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Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 04 02 2012 à 12:48
par Marcel
Bonjour à tous ! :^)

Question d'actualité : quelle température minimale est acceptable pour la peinture à l'aérographe ?... Sachant qu'il s'agit de peinture tamiya et Interfer ; qu'une température de 13° règne dans le local où je souhaite peindre... Brrr...

Merci d'avance de vos avis avisés...

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 04 02 2012 à 15:34
par Sixtifs
Quand les doigts virent au bleu, c'est pas bon.

Je ne sais pas quelle est la bonne température, mais au froid c'est réputé pas bon, jamais essayé personnellement.
La détente d'un gaz comprimé (ici c'est l'air) produit un refroidissement, qui par enchainement peut provoquer de la condensation.
Essaye le week end prochain, ou fais l'essai sur un pot de yaourt vide ;)

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 04 02 2012 à 15:50
par Marcel
Merci Sixtifs.
Je vais patienter...

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 04 02 2012 à 15:50
par Beyer-Garrat
En dessous de 15° a éviter pb de séchage et de tension de surface :maitre:

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 05 07 2023 à 21:44
par guigui971
Bonjour
Et dans l'autre sens, quelle est la température max? En ce moment en Guadeloupe il fait assez chaud, et je me demande si ce sont les conditions pour faire mes premiers essais à l'aérographe.
S'il faut se mettre en intérieur avec la clim, cela implique de s'équiper d'une cabine à peinture...

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 05 07 2023 à 22:02
par Beyer-Garrat
Il est sur que la température accélère le séchage et l'évaporation des solvants éventuels.. Il vaut
mieux rester dans une zone n'excédant pas 23/25 degrés. Si tu utilise des acryliques sans solvants il n'y
a pas d'odeur en intérieur reste les projections et le bruit du compresseur. :maitre:

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 05 07 2023 à 22:36
par Patrick ze rabbit Deludin
:F5
Bon, j'y connais rien en aérographes "miniatures", mais je ne me sers pas de bombes de peinture lorsque le temps est humide -comme c'est le cas actuellement- car la peinture "farine".
J'ai eu le cas sur des carrosseries de voitures avec des pistolets de peinture, qu'il vaut mieux utiliser par temps sec et sur des tôles "chaudes".

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 06 07 2023 à 03:28
par guigui971
Ce que vous me dites confirme mes soupçons. J'ai voulu peindre à la bombe acrylique gris béton des petites barrieres de gare car au pinceau ça me prend des plombes et le résultat n'est pas bon entre les bareaux. Mais la bombe me donne une surface rugueuse. Et donc je suppose que les gouttelettes de peinture réagissent mal à l'humidité et/ou la chaleur durant le trajet entre la buse et la surface.
Je vais attendre octobre, quand la température baisse nettement en Guadeloupe, pour refaire un test.

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 06 07 2023 à 06:50
par YVES
Marcel a écrit:Bonjour à tous ! :^)

Question d'actualité : quelle température minimale est acceptable pour la peinture à l'aérographe ?... Sachant qu'il s'agit de peinture tamiya et Interfer ; qu'une température de 13° règne dans le local où je souhaite peindre... Brrr...

Merci d'avance de vos avis avisés...


Marcel, tu peux être rassuré : CE N'EST PLUS UN PROBLEME !!!
Le MARDI 4 JUILLET 2023 a été la journée la plus chaude du monde : https://www.radiofrance.fr/franceinter/ ... 79-1732115
Il faudra donc reformuler la question : A QUELLE TEMPERATURE MAXIMALE ARRETER DE PEINDRE A L'AEROGRAPHE ?
On peut considérer que lorsque la peinture dans le godet sèche instantanément, ou se met à bouillir, les limites sont atteintes...
:C1 :C1 :C1

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 06 07 2023 à 11:16
par Patrick ze rabbit Deludin
:F5
Les bombes de peinture : ah, là, je suis dans mon monde !

Bon, pour commencer, faire un essai sur une surface plane et "plastifiée" avant toute intervention sur la maquette : j'utilise souvent des emballages de chocolat #B6 sur le côté extérieur verni et bien lisse. Après, je jette.
Et débuter par un jet "dans le vide" avant d'attaquer la pièce à peindre, pour purger éventuellement les petites saloperies contenues dans la buse.

