Poids- Lourds et Utilitaires de 1920 à 1970 (Epoques 2 et 3)

[Patrick ze rabbit Deludin]

J'avais déjà signalé qu'il y avait une étrange ressemblance dans les jantes au rebord énaurme...
Donc voilà, j'avais raison !
C'est vrai qu'à la réflexion, les éléments photogravés me font penser aussi à "un certain artisan".

Désolé, j'ai pas abandonné ce sujet mais je suis à la fois sur l'eau et dans les airs, actuellement ...

[Gérard Huck]

Tu fais de l'hydravion?

[Patrick ze rabbit Deludin]

Vi, lorsque l'occasion se présente, en tant que passager.
Voir ce sujet :
viewtopic.php?f=8&t=3653&hilit=piper&start=645#p423728
(à la fin, en ce qui me concerne)

[pelican]

Tu fais de l'hydravion?

Hé oui, le lapin s'envoie en l'air ...

[Patrice Roussiale]

Pendant qua notre Lapin national s'envoie en l'air , et nous fait profiter de ses visites particulièrement intéressantes , petit retour sur les Utilitaires des années 20-30.
Les documents qui vont suivre sont extrait de cet ouvrage :

Historiquement, ce n'est pas une référence.
Par contre, certains clichés sont particulièrement intéressants, car ils présentent les véhicules dans leur environnement.
Dans la mesure du possible, les légendes sont incluses dans les photos.
La majorité des véhicules sont de petite taille et utilisés pour les livraisons de proximité.

Chronologiquement, d’abord les voitures de livraison hippomobiles.
La première est de 1910 et la deuxième des années 30. la forme a très peu changé. Le luxe, par contre ...

Et enfin une autre, perdue parmi les ch. "vapeur" dans une rue de Paris des années 30, où l'on voit bien peu d'automobile, mais beaucoup d’utilitaires.

Ensuite le camion hippomobile, lui aussi des années 10, mais qui a perduré jusque dans les années 50.
Le cliché est intéressant, car l'on voit bien les traits d'attelage et les roues charronnées.

Et voici les versions "plateau" plus modernes, le premier datant des années 30, avec des pneus particulièrement étroits et le second avec des essieux issus des surplus militaires, au vu des jantes

A titre indicatif, les sacs de farine font 100 kg et là, le livreur est bien content que le boulanger ait fait installer un système de levage.
Les sacs sont montés au 2ème étage, puis basculés dans la "chambre à farine" au 1er étage.
C'est une pièce close dont le plancher est une trémie qui permet à la farine de descendre au rez-de-chaussé, dans le pétrin du fournil.
Quand il n'y avait pas de poulie, le livreur montait à dos les sacs au 2ème étage...
Après, il y a eu des souffleries sur les camion qui envoyaient la farine directement dans la chambre à farine.
Ce système doit encore exister, mais maintenant, ce sont surtout des sacs de 25 kg entreposés dans le fournil, avec toutes les farines variées pour les différentes sortes de pain.

Voilà, c'est fini, provisoirement j'espère, pour les utilitaires à crottin.

Cordialement.

[Gérard Huck]

Ce fil est toujours aussi intéressant

[pelican]

c'est ce qu'on appelle à cheval sur les principes

[Patrice Roussiale]

Merci à vous.

Petit retour sur deux utilitaires à crottin, documents issus d'archives familiales.

Désolé si la qualité n'est pas bonne, mais c'est une photo de ma grand-mère maternelle, prise par son fiancé à la toute fin de la guerre 14-18.
Mon grand-Père développait lui-même ses photos et en faisait les tirages.
Malheureusement, certains supports font que les tirages pâlissent
C'est une voiture "boulangère", guère différente des autres voitures de livraison.

