Commençons par la voiture B 111.
Bien que n'étant la première voiture récupérée, elle n'est arrivée qu'en 1994 alors que nous avons la AC 21 depuis 1985, elle est la première à avoir été restaurée.
Elle fait partie d'un lot de 56 voitures de seconde classe fabriquées par Blanc Misseron et livrées à la Compagnie de l'Anjou de 1892 à 1909.
Ces voitures à portières latérales étaient divisées en deux compartiments séparés chacun en deux par des cloisions à 2/3 de hauteur. Huit banquettes en bois accueillaient 32 voyageurs le tout éclairé par deux simples lanternes.
La série était numérotée B 101 à B 156.
Quatre de ces voitures sont aujourd'hui préservées : la B 108 de 1892 récupérée en 1983 près de la gare de Bégrolles-en-Mauges, aujourd'hui conservée au CF de Rillé, la B 111 de 1892 dont nous allons parler, protégée depuis 2006 au titre des Monuments historiques, la B 118 de 1896, récupérée en 1994 et conservée à notre atelier et la moitié de la B 130, probablement de 1899, également conservée par nos soins.
Notre B 111 a été retrouvée en 1994 grâce aux archives de liquidation du matériel et suite à une enquête diligentée par deux de nos membres, Madeleine et André. Elle était dans une cour de ferme, près de Bégrolles-en-Mauges, à quelques kilomètres de Beaupréau, centre névralgique du réseau de l'Anjou. Quelques mois plus tôt, un fourgon avait été détruit au même endroit. Dommage.
La B 111 servait de cabanon de rangement et était relativement bien protégée et conservée. Sont propriétaire nous la céda pour la modique somme de 500 F
Extraordinaire surprise ! la caisse était encore sur son châssis lequel possédait toujours ses deux plaques de constructeur et ses deux plaques Anjou. Ce fait est extrèmement rare car les acheteurs de l'époque devaient ramener le châssis à la gare après avoir récupéré la caisse !
Histoire d'une restauration :
1 - La récupération.

Celle-ci n'était pas évidente car la caisse de la B 111 était isolée de la route au boit d'un étroit passage à double angle droit lequel a éxigé une manoeuvre au centimètre près. Pour la manoeuvre, la caisse avait été montée en son centre sur un essieu routier.
Franchissement du premier angle droit :

Manoeuvre pour passer le second angle droit :

ça y est presque !

La manoeuvre terminée, la caisse était laissée sur place.
Heuit jours après, un camion équipé d'une remorque venait en prendre livraison :

Arrivée à notre premier atelier du Sauloup :

Une bande de récupérateurs (en partie), heureux ! Nous sommes en 1994, début des travaux.

Première chose à faire, séparer la caisse de son châssis. Posée sur deux lorries des ardoisières, elle va y rester quelques années. Au font, la AC 21.

Les précieuses plaques de construction :

A suivre