Déjà, certaines bombes ne sont pas assez fines pour nos travaux de maquettistes.
Et là, il n'y a que l'expérience qui permet de faire sa sélection en fonction de ce qu'on trouve dans les magasins de bricolage ou d'art graphique du coin.
Les bombes acryliques, notamment, sont souvent assez épaisses.
D'autres ne "couvrent pas", notamment les teintes sombres, rouge (une cata), vert, bleu.
Exemple à l'instant avec du vert :


4 couches fines successives à un quart d'heure d'intervalle, ne pas insister et essayer de couvrir en une seule couche ; coulures, peinture tendue et ne couvrant pas sur les arêtes.
Bombe en provenance de Bricomarché (réclame gratuite, hélas :? ) :


Ensuite, les "petits grains" peuvent provenir, soit des bombes trop vieilles dont le gaz propulseur s'est en partie évaporé, soit SURTOUT du fait qu'elles n'ont pas été assez secouées : il ne faut pas hésiter à bien les secouer durant DEUX minutes dans tous les sens.
Voui, je sais, 2 minutes c'est long : retenir sa respiration 3 fois de suite, ça évite de regarder sa montre et ça fait un bon exercice pour les poumons !!
Et BIEN PURGER la bombe tête en bas après usage, ce qui évite de boucher le trou de la buse (à déboucher éventuellement avec un foret de 0,3, mais c'est pas toujours efficace).
Ne pas entreposer au soleil, évidemment.

Un dernier point : si le temps est humide, les microgouttes de peinture vont capter au passage les microgouttes d'eau contenues dans l'air ambiant, et le résultat sera une peinture mate et comme si elle était recouverte de talc.
Pas trop grave car un coup de vernis rattrape la teinte d'origine mais elle ne sera pas uniforme.
Bon, là, évidemment, je n'ai pas d'exemple :H1 ... mais ça m'est arrivé.
Le résultat de la photo ci-dessus : après 3 jours de pluie, j'ai bombé ce matin avec 17 ou 18° dans l'atelier, entre 9 et 10 heures.
Mais, si proche de l'océan, le temps peut être ensoleillé... et humide !
Là, je n'ai pas de solution, et le pifomètre n'est pas toujours efficace...

Une remarque : les bombes d'art graphique sont souvent mates et acryliques.
Attention aux compatibilités : du "standard" sur de l'acrylique donne un bon résultat, le contraire peut entraîner des effets désastreux.
Donc vernis de finition (mat, satiné ou brillant) de préférence en bombe standard.
Sinon, une marque identique pour tout est le meilleur moyen de ne pas avoir de surprises !

Désolé d'avoir été long :oups2: ...

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 08 07 2023 à 12:45
par Fr. Tavernier
Bonjour,

Peindre à la bonne température, est indispensable si l'on veut obtenir de bons résultats pour sa peinture, et quel que soit son type, en phase solvant comme en phase aqueuse (peinture à l'eau).

L'idéal est de peindre pour ces deux types de peinture, que lorsque la température se situe entre 20 et 25 degrés.

Mais pas que...il faut tenir compte aussi et surtout, de l'humidité relative dans l'air. D'autant plus qu'en Guadeloupe, le climat tropical est marqué par un taux d'humidité important... :B3

Mais le peintre modéliste n'est jamais à l'aise avec cette notion d'humidité relative et la plupart du temps la néglige ou n'en tient même pas compte, par simple méconnaissance, il ne sait pas que cela existe et qu'il faut le prendre en compte. Heureusement pour lui, le plus souvent il peint en intérieur, à la bonne température, et avec un bon taux d'humidité relative.

On trouve facilement les taux d'humidité relative sur le net et par région via les sites spécialisés en météo.

L'humidité relative s'étend de 0 à 100%.

L'air est considéré sec lorsque l'humidité relative est inférieure à 35%.

L'air est considéré comme moyennement humide entre 35 et 65%.

L'air est considéré humide à plus de 65% d'humidité relative.

Il faut donc limiter les fluctuations d'humidité relative et de température, et éviter les extrêmes, c'est-à-dire moins de 35% l'hiver et plus de 65% l'été…

À l'intérieur d'un local, l'humidité relative variera en fonction des changements de température, elle augmentera si la température baisse et diminuera si la température s'élève.

Cette notion d'humidité relative est de fait très importante pendant l'application d'une peinture et son séchage. Elle touchera bien évidement les peintures en phase aqueuse (peinture à l'eau)
mais aussi les peintures en phase solvant, aussi bien à séchage physique que et / ou chimique et pourra entraîner des conséquences désastreuses.

Il faut toujours peindre sur un support parfaitement sec et ne présentant pas de condensation résiduelle.

La surface à peindre doit toujours être à la même température que la peinture qui y sera appliquée.

La peinture est difficile à appliquer par temps froid et avec un fort taux d'humidité relative.

La peinture ne va pas sécher correctement avec un taux d'humidité ambiant saturée.

Le temps de séchage va être très long, voire compromettre pour les peintures acrylique à l'eau en émulsion le processus de coalition de la peinture,
laissant des traces d'eau dans le film, et des pigments mal liés, rendant le film ainsi fragile. Il peut aussi apparaitre par endroit des micros cloques de peintures,
dues à la présence trop d'un taux d'humidité relative trop élevé.

