@ YVES : Effectivement. C'est l'une des parties les plus rude du trajet qui court entre les gares de rebroussement de Chouit-Araya et Aley.
De plus on peut affiner : quand, dans mon message du 21 octobre à 12h 20, j'annonce 66 pour mille pour 4 km, c'est un peu à la louche. En effet, ce kilométrage, que je tire du livre de m. Elefteriades, semble "commercial", en faisant abstraction des hectomètres. Je ne tiens pas compte, faute de profil de la ligne, des éventuelles ruptures de pente non plus que du palier des gares encadrantes....Si l'on estime à 200m la longueur cumulée de ces deux paliers, la distance de 4 km est ramenée à 3,8 km d'axe en axe des BV. La rampe passe alors à 69,5 pour mille pour 264 m de dénivelé, ce qui cadre assez bien avec les 70 pour mille annoncés comme maximum par P. Bejui.
Sur l'autre flanc du Mont Liban, entre Mrejatt et Jditah-Chtaura, selon le même principe, on retient également 3,8 km pour 193 m de dénivelé, ce qui donne une rampe de 50,8 pour mille.
Je ne me hasarderai pas à calculer le pourcentage entre Dahr el Baïdar et Mrejatt compte tenu de la présence du tunnel du col (à peu près 350m de long) qui est certainement peu pentu, mais sans certitude.
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De même, quand on parle des temps de trajet en s'appuyant sur les horaires, 5 h 10 pour les 65 km de Beyrouth-Mar Mickael à Rayak, en 1914 comme en 1922, il ne faut pas oublier que, comme en métropole à cette époque, les trains acceptant des voyageurs, 2 par jour de bout en bout, sont mixtes. En sus du ravitaillement en eau Il faut donc manoeuvrer dans certaines gares...En général, ça casse la moyenne...
Le temps n'a pas la même durée selon les époques !
Pierre Loti, en 1894, rapporte l'anecdote selon laquelle un caravanier, découvrant Beyrouth pour la première fois depuis Aley, demanda le temps qu'il restait pour atteindre la ville. Il lui fut répondu : 2 jours !
Evidemment, un an plus tard, le train ne mettrait plus que 2 h 10 pour le même trajet de 21 km. C'était le progrès même si, aujourd'hui, cela nous paraît ahurissant !
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Après ces hautes considérations arithmétiques reprenons notre chemin, entravé par un difficile passage du col :
(Edit) Passage du col par le tunnel :
...dans le tunnel... Cliché de Mme Sietske, journaliste hollandaise installée à Beyrouth. D'autres images ferroviaires sur son blog indiqué sur la photo.
Comme prévu plus haut il ne présente apparemment que peu de pente.
Et en rejoignant Zahlé...
...je vous invite au "Wadi", c'est à dire à la "rivière". La ville est construite toute en longueur, de part et d'autre de la rivière Bardawni, qui est un torrent dévalant de la montagne. Le cours de la rivière, à l'extrémité de la ville qui s'enfonce dans la montagne, est bordé de cafés et de restaurants forts sympathiques où l'on peut boire un verre d'arak (1) à l'apéritif en écoutant Fairouz ------>
https://www.youtube.com/watch?v=PjCQ_-ylv5Q
...une soirée au Wadi...
(1) Arak=raki=ouzo=anisette : boisson timide qui se trouble lorsqu'approche une goutte d'eau...Mais certaines habitudes locales n'utilisent pas l'eau...
A suivre...