You're welcome, André !
Merci également à
Diabolo pour son document sur les montres de gousset (c'est comme cela qu'on dit, j'ai vérifié sur mon Petit Robert, le gousset étant une petite poche de vêtement.
Bon, cette présentation va correspondre au titre de ce fil : avoir des pendules à l'heure... et ce n'est pas facile, hormis les pendules à poids, qui elles sont d'une extrême précision.
Les pendules de parquet ou murales Paul Garnier ont un poids de 5 kg et une lentille de balancier de 1,5 kg : c'est du lourd !
Une fois la pendule bien calée horizontalement, il faut obtenir un tic-tac régulier en jouant sur la broche d'entraînement de la fourchette, à droite ou à gauche, puis en serrant à fond la vis :
Ensuite, on laisse battre la pendule et on vérifie si elle avance ou elle retarde. Souvent il y a un trait qui indique où placer la lentille, mais qui varie si l'on a changé la lame de suspension. Bien entendu, si on fait descendre la lentille du balancier à l'aide de l'écrou qui la supporte, on va ralentir l'allure, et inversement. Il est dit qu'un tour complet de l'écrou correspond à une correction d'une minute par 24 h :
J'ai remarqué que le passage à hauteur de la lentille du poids (pourtant ils ne se touchent pas !) entraînait l'arrêt de la pendule. Au remontage, je tire donc doucement le câble au moment ou le poids est à hauteur de lentille, je n'ai plus jamais eu de problème...
Passons aux mouvements des pendules à suspendre (œils de bœuf). C'est autrement plus difficile pour deux raisons : le ressort qui se détend petit à petit et l'accès au balancier. Une fois la pendule accrochée et "horizontale" (chiffres III et IX), lancer un peu vigoureusement le balancier. Cette méthode un peu sauvage permet d'équilibrer le mouvement. Il sera nécessaire ensuite de déplacer légèrement à droite ou à gauche la pendule pour avoir le tic-tac le plus régulier possible...
Pour ensuite obtenir une certaine précision horaire, il faut régler le mouvement pour accéder à la lentille. pas d'autre possibilité que de décrocher la pendule puis délicatement sortir le balancier en ménageant le plus possible la lame de suspension.
Dans cette pendule à mouvement Samuel Marti, un coquin a ménagé une ouverture pour accéder plus facilement au balancier. C'est bien, mais l'ennemi n° 1 des mouvements, c'est la poussière ! J'ai donc installé une planchette pour limiter au maximum les entrées de poussière. Notez aussi les "patins" destinés à protéger votre mur.
Dans cette pendule Paul Garnier, la lentille a une molette pour la faire monter ou descendre, en la libérant auparavant en desserrant la petite vis. Procédez à de multiples essais avant d'obtenir le meilleur compromis. Et n'oubliez pas que ces pendules, contrairement aux précédentes, n'ont pas la précision d'une montre à quartz !
Un réglage plus précis se fait ensuite en jouant sur la hauteur d'accroche du balancier via un petit carré situé juste en dessous du XII. Le tourner dans le sens des aiguilles d'une montre pour accélérer le mouvement, et inversement.
Enfin, une Spendia avec mouvement à spirale. Le réglage se fait par l'action sur le petit levier, à droite ou à gauche si l'on veut avancer ou retarder. Ne faites pas comme moi qui ai voulu nettoyer le cadran avec un chiffon humide : les chiffres sont juste imprimés à l'encre et ont commencé à s’effacer lorsque j'ai passé le chiffon !!!
Voilà. Je vous souhaite un peu de patience et de minutie, mais vous devriez y arriver...
