par rms olympic » 25 02 2011 à 13:22
Bonjour,
Concernant l'esthétique des automotrices "Renault SCEMIA", il faut reconnaitre, que c'était l'allure général des engins - vraiment ferroviaires - des années vingt et début des années trente. La première vue que j'avais observer, voici plus de 50 ans, était sur la "Vie du Rail", à savoir: les autorails affectés aux CBR et qui assuraient le service urbain de Epernay (découvrant, mais ... 15 ans plus tard que deux d'entr'elles finirent aux Tws d'Eure et Loir): l'allure me faisait penser, avec les doubles portes coulissantes en particulier, au métro Parisien, en plus court !
Personnellement, je trouve que les "RS" (même pour les variantes rares à portes battantes) avaient un aspect général bien plus élégant que les De Dion JA/JM, ainsi que les premiers Verney et Tatary type GMC, dérivés eux de la technique routière adaptée au rail et, en particulier l'aspect disgratieux du moteur extérieur, ainsi que certains détails de caisses (en fait, parmi les JM, seules celles livrées en Charentes Maritime et SNCV, ainsi que les recarrossées de l'Anjou, malgré le moteur extérieur avaient une caisse un peu plus élégante)
Concernant la tenue des "RS", certains réseaux en ont connu des déboirs: BA, Tarn... mais en d'autres secteurs: Tws Bretons, VFIL (Pas de Calais), Eure & Loir... leurs comportements semblaient bien appréciés. Me référant à un témoignage cité par l'ancien président de la FACS, dans plusieurs études, elles étaient un peu bruyantes et la tenue de voie, engendrait, au delà de 40 km/h, d'importants mouvements de lacets.
D'autres témoignages, directs, d'anciens traminots des défunts TEL, recueillis vers 1970 (lors de recherches sur l'ancien réseau des "Tws d'Eure & Loir") étaient assez bons concernant ces automotrices sur les groupes isolés de Dreux-Brézolles et St Sauveur à Chateauneuf et La Loupe; seul un signalement de l'exploitant (SGTD et sur le groupe de Chartres, où d'ailleurs elles ont peu roulé !) avait critiqué l'inscription dans une courbe serrée en ville de Chartres. Les "anciens des TEL" m'évoquaient des engins relativement confortables (comparé aux bancs en long, chauffage et éclairage précaires des voitures courtes et sautantes des trains à vapeur) et, peu de problèmes techniques (NB: d'ailleurs les "autobus de l'époque" n'étaient pas non plus épargnés par des avaries mécaniques, plus fréquentes que sur la voie ferrée !).
Ces autorails, sur les TEL, avaient permis de reduire quelque peu, mais appréciables, les durées des trajets: sur Brézolles, la circulation s'effectuait seule ou avec un petit Fourgon, mais sur la navette de Chateauneuf, la traction d'une voiture (en principe l'ancienne voiture-salon convertis en remorque), était fréquente; sur la section en forêt, rectiligne, la vitesse pouvait, en toute sécurité, dépasser largement les 35 km/h réglementaires ...
Nous reviendrons sur ces RS des TEL et, particulièrement celle (de 1930) vendu aux CdN, dès mars 1937.