N St. Cergue La Cure Morez ....

[récup'61]

-Je viens aussi de trouver des clichés d'époque issus de la collection de feu mon Père.
J'espère également remettre la main sur l'excellente brochure de M. Chavet-Noir.
Sur bien des vues présentées ce sont des automotrice suisses, n° 1 & 5.
Elles ont encore les marches-pieds fixes et surtout le groupe statodyne qui permettait l'éclairage des
remorques en 300 V CC.
Après 1958 les marches-pieds furent rétractables et l'éclairage fut mis en 2200 V CC.
Par contre on supprima les sablières jugées inutiles par le directeur de l'époque.
Sur les deux photos avec l'automotrice une voiture et un wagon "à ski", la voiture est une
"Jacqueline" construite au dépôt des Plantaz (CH1260 Nyon) sur des bogies d'anciennes voitures
du CF de la Hte Saône.
Pendant quelques années le MLC et Le NStCM avait chacun une automotrice portant le n° 1
Celle du MLC devint la n° 3 au NStCM. Elle avait un fourgon au centre et possédait 16 sabots
(semelles) de frein c'était la seule !
La 2 du MLC avait une plus petite réduction d'engrenage et possédait des moteurs du Coire-Arosa.
Rien n'était bon pour la casse !!!

[chef de gare]

Il faut redonner du contexte pour la n° 2 française : le département du Jura s'était un poil fait forcer la main par le NStCM en vue d'acquérir une deuxième automotrice. Et faute de moyens, un certain nombre de pièces furent récupérées d'occasion !

Continuons notre virée dans Morez

A quelques encablures de la Place d'Armes, le tram passait la Place du Marché. On le voit ici avec un autre cliché signé Ponard, en direction de la Suisse.

J'ai déjà mentionné l'hiver, et donc un nouvel exemple : l'automotrice et le chasse-neige ont été abandonnés en pleine rue de la République au plus fort de la tourmente.
Cliché Ponard encore une fois, pris en face de l'actuelle maison de l'Email.

Enfin, sortons de Morez, avant d'attaquer la montée vers les Rousses.
Cliché Ponard, bien entendu, et on peut voir un convoi classique passer le pont de la Douane, élargi et renforcé pour laisser de la place à la voie du MLC.

[chef de gare]

Et une fois sorti de Morez, il faut remercier l'éditeur CLB de Besançon, qui nous a laissé bon nombre de jolies cartes postales du secteur.

Première vue, probablement de l'été 1920. Le tunnel qui permet de diminuer la courbure du virage routier est achevé, et le ballast approvisionné en vue de la pose de la voie.

Ponard a tout de même fait l'effort de monter au Turu, et nous montre ici une automotrice qui sort du tunnel en direction de Morez.

Environ 30 ans plus tard, un éditeur peu connu nous offre une vue peu courante à cette époque.
En tête de ce convoi où figurent des wagons marchandises, l'automotrice n° 1 française (qui a gardé ce numéro jusqu'en 1958).

[récup'61]

Photo que je vous avais promise. Le temps de remettre la main dessus pendant le déménagement...

Photo officiel de BBC

Pour moi, elle a toujours été mon automotrice préférée, avec son fourgon au milieu.
Elle était peu appréciée des voyageurs car pas de compartiment WC.
Tout le matériel tant français que suisse était équipé du frein sur rail pneumatique.
Appelé frein "Carborundum" car ce sont des pierres composites à base de carborundum qui
étaient appliqués contre les rails sur chaque bogie par le bief d'air comprimé à 4 bar.
Très utile dans le 60% et dans la descente de la Morâche à Nyon lorsque des voitures coupaient
la voie au train.

[récup'61]

Si l'on s'attarde sur cette vue, on remarque :
-Que les réservoirs d'air sont sur le toit.
-Que les résistances sont dessous.
-Que le convertisseur tournant (statodyne) se trouve sous le fourgon.
-Il n'y a qu'un boyau de CG, pas de CP.
-Les sablières sont existantes (tuyaux).
-Plateformes d'accès à l'air libre.
-Que les marches-pieds sont fixes.
-La mention : "Frein Westinnghouse différentiel"
-Que le phare supérieur est de même forme que ceux d'en bas.
Beaucoup de ces spécifications disparaîtront au cours des révisions/transformations des automotrices
tant suisses que françaises dans les années après 1945.

[rms olympic]

Et, la "n°2 Française" : il semble qu'elle fut assez peu photographiée et livrée tardivement (1937) et sa caisse détruite lors d'un accident, peu avant la modernisation de la ligne, mais son solide châssis, lui, subsista comme wagon plat. D'origine, sauf erreur, elle disposait de plateformes fermées, il me semble ?

[chef de gare]

Non, sa caisse fut détruite parce que la municipalité des Rousses abandonna son projet d'en faire un monument...