Cette voiture a continué les tournées jusque vers 1925-27, moment où mon grand-père s'est acheté sa première CITROËN B2 "boulangère" d'occasion, identique au modèle ci-dessous (qui est peut-être une Type "A" d'ailleurs).
C'est bien une "boulangère", avec le toit fixe et les côtés en toile relevables.
Petite précision : jusqu'au début de la 2ème guerre mondiale, une très grande partie du pain était livré à domicile, même dans les grandes villes.
Je ne connais pas la raison de cette habitude qui a cessé bien évidemment face au rationnement de l'essence et n'a pas repris après guerre.
C'est pour cela que pratiquement tous les constructeurs d'utilitaires légers avaient une "boulangère" à son catalogue.
Ce type de carrosserie pouvait également servir évidemment à d'autres transports !
(Cliché publicitaire Citroën du recueil ATLAS).

Un autre cliché, qui montre l'intérieur d'une ferme d'Hondevilliers, en S & M.
Si la charrette, improprement appelée "tombereau" par les paysans, n'est pas très visible, on voit très bien les ridelles appelée localement "cornes" (flèche rouge) qui transformait ce "tombereau" en fourragère ou gerbière en remplaçant les ridelles pleine (flèche bleue) à l'avant et à l'arrière de la charrette .
Il est d'ailleurs fort possible que cette ridelle ne corresponde pas au "tombereau" de la photo. C'était une ferme importante, avec pas mal de matériel.
Les "cornes" étaient emboîtées sur le châssis grâce à un système de tenon-mortaise (flèche verte).
Cela donnait un véhicule polyvalent et parfaitement adapté à chaque usage.
(Il existait des "cornes" également pour les brouettes en bois, avec le même principe de positionnement).

Une fois montées la charrette avait cette allure (modèle ABE)

Cordialement.

[Gérard Huck]

c'est ce qu'on appelle à cheval sur les principes

Je trouve pas ça beau

[Patrick ze rabbit Deludin]

Ouaiiiisss !


la charrette d'ABE, c'est du 43e ?

[Patrice Roussiale]

Non, c'est du 1:87 :
http://www.abe28.fr/fr/30-locomotion
Et le reste n'est pas mal du tout, à des prix très corrects.
Je ne l'ai découvert que très récemment.
Pas ABE, sot, la charrette

Cordialement.

[Patrick ze rabbit Deludin]

Mais alors, quelle patience il faut pour monter ça.
Je me souviens d'une brouette...
viewtopic.php?f=2&t=10084&hilit=exposition+en+r%C3%A9#p364998

[YVES]

C'est du lourd !...

Saint Quentin, gare NORD, cour des marchandises.

[Patrick ze rabbit Deludin]

Au premier plan, fardier pour charges lourdes : jantes épaisses, rayons courts et de forte section.
Dans les régions peu pluvieuses, on arrosait régulièrement les roues charronnées pour éviter au bois de sécher et aux roues de se déglinguer au premier virage.
Déjà qu'il fallait être gonflé pour mettre de telles charges sur ce type de roues, il fallait que le bois le soit aussi.
Gonflé...

[Patrick ze rabbit Deludin]

Où j'en étais, dans mes Berliet, avec tout ça ?

On a vu les modèles dispos, ou qui l'ont été, en ce qui concerne les GLA/GLB.

Pour le GAK et ses dérivés de faible tonnage, on trouve encore facilement, même en neuf chez des détaillants, le modèle produit dans les années 80/85 par Roskopf.
Il existe en G (porteur) et T (tracteur TAK) :

Remorque à un essieu, évidemment. Et puis à l'époque on "chargeait" 28 T maxi, je pense (tiens, faudrait trouver les dates du passage à 35 t et plus. Y'a un camionneur dans l'assistance ?).
Ce qui pèche un peu, ce sont les phares trop petits. Je ne me suis pas encore penché sur la question, mais ça doit être facilement modifiable.
Les roues étant à mon goût un peu petites en Ø, on peut en dériver facilement une version de très faible tonnage, le GAK 50, le modèle du centre visible sur la photo ci-dessus, et détaillé ci-dessous :

Voici l'original :

Poncer les reliefs sur les bords d'ailes pour les rendre plates ne doit pas poser de pb, moins j'ai eu la flemme il y a... quelques années (déjà...).
Par contre, j'ai bien reproduit le pare-choc différent à l'aide d'un bout de carte plastique et de 2 profilés à dékouatte.