Et nous retrouvons nos sympathiques héros en route vers de nouvelles aventures.
Commençons par le programme de ces "Feldbahntreffen", ou "Rencontres des CF agricoles" :
Le matin, montée des trucks forrestiers qui redescendront chargés dans l'après-midi
12 activités ferroviaires en 7 jours : oui, cadences infernales, et pire même, quand vous partagez la chambre avec un ronfleur...
On en a pris plein les yeux et les oreilles, car les RESITA ont un bruit d'échappement super !
En plus il n'y a pas deux machines ayant le même sifflet, et les vallées sont encaissées : cela résonne super ! Comme on est le plus souvent perdus dans les bois, le mécanicien peut siffler autant qu'il veut : cela ne dérange personne, et d'ailleurs l'apport économique du chemin de fer touristique dans ces régions reculées est primordial, reconnu, et donc très soutenu : à Viseu de Sus, le maire est venu diner avec nous les deux soirs.
Coté économique, il y a un très fort développement, beaucoup de constructions neuves, l'état des routes s'améliore très vite : ce n'est pas deux minutes que l'on grappille sur un trajet GPS, mais parfois presque une heure car on circule sur des routes goudronnées de frais.
Mais on a aussi fait de la piste, il y en a encore ! Plus pour longtemps, à ce rythme.
Seb nous avait organisé cela super, "moins cher - pas cher", avec départ de Beauvais pour Cluj-Napuca, location d'un van (nous étions cinq), et donc une certaine autonomie, notamment coté hébergement : là-bas, pas de chaines hôtelières, mais des petits hôtels, récents, voir tout neufs, et rarement de plus de 15 chambres.
Jour 0 : avant même le début des Feldbahntreffen, nous repérons, la veille, après l'arrivée et la prise en compte du van, en allant vers Criscior, une voie de 76 en cours de défrichement, avec un petit diesel allemand.
Bref, apparemment un projet en plein démarrage : 5 à 6 km de voies dans un endroit superbe, même si proche de la route, puisqu'on est à dans un étroit de vallée.
photos :
On reconnaitra des amateurs connus...
Vers Lupsa : un endroit charmant, même si le BV est "un peu" fatigué...
Jour 1 - Criscior : dès 8 heures, visite de l'usine : c'est celle de l'organisateur : il a racheté les ateliers d'entretien d'un complexe industriel en ruines de l'ère communiste (bon, je vous dis "ruines", c'est "ruines" : un parfait décors de film !) qui avait un réseau en voie de 76 interne, et embranché.
Il "restaure" du matériel ferroviaire et nous a donc fait tourner tous ses matériels sur la boucle interne : très intéressant. Bon, excellente ouverture sur la mécanique de survie à la roumaine ; on est pas du tout ISO 9000, et le STRMTG, il ne faut pas qu'il envoie un collaborateur en Roumanie : c'est apoplexie garantie pour l'inspecteur, avec rapatriement sanitaire.
Traces de pneus dans un virage : dérapage ?
J'dis ça, j'dis rien.
C'est là qu'il faut faire un aparté sur les locomotives à vapeur voie de 76 de construction roumaine.
Le type emblématique, c'est la 040T RESITA, construite dans les années 50, et immatriculée, "764" pour voie de 76 et 4 essieux, suivi d'un numéro dans la série des 400.
Ces machines ont été construites dans les années 50.
Puis dans les années 80, une autre série identique, de 10 machines, a été reconstruite : jumelles, elles sont cependant réputées de moins bonne qualité de construction, essentiellement à cause des aciers utilisés : on est pas loin de l'effondrement du régime. Ce sont les REGHIN.
Elles sont immatriculées dans la même série, avec un "R" en fin d'immatriculation : "764-402R".
Une seule 764 vue en service actif n'est pas immatriculée dans la série des 400 : la 764-211, une 040T O&K de 1910, très jolie d'ailleurs, vue à Viseu de Sus.
Nous allons donc reprendre plus tard la suite de cet exposé, et l'intégration des photos.
Vive le Chemin de Fer !
Olivier