. C'est le début de l'antenne de ce dernier juste après le triangle de séparation.
Indiquée par la flèche blanche en haut, la plateforme Péchot laissée là semble même être équipée
de son volant de frein.

Voici en plan large. La voie empruntait carrément le centre de la route du village.
Photo IGN.

Détail amusant, cette plateforme est quasiment au même endroit que celle attelée
derrière le Billard sur cette photo prise en 1944.
Photo tirée du livre de JB Walh sur les chemins de fer militaires à voie de 60.

[gnr37]

Bonjour.

Voilà l'endroit en vue plus élargie comprenant le triangle.
A droite, vers l'Est, la voie qui s'installe au milieu de la rue,
c'est vers l'ouvrage du Schoenenbourg.
Vers le haut, le Nord, c'est vers l'ouvrage du Hochwald.
Photo IGN.

Le même endroit à notre époque.
Photo aérienne Géoportail.

Gros plan sur le bout du triangle vers le Hochwald. On s’aperçoit
que la liaison en courbe qui relie les 2 branches a été defférée.
Photo IGN

Et près de l'endroit où la voie sortait de la rue et où se trouvait la
plateforme Péchot.
Photo GoogleMaps.

Et quand on regarde bien, à plusieurs endroits il y a de la voie de 60
qui traîne. Des coupons de voie stockés parfois chez des particuliers.

[YVES]

Toujours aussi interessant !

[Fr. Tavernier]

Même le balcon de la maison n'a pas changé !

[gnr37]

Bonsoir.

Dans le domaine des "restes" de matériel après guerre, il y avait Versailles, le Camp des Matelots.
Les photos aériennes de 1933 sont très mauvaises. On ne distingue quasiment rien du réseau de
voie de 60. Seulement des plateformes Péchot (une trentaine ?) difficiles à deviner.

Mais en 1965, il restait un tout petit peu de voie et de matériel.
Photo IGN.

Voilà les voies représentées. Il est possible (et même très probable) qu'elles courent dans les hangars. Ce qui signifie
qu'il y avait peut-être du matériel roulant stocké dedans.
Photo IGN.

Et du matériel roulant, il y en avait aussi dehors. Comme ces plats Péchot
indiqués par les flèches blanches.
Photo IGN.

[gnr37]

En 1967, il y a toujours du matériel.
Photo IGN.

Ainsi qu'en 1968. Le plat Péchot en bas est toujours là.
Photo IGN.

Il n'y a pas de photos des années qui suivent pour voir quand tout a disparu.

[gnr37]

Bonjour.
On a déjà parlé à plusieurs reprises d'un dépôt de munitions de l'armée de l'air
qui aurait été le dernier organisme militaire à utiliser la voie de 60.
Il se situe à 8km dans le nord-nord-ouest de la ville de Gramat dans le Lot (46).
Le matériel roulant, des plats Péchot et des locotracteurs Billard et Socofer,
ont été heureusement préservés par l'APPEVA à la fin de l'activité de ce dépôt
un peu avant le milieu des années 1980. Un membre de cette association pourrait
vous en dire plus sur cette magnifique récupération.

Voici un peu de son histoire.
Mise en construction en 1939 par le Service des Poudres, l'annexe de la Poudrerie de Bergerac n'a jamais vu le jour.
Les événements de la guerre en interrompirent la réalisation en 1940, et elle ne fut pas mise en exploitation.
En 1948, cette annexe passe dans le domaine de l'Air sous le nom de Dépôt de Munitions N°646 qui est administré
par l'Entrepôt de l'Air N°607 de Saint-Astier (Dordogne).
En 1947, I'E.A.A. 607 de Saint-Astier met en place un détachement pour procéder aux premiers travaux d'organisation
et d'aménagement en vue d'installer les personnels et de stocker des munitions.
L'assiette du dépôt est alors constituée par douze magasins non merlonnés, et un chemin de fer à voie étroite.
Le personnel est installé dans deux baraques en bois datant de 1939 et abritant une cuisine, un magasin, et des bureaux.
Il n'y a ni eau ni électricité.

En effet, cette photo de 1948 nous montre le dépouillement du site.
Peu de bâtiments de stockage, mais reliés par la voie de 60.
Pas d"enceinte autour.
Zone vie (flèche A) réduite à sa plus simple expression (bonjour les hivers).
Gare de transbordement flèche B) plutôt famélique.
On dirait qu'il y a encore un corps de ferme au milieu des alvéoles en haut à droite.
Photo IGN de 1948.

Zoom sur la zone vie.
Les flèches indiquent des petits hangars qui devaient recouvrir les quais d'échange
voie normale/voie de 60.
Pas de dépôt de matériel roulant que je n'ai pas vu sur cette photo.
Photo IGN de 1948.