[récup'61]

La 2, plus récente a toujours eu des portes d'accès aux plateformes, effectivement.
Comme elle avait un train d'engrenage avec une démultiplication différente, elle était plus lente,
donc n'assurait que peu de train La Cure-Nyon du temps du MLC.
Lors de sa "cession" au Nyon-St Cergue, elle fut dévolue au service des travaux (Infra on dirait maintenant).
Donc à l'intérieur se trouvaient pelles à neige, pioches, piochards, barres à mines etc, etc.
Des manteaux de pluie, des bottes de neige et j'en passe. Donc, lorsqu'en cas de panne de plus d'une automotrice
de ligne (1-3-5-6-10-11). La 2 était introduite dans le roulement voyageurs après avoir été libérée tous les objets cités.
A la descente le frein réhostatique était réglé "comme les autres". Donc en principe pas de retard pour les
correspondances CFF à Nyon.
Cette 2 ayant un couple plus fort était apprécié lors du déneigement avec les chasses-neige double triangles :
Le Noir (plus petit) ex MLC n° 101 ; le Rouge N St C M d'origine n° 102, si ma mémoire est bonne ?
Pour pousser la pelleteuse (Brun) aussi, il fallait rouler entre 2 et 4 km/h ; avec la fraise à neige double trubines
à moteur diésel, il fallait rouler entre 2 et 15 km/h davantage s'il y avait peu de neige très poudreuse.
(Est-ce que le Beihlac fait beaucoup mieux ???)

[Large]

La motrice 2 possédait des portes coulissantes. Les autres avaient un accès par portillon. Elles ont ensuite été équipées de portes pliantes en aluminium à vantaux
ABDe 4/4 2, 1936, CGCEM / BBC, 36 places, 34 tonnes, ex Chemins de fer électriques du Jura (CFEJ) n°2, transformée en wagon plat X 102 « Salamandre » (1991).
La caisse de l'automotrice et le chassis sont construits à Villefranche sur Saône à la CGEM (Compagnie générale de construction et d'entretien du matériel de chemin de fer).

[récup'61]

Je reviens sur un événement suisse, mais qui mettait à l'honneur le matériel ex MLC et CF Hte Saône.
Une effet le 03 mai 1975 était mis en ligne le premier train-photos de l'histoire du N St C M.
A l'initiative de 3 "compères" passionnés de trains et en vue de redinamiser le tourisme sur cette ligne emblématique,
un convoi spécial fut organisé entre Nyon - La Cure et retour:
ABDe 3 (ex 1 MLC) et voitures 3-4-5-7 dites "impériales" ex CF de la Haute Saône.

Viaduc de Givrins

Scan 17.jpeg (74.09 Kio) Vu 970 fois

Les organisateurs du jour .

Scan 15.jpeg (51.71 Kio) Vu 970 fois

La Vie du Rail n° 1504 du 03.08.1975 s'est faite écho de cette journée extra-ordinaire qui ravit plus de 100 participants
ceci sous la plume de S. Jacobi correspondant VdR et porte-paroles de CFF (1 er arrondissement).

[Be 4/4 724]

Motrice 2:
Ce n'est pas un accident qui causa sa démolition : elle fut réparée chez Vevey Technologies à Villeneuve.
Elle reçut une nouvelle cabine tôlée, perdit ses phares proéminents et récupéra sur une plate-forme les portes à deux battants (non peints) de la 6 avec qui elle fit une mauvaise rencontre. La 6 était irrécupérable après cet accident.

[récup'61]

Je n'ai pas voulu intervenir sur les propos de "Large", mais il me semblait bien qu'il y avait une erreur...
Heureusement "724" a corrigé le tir.
La reconstruction de la 2, bien qu'utile, ne fut pas une réussite. Elle engendra une automotrice hybride au niveau
des cabines et des accès.
Ce choix fut nécessaire car le N StC M avait absolument besoin de ce véhicule moteur et rapidement.
A l'époque, avoir recours à des bus de substitution était encore une "honte"...
Maintenant c'est devenu règle générale !!!

Remarquez que dans les années 50-60', une proposition avait été faite au N StC M pour des véhicules neufs,
genre "rames des CJ" (automotrice + voiture pilote). Le directeur en fonction avait refusé et préféré env.
le 1/3 de la somme allouée pour modifier le matériel de 1916 ! Ce qui est un comble.

[Large]

Il y a eu un autre train spécial avec tout le matériel francais.
Deux automotrices, 4 voitures ex-vicinaux et 2 voitures à plateformes fermées BC 61 et 62 .
Je n ai pas écrit que l'automotrice 2 ait été détruite dans un accident .
A propos du nouveau matériel devant être commandé dans les années 60, des plans figurent dans le livre du soixantenaire (1976).

[rms olympic]

Intéressantes et utiles précisions concernant, ce Chemin de fer, en particulier pour le matériel roulant, actuel, ancien et, les projets non appliqués (matériel inspiré de ceux des CJ) : toujours passionnant à découvrir !
Très éventuelle extension de La Cure (Suisse) aux Rousses : ce projet toujours différé depuis pas mal d'années, parait, en 2024, bien encore non retenu, voir peut être...Abandonné ?

[filotrans]

Afin de répondre à la dernière question :

https://www.24heures.ch/le-petit-train- ... 3955010273