Poids- Lourds et Utilitaires de 1920 à 1970 (Epoques 2 et 3)

[Patrick ze rabbit Deludin]

Tu peux déjà regarder si cette spécificité est respectée : la forme particulière des cache-réducteurs sur les roues arrière, avec leurs 4 fois 2 vis tête hexagonale :

SMD l'a reproduit sur son "Télévision" et c'est tout petit :

(...et j'ai un "appareil photo" de m♫♪de...).

[Patrice Roussiale]

Non.
Le moyeux présente un carter genre hémisphérique, avec 4 creux toutefois.
Difficile de voir, c'est un vrai miroir tout noir
Mais cela ressemble plus à des moyeux de pont à simple démultiplication.
Empattement 44 mm (3,82 m).

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[Patrick ze rabbit Deludin]

Ouais bon, c'est un détail.

C'est plus long que prévu de chercher dans mes docs, de relire aussi le CU en parallèle et d'en tirer la "substantifique moelle".
En plus, je suis engagé sur de l'archéo médiévale en début d'aprèm, donc la suite dans la soirée.

♪ il court il court, le lapiiin ♫...

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[Ramon Soupalognon]

En bref, je m'achèterait bien le rouge, mais est-ce raisonnable

Bin, moi, j'ai le rouge, gna-gna-gna

Ramon

[Patrick ze rabbit Deludin]

Sont mignons vos bahuts, les garçons.
J'aurais bien aimé les mains courantes de joues de capot et d'ailes rapportées plutôt que peintes sur la carrosserie, mais bon, à cette échelle...
L'essieu arrière semble bien être schématiquement conforme, on le voit mieux sur le modèle de Ramon.

Faisons le point : calandre large = modèle 180 et non 150.
C'est-à-dire, pour faire simple, un 150 avec un radiateur de plus grande capacité.
Vous avez fait le bon choix , ça vous évitera de connaître d'éternels problèmes de surchauffe et d'avoir à changer les joints de culasse à tour de bras !
Voilà la fiche qui correspond, j'ai fini par trouver :

...et elle ne vient pas de chez J-F Colombet. Mais il a les mêmes, 'videmment.

Date de réception aux Mines : 17 juin 1961.
Voir le hors-série Charge Utile n° 17 pour ces années-là.

Côté doc, Jean-Jacques Ehrlacher est bien outillé aussi.
Il avait produit au 87e sous la marque Dupliform pour l'Aiguilleur, boutique aujourd'hui disparue, le Bernard CA6LW (1951) que conduisait Pierre Raffin, qui fut l'un des gérants (je crois) du magasin.
Il a aussi produit pour son compte deux autres versions avec la même calandre chromée, une citerne et un porteur plateau-ridelles bâché accompagné de sa remorque.
J'ai ça quelque part, sauf la citerne dont je n'ai conservé que la cabine.
Pierre Raffin, référence absolue en matière de Bernard, nous a quitté en décembre, et Jean-Jacques (Minitrucks) est en retraite.
"Tempus fugit" ...

[Patrick ze rabbit Deludin]

Normalement, si la roue de secours n'est pas sur le châssis, vous avez une grande trappe verticale côté passager, derrière la porte, qui correspond à son emplacement : elle est bien à l'abri, pour que les gars ne se salissent pas les mains.
C'est pas pour rien que les Bernard étaient surnommés les "Seigneurs de la Route" avec, bien avant tous les autres, chauffage et dégivrage de série...
Côté passager : ben vi, pour descendre la roue sur la berme ou le trottoir et ne pas se faire "rabaler" (c'est du charentais )...
Il y a parfois 2 roues de secours, comme sur la camion de Pierre Raffin, donc 2 trappes, une de chaque côté.

(J'avais oublié la photo dans le message précédent)

Faut que je vous parle des cabines Pelpel.
Je prépare et je reviens...

Au fait, ça donne quoi, le respect des dimensions ?

[Patrick ze rabbit Deludin]

Les cabines Pelpel se ressemblent mais vous avez peut-être remarqué qu'elles n'ont pas toutes la même profondeur.
Voici ce que ça donne sur des modèles 150 (calandre étroite et joints de culasse livrés par paquets de 12 ).

* Le type 1 est celui qui correspond aux versions de transport aller/retour journalier ou lorsque le camion "fait le laitier", expression imagée pour dire qu'il va d'un client à l'autre sur un périmètre relativement restreint dans la journée et rentre le soir, voire à la pause du déjeuner :

Bernard - Cabine Pelpel 1 (a).jpg (78.89 Kio) Vu 7535 fois

La roue de secours est disposée soit sous le châssis, soit verticalement derrière la cabine pour les tracteurs.

* Le type 2, approfondi, permet donc de disposer cette ou ces roues dans l'habitacle, mais ça n'est pas systématique.
On bénéficie alors à l'intérieur d'une tablette derrière les sièges pour y ranger un tas de choses.
Je ne sais pas s'il y a une couchette, mais dans ce cas 'faut pas avoir le sommeil agité... :

* Le type 3, c'est la cabine avec couchette :

...et voilà !
Je retourne à mon fermail du 13e siècle...

[Patrick ze rabbit Deludin]

L'étude minutieuse de la dernière photo montre plein de choses intéressantes :

- la position des essuie-glaces,
- les mains-montoires derrière les portes, au niveau des vitres de custode,
- les flèches de changement de direction,
- les veilleuses sur les ailes et sous les flèches,
- les rideaux à l'arrière de la cabine, pour dormir "dans le noir" (tout est relatif),
- la tôle fixe peinte en noir brillant (évidemment ) sous les joues de capot,
- les anti-brouillards sous le pare-choc,
- et la roue des secours (sans doute 2 roues, d’ailleurs) fixée à plat sur le châssis, derrière la cabine. on la distingue au bout de la flèche blanche.
Le camion est tout neuf, il n'a pas encore reçu son immatriculation définitive (le "W" est une immatriculation dite "garage" permettant de livrer le bahut par la route au client. Ça existe toujours, même pour nos voitures, mais c'est plutôt rare, les agences se chargeant de nous immatriculer les véhicules au moment de l'achat).

L’entreprise DROUIN Fres a été un excellent client de Bernard jusqu'à la fin :

Drouin 1.jpg (60.2 Kio) Vu 7531 fois

[Patrice Roussiale]

Merci pour cette étude parfaitement documentée et très pédagogique
Concernant les cotes, c'est bien un TD 180-35 série 38 (empattement court).
Et la cabine une Pelpel 2, avec les ailes ourlées.
Concernant les mains montoires, je préfère la solution choisie que des tubes de plomberie de 4 cm de Ø qui auraient défiguré la silhouette.
Le respect des cotes est formidable.
Rarement vu un tel respect sur un modèle en résine...
Finalement un très beau modèle.

Et merci pour les photos.
Cela permettra les quelques petites améliorations à faire :
- Boucher le trou entre le réservoir et la cabine. Le bouchon de remplissage est au bon endroit, mais le réservoir allait assez loin sous les sièges.
- Ajouter les roues de secours
- Ajouter les flèches de direction.
- Le pare-choc, avec les trois joncs, donnerait un plus. Mais là, je n'ai pas ta "main"

Par ailleurs, j'ai la maquette du BERNARD de Pierre, à monter évidemment.
Le parc de poids-lourds époque 3 est en train de bien se diversifier.
D'autant plus que ce modèle va, enfin, me faire un parfait tracteur pour mon porte-char

Charge Utile - HS N°17 - Cliquer sur la loupe pour avoir la photo en meilleure définition

Cordialement.

[diabolo]

Moteur Bernard que j'ai récupéré pour un copain de l'AVAIA, ça fait un joli bestiaux le 6 cylindres.
Il est encore chez nous avant qu'il ne reparte chez Serge CAFIERE collectionneur de camions anciens.
PL .

[Patrick ze rabbit Deludin]

Certaines pièces des moteurs étaient polies, ce qui fait qu'on les croyait chromées.

Les positions des essuie-glaces et des veilleuses/clignotants varient d'un modèle à l'autre.
Pour les joncs en alu poli des pare-chocs, j'utilise de l'adhésif pour gaines de VMC coupé en bandes (très) fines.
Enfin pas toujours mais je devrais :

Sur mon Berliet GLA de chez Haxo, entre les 3 barres verticales collées de la calandre et les joncs tremblotants au pinceau du pare-choc, on voit la différence.
Tu colles, et si tu te loupes tu recommences.
En cas de remord, nettoyage des éventuelles traces de colle avec un bout d'adhésif ordinaire, ou au Miror, mais gaffe à la peinture.
Pas à l'acétone, évidemment ...

[Patrick ze rabbit Deludin]

Le moteur :
Il doit s'agir d'un moteur Bernard-Gardner 6 LW, qui a fait son apparition sous le capot des Bernard en 1933.
Moteur Diesel d'origine anglaise, moderne (injection directe), de conception modulaire et dont toute la visserie et la boulonnerie sont en pas métrique.
Les cache-culbuteurs latéraux sont marqués BERNARD, le fond de plaque est peint en noir pour bien faire ressortir la marque :

Normalement, sur l'autre côté, il doit y avoir une plaque signalant "Moteur Bernard Diesel fait sous licence exclusive de L. Gardner & Sons Ltd".
On voit la plaque ci-dessus.

[Patrick ze rabbit Deludin]

Le voici sur un Bernard DD6 de 1933 :

Le pont arrière n'est pas encore à double réduction, mais on voit bien l’équipement, dont le (très grand) volant à 4 branches, et la cinématique.
À voir les réservoirs, ça devait consommer un peu ...
Pas (encore) trouvé la date de fin d'utilisation.
Tous documents : Hors-série Charge Utile n° 5.

[récup'61]

Avantages des moteurs GARDNER:
Démarrage par grands froids garanti! Ils équipaient beaucoup de machines qui partaient sous le cercle polaire ou arctique.
Ils peuvent consommer tous types de carburant huileux (huiles végétales, compound ou de vidange, etc) sans adaptation notoire.
Pourvu qu'elles soient "pures" ou finement filtrées.
- Je me rappelle qu'en agricole, un célèbre moteur << DOUGE >> fonctionnait avec 25% d'huile de vidange. On collectait toutes les huiles usagées des moteurs du parc, on les décantait dans un fut spécialement adapté et lorsqu'on faisait le plein de carburant:
- Hop env. 1/4 d'huile complétait le réservoir.
Disons que ça fumait "bleu"...

[Patrick ze rabbit Deludin]

Trouvé !
Ce moteur a été monté jusqu'en 1949, date à laquelle il a été remplacé par une profonde évolution qui prend le nom de MB6 :

Tiens, puisqu'on parle conso, trouvé par hasard :
"175 g de gas-oil par cheval et par heure"
...euh oui, bon ...
Mais on nous dit qu'il est particulièrement économe, même en huile (minérale, à l'époque) qu'il faut changer tous les 1600 km.
Comme mon Ami 6 lorsque je l'ai récupérée. Même pour la fumée bleue ...

Hors-série Charge Utile n°7.