[gnr37]

Suite.

En 1952, de nouveaux magasins sont mis en chantier et sont terminés en 1953. Ceux-ci portent l'assiette du dépôt à quatre-vingt-douze magasins début 1954.
Sur la photo ci-dessous, on en est pas encore là.
Si le dépôt n'a pas fondamentalement évolué, on voit que ça commence à bouger.
Photo IGN de 1952.

Surtout dans le secteur de la zone vie.
En A, un hangar à matériel moteur.
En B, on dirait des wagons sur une voie.
La zone vie s'agrandit.
Photo IGN de 1952.

[gnr37]

La suite.

En 1955, une salle d'artifices et un magasin d'expédition sont construits. Une route circulaire permet l'accès du dépôt aux véhicules.
Parallèlement à cette progression, et cela à partir de 1952 jusqu'à 1957, la zone vie, soit la base aérienne actuelle, est construite
et prend le nom officiel de Base Aérienne 265 en 1954.

En effet, les alvéoles de stockage de munitions sont construites et toutes reliées au réseau de voie de 60.
On commence à distinguer les pourtours du camps.
Photo IGN de 1957.

La gare de transbordement est terminée (A).
Un hangar à locotracteur voie normale construit (B).
Le hangar à locotracteur voie de 60 est toujours là (C)
La zone vie s'est étendue (D).
Photo IGN de 1957.

[gnr37]

La suite.

En 1960 la piscine est achevée, mais ce n'est qu'en 1963 qu'elle se verra dotée d'un dispositif de régulation d'eau.
Sur le plan administratif, en 1957, l'établissement passe Annexe d'Entrepôt de Munitions N°1/605. L’entrepôt N°605
étant celui de Savigny-en-Septaine prés d'Avord dans le Cher. Et ce n'est que le 1er novembre 1972 que la Base Aérienne 265
et l'Entrepôt de l'Armée de l'Air N°607 deviennent autonomes et prennent leur appellation définitive.

La superficie du dépôt est de 250 hectares, avec un périmètre de 6,5 kilomètres.
Les abris à munitions sont desservis par 23 kilomètres de voies ferrée et 3,4 kilomètres de routes.

Je passe directement sur la photo aérienne de 1981 car c'est la plus complète, la plus lisible et la
plus intéressante. Quasiment tout est visible. Celles de 1958 et de 1972 n'apportaient pas grand chose de plus.

D'abord la photo. Et là, tout le réseau à voie de 60 est visible. Et il est dense !
Photo IGN de 1981.

Voici ce que ça donne avec en rouge la voie de 60, et en bleu les voies normales.
Ces dernières font 3 km en les additionnant. Cela veux dire qu'il y avait environ
20 km de voies de 60. Joli réseau!
En voici le détail.
Photo IGN 1981.

[gnr37]

S'il avait été possible de faire rouler des convois d'associations, cela aurait été intéressant.
Il y avait vraisemblablement un quai en bout (à confirmer).
Photo IGN 1981

La sortie de la gare de transbordement était en double voie, comme certains dépôts Maginot.
Photo IGN 1981.

Il y avait un croisement voie normale voie de 60, mais il avait aussi plusieurs croisements
voie de 60/voie de 60.
Photo IGN 1981.

Et il y avait aussi plusieurs triangles sous toutes les formes.
La forme de celui marqué en "A" doit vous rappeler quelque
chose, si vous suivez...
Photo IGN 1981.

Enfin, mais c'est moins ferroviaire, en 1981 cette base disposait de tous les aménagements.
En A un héliport.
En B un stand de tir.
En C un terrain de foot.
En D une piscine.
Et, armée de l'air oblige, des avions en pot de fleur.
En E, Aérospatiale-Potez-Fouga Magister CM170.
En F, un Dassault Mystère IV.
En G, Dassault MD.315 Flamant.
Photo IGN 1981.

Nous voici à la fin.
Le dépôt a fini son activité au milieu des années 1980. Étonnant de voir la longévité d'emploi
du matériel Péchot.
Le site a été repris par la Délégation Générale de l'Armement en 1987. Le 29 avril 2004 il a été
cédé au Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie de Gramat qui le détient
toujours pour la formation et l'entraînement de ses maîtres de chien.
Le matériel roulant ayant été heureusement préservé, il restait toujours le matériel de voie.
Le 5ème régiment du Génie en a prélevé une toute petite partie pour construire sa boucle
au Camp des Matelots à Versailles.
L'immense majorité de ce qui restait a vraisemblablement été ferraillé ces deux dernières années.

[YVES]

"Les Causses est bien connue pour ses petits trains".