Mais les peintures en phase solvants (acryliques à solvants, nitrocellulosique) à séchage physique par évaporation unique, seront aussi touchées.

L'air n'est capable de contenir qu'une certaine quantité de vapeur d'eau et de solvants simultanément.

Ainsi la quantité de vapeur de solvant dans l'air sera réduite lorsque l'humidité relative sera élevée. Ce qui aura pour conséquence de retarder le séchage,
de voir un film qui ne sera pas sec à cœur, il se ramollit, se ride, devient collant, poisseux, le fragilisant également. Il peut aussi devenir mat si la température est insuffisante.

On pourrait alors croire que ces problèmes dus à une forte humidité relative ne se produisent qu'à basses températures.

En fait pas du tout, en périodes estivales ou orageuses, de forts taux d'humidité relatives peuvent apparaitre malgré des températures élevées, ce qui aura les mêmes conséquences que par des températures basses.

Dernièrement, durant le mois de juin, nous avons battu des records de taux d'humidité relative, frolant parfois avec les plus de 90%...

Dans les régions comme la Guadeloupe, il faudra donc que tu vérifies ce taux d'humidité relative.

Que tu équipes dont compresseur impérativement d'un filtre à condensats, voire d'en ajouter un supplémentaire sur l'arrivée d'air de ton aéro. Et d'éviter de travailler par temps de pluie, qui peut amener en quelques minutes un taux d'humidité relative de prêt de 100%.

L'idéal étant de travailler dans ton cas dans un local, ventilé, à bonne température, avec un taux d'humidité relative compris entre 50 et 60% au mieux ! #B5

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 08 07 2023 à 20:09
par guigui971
Merci pour ta réponse très étayée, comme toujours.
Voilà ce que j'ai sur mon compresseur d'aérographe que je n'ai pas encore mis en service

Est-ce bien ce que tu appelles un "filtre à condensats"

Je trouve maintenant ce genre d'accessoires sur internet ,qui seraient donc à ajouter juste en amont de l'aérographe
ou

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 08 07 2023 à 22:21
par Patrick ze rabbit Deludin
:F5
Dans mon atelier, j'ai une pendule équipée d'un thermomètre et d'un hygromètre : ça me rend de bons services...


Achetée chez Gifi ou la Foirfouille, je sais plus :F9 .

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 10 07 2023 à 09:41
par Fr. Tavernier
Bonjour,

@Guigui71,

Oui c'est exactement ce dont je parle dans mon message pour ton compresseur. Parfait !

Les filtres à condensats supplémentaires pour l'aéro sont ceux que tu présentes également, je possède le second qui permet de bien visualiser les condensats et de les purger facilement par le petit piston à ressort.

Celui sur le compresseur doit se purger aussi en tournant la vis sous le godet. Ne pas oublier de nettoyer aussi le filtre à l'intérieur du godet, il se démonte facilement.

Si tu as un local, et là en Goudeloupe en particulier, équipé d'un climatiseur, c'est encore mieux, avec une température maxi réglée sur 25 degrés. Un climatiseur étant entre autre également un déshumidificateur, il te sera bénéfique pour abaisser en période d'humidité relative très élevée, ce taux et te permettre ainsi de peindre en toute tranquillité, même par un fort taux d'humidité... #B5

Voilà avec ces différentes mesures, tu devrais être dans les meilleures conditions pour réussir tes peintures, qu'elle soit en phase aqueuse ou phase solvant, et ne pas avoir de souci particulier...

@ Patrick

C'est exactement ce qu'il faut, alors soit à aiguilles ou digital, encore que les modèles à aiguilles sont autonomes et peut-être un peu plus fiables, mais c'est ce que nous devrions tous avoir dans nos ateliers... #B5 :B3

Re: Quelle température minimale pour l'aérographie ?

MessagePosté: 10 07 2023 à 12:39
par guigui971
Bjr
Je n'avais jamais trop porté attention à l'humidité indiquée par mon hygromètre.
Dans la mezzanine (où est mon réseau) qui est climatisée quand j'y suis et assez bien isolée de l'extérieur, elle est à 64% alors quelle à été climatisée toute la nuit et qu'il a plu d'avant hier à cette nuit inclus.
J'ai sorti l'hygrométre dehors : c'est tout de suite monté à 82%.
Quand à peindre sous clim je pourrait dans le cabanon de jardin que j'ai fait en dur, mais cela me paraît excessif en terme de dépenses et d'énergie. Ca implique une cabine avec aspiration et évacuation. L'usine à gaz.
Je vais plutôt attendre une période météo plus sèche pour voir si l'hygrométrie retombe en extérieur à des taux acceptables.