Très agréables ces renseignements sur les véhicules hippomobiles.
Plus je recherche et plus je m’aperçois de leur présence importante.
Merci
Patrick de nous avoir remis en tête les conditions de l'après-guerre.
Le dernier camion hippomobile que j'ai vu en activité à Paris est celui d'un glacier.
Pas celui qui vend des cornets, mais celui qui livre des pains.
Fin 1965, début 1966, la "cantine" de notre lycée (École d'Optique Appliquée, devenu le Lycée Fresnel), située à l'angle du Bd. Pasteur et de l'Av. de Vaugirard était encore équipée de glacières.
Le bistrot se faisait donc livrer régulièrement (je ne me souviens plus de la fréquence) des pains de glace par
"Les Glacières Parisiennes".
Le camion était sur 4 roues à pneus et avait l'allure des wagons STEF, isolation oblige.
Le livreur revêtait une sorte de cape en jute très épaisse, attrapait avec un grand crochet les pains entiers et les portait sur son dos.
Le cheval ne bougeait absolument pas.
Et si un loustic essayait de le faire avancer, il ne recommençait pas deux fois : un cheval qui montre ses dents, même si on sait qu'il est végétarien, est impressionnant.
En 1966, le Bistrot a été refait, avec des frigos...
Par ailleurs, les attelages hippomobiles ou rumanomobiles (pour les bœufs, c'est quoi
) sont spécifiques à chaque région.
Un de mes premiers chefs, fils et petit fils d'agriculteur dans la Beauce, m'a dit que pendant la dernière guerre, il y avait même eu pénurie de chevaux.
Ben voui, l'armée Allemande, aussi motorisée qu'on veut nous le faire croire, était équipée d'une cavalerie (de transport !) abondante.
Des bœufs ont donc été attribué aux fermiers.
Mais là, problème : presque plus personne ne savait "toucher" les bœufs
Et puis, il fallait les ferrer.
Car les bœufs ont des sabots beaucoup plus sensible que les pieds des chevaux.
Plus de travails (il n'y a pas de faute
) pour les ferrer....
Il a fallu adapter des travails pour chevaux.
Pour ferrer un cheval, ce dernier peut rester facilement sur trois pieds.
Mais impossible pour un bœuf : il faut qu'il soit suspendu et légèrement soulevé par des sangles....
Un ferrage de cheval ou de bœuf peut faire l'objet d'une petite scène qui sorte de l'ordinaire.
Attention, pour les bœufs, travaillant par paire, ils étaient pratiquement ferrés au même moment : l'un dans le travail et l'autre à côté, avec le licol
Merci de vos interventions.
Cordialement.