Pfff, ça prend du temps.
La Méhari a été produite de 1969 à 1987.
Présentée sur le golf de Deauville, elle est passée un peu inaperçue en ce... 16 mai 1968

: la France avait d'autres préoccupations... et j'apprenais à jouer à la belote avec notre prof de physique-chimie.
Le service publicité de la marque, dirigé par l'excellent Jacques Wolgensinger, avait bien fait les choses avec 8 modèles de couleurs différentes et une mise en scène en conséquence.
Les mannequins de la Méhari blanche distribuaient des p'tits lapins vivants aux journalistes

:
Oui, la mode était aux minijupes...
...mais aux jupes longues et au patchouli, aussi :
Citroën ne devait pas penser que l'armée, la gendarmerie et les pompiers seraient un jour de grands utilisateurs, mais de la version 4x4 :
Ce modèle de 1968 est "luxueux", avec un pare-soleil et les enjoliveurs de la Dyane (qui sont différents de ceux de la 2 CV et de l'Ami 6, qui a cependant les mêmes que la 2 CV AZAM. Mais je m'égare...).
Les clignotants avant rectangulaires sont positionnés sous les phares.
Clignotants arrière, empruntés à la 2 CV camionnette, placés entre des ailerons de protection, en haut des ailes arrière.
Ne cherchez pas, cette première Méhari ne sera pas commercialisée.
Starter en a parlé :
Comme d'hab, je ne vais pas vous causer mécanique mais seulement des éléments extérieurs permettant de reconnaître les années.
1969 :Version de série, sans enjoliveurs ni pare-soleil.
Les clignotants rectangulaires avant passent au coin des ailes, pas de modifs pour les arrières.
1970/1977 :Les clignos avant, ronds, migrent près des phares.
Les clignos arrière passent sur la face arrière, près des feux : provenance 2 CV, Ami 6, ID familiale, type H.
Même principe que chez Ferrari, quoi

...
Les ailerons de protection sont conservés, sans doute histoire de ne pas modifier les moules.
1978/1987 :Modification de la face avant, clignos rectangulaires sous les phares.
En 1979, les ailerons des ex-clignotants disparaissent à la faveur de la création de nouveaux moules latéraux destinés à la version 4x4.
En effet, il a fallu modifier les passages de roues arrière, et le bouchon de remplissage du réservoir s'est déplacé de la face arrière au côté passager (le réservoir, à l'arrière sous le châssis comme toutes les 2 CV et dérivées, a laissé place au pont. Il s'est vu occuper l'emplacement de la roue de secours, initialement disposée à la verticale le long de la paroi côté passager).
1979/1983 :Méhari 4x4.
Reconnaissable à ses grilles de protection de phares (les premières ne l'auront qu'en option), et bien sûr à sa roue de secours sur le capot puisqu'il n'y a plus la place derrière le passager : voir ci-dessus. Mais pas sur les tous premiers modèles, la roue traînant lamentablement derrière la banquette.
Feux arrière empruntés à l'Acadiane.
Moins de 1500 exemplaires produits mais gros succès pour remplacer la Jeep, même version Willys, car plus légère (580 ou 600 kg), carrosserie pouvant être fermée, grimpant aussi des pentes de 100 % mais... moins sujette au renversement latéral : ceux qui ont fait du tout-terrain en Jeep savent de quoi je cause

.
Et évidemment, beaucoup moins tape-c♫l : pas besoin pour le passager de mettre le pied dehors sur l'aile avant pour arriver à tenir assis sur son siège. C'est du vécu là aussi, et pourtant je n'ai pas fait mon
Sévice Service National

.
J'ai fait dans le rapide, parce que tout le monde connait (ou croit connaître) la Méhari.
Voici une belle image, complétée par ma Pomme, qui résume les années :
...et un site où vous trouverez ce que je n'ai pas dit, et les versions étrangères dont le modèle américain affublé de phares énormes, les fameux "sealed beams" sans ampoules :
https://www.mehariclubdefrance.com/spip.php